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Jean-François Baril : un papa impliqué

Nouvellement propriétaire de la Bamboche, crémerie & cantine à Chambly, Jean-François Baril est un des papas du showbizz les plus impliqués. Papa de Vivianne, 16 ans et Nathan, 14 ans, il file le parfait bonheur avec ses deux adolescents.

Chroniqueur famille à Salut Bonjour, Jean-François Baril est de plus en plus sollicité pour son rôle de père et ça lui plaît.  Maman pour la vie a voulu en savoir plus sur sa vision de la paternité.

As-tu toujours voulu des enfants?

Oui! Je me souviens que lorsque j'ai rencontré ma blonde, c'était moi qui en voulait le plus. Je voulais attendre de pouvoir leur offrir un environnement adéquat, autant au niveau du couple, que matériellement parlant. Pour moi, c'était important de leur offrir une maison, une cour, etc. Quand tout ça a été mis en place, on s'est décidé à fonder une famille et ça a été très rapide. J'avais 26 ans lorsque Vivianne est née.

Étais-tu prêt?

Complètement. J'ai un petit frère qui a douze ans de moins que moi, alors j'ai joué au père avec lui d'une certaine façon quand j'étais plus jeune. Ça m'a beaucoup appris !  Il y a plusieurs erreurs que j'ai commises avec lui que je n'ai pas voulu répéter avec mes enfants. Par exemple, quand mon petit frère avait cinq ans, j'avais hâte qu'il en ait huit pour jouer au baseball avec lui. J'avais toujours hâte à la prochaine étape...  je le faisais grandir avant le temps. Aujourd'hui, j'ai appris à vivre chacune des étapes pleinement.

Quel genre de père es-tu?

Je suis très présent et attentif. Je fais beaucoup de choses avec mes enfants. Je suis un enfant dans mon coeur, alors on a toujours beaucoup de plaisir ensemble. Je suis aussi très à l'écoute et ouvert d'esprit. Je pense que je les connais bien. Je suis aussi un papa poule. Ma fille a eu sa première peine d'amour cette année et ça a été très difficile pour moi. Il n'y avait rien que je puisse dire... Je pouvais seulement être là pour elle.

Je suis aussi quelqu'un de très nostalgique. Si on m'accordait un souhait, ce serait de pouvoir  mettre des moments de leur enfance dans une bouteille magique et de pouvoir l'ouvrir de temps en temps. Quand je repense à ma petite Viviane de 4 ans qui se réveille le matin en appelant papa... je recommencerais tout ça!

Qu'est-ce que la paternité t'a fait réaliser?

Quand on devient parent, on réalise tellement de choses. Ça m'a fait réaliser beaucoup de choses face à mes propres parents. À l'époque de mes parents, les pères n'étaient pas présents comme aujourd'hui. Ils avaient un rôle de pourvoyeur. Mon père était camionneur, il était souvent parti. Petit, je me disais qu'il ne devait pas avoir envie de venir assister à mes parties de hockey et je ne comprenais pas pourquoi. Aujourd'hui, je comprends mieux que son rôle à lui c'était que je ne manque de rien.  Quand j'y repense, il avait un rôle ingrat au fond et une énorme pression sur les épaules. C'était sa façon à lui de veiller sur moi.

Que penses-tu de la charge mentale dont on entend beaucoup parler dernièrement?

C'est difficile pour moi de me prononcer là-dessus... Chez nous, c'est vraiment 50-50. Parfois, c'est même moi la femme du couple (rires).   

Dans notre entourage, le partage des tâches semble aussi assez bien réparti parmi nos couples d'amis. Des papas au parc, des papas dans les réunions de parents, des papas au service de garde, j'en vois plein!

Sans vouloir vexer personne, je crois que les mamans s'en mettent beaucoup trop sur les épaules. Elles veulent performer et être parfaites dans tout. Il faut accepter qu'il y ait parfois des jouets qui trainent, que certains soirs, il n'y ait pas de légumes dans l'assiette des enfants... personne ne va en mourir !  Il faut que les femmes apprennent à avoir un certain relâchement et à laisser plus de place au père même si ce ne sera probablement pas fait à leur manière.

Comment décrirais-tu ta relation avec tes enfants?

Il faudrait leur demander! (rires) Honnêtement, ils ont toujours été très élogieux à mon égard. Je suis chanceux !  J'ai une belle complicité avec ma fille. On a même eu des discussions sur les sujets reliés à l'adolescence et je ne ressens pas du tout la distance gars/fille entre nous. Avec mon garçon, on a une relation unique. Le hockey nous unit, car on passe beaucoup de temps ensemble. Il est venu à la pêche avec ma gang de gars cette année. On a eu beaucoup de plaisir!  

Surtout, ils savent que je vais toujours être là, pour le meilleur et pour le pire. Je ne serai pas fier si l'école appelle parce qu'ils ont fait un mauvais coup, mais je vais toujours les aimer.

Quel est ton plus grand défi en tant que papa?

Je dirais que c'est de faire abstraction de mon côté papa poule. Je pense toujours à mes enfants. Ils sont dans mes pensées 24h sur 24. À un moment donné, il faut se retrouver en tant qu'homme. Parfois, je me trouve « too much ».

La dépression post-partum chez les hommes, tu y crois?

Je pense que oui, les hommes on font une petite dépression post-partum. Dans les premières semaines après la naissance, on réalise qu'on perd un peu notre liberté. Si on a envie d'aller jouer au hockey ou d'aller à un 5 à 7, on doit en parler avec sa conjointe. On n'est plus complètement libre et il arrive à un certain moment qu'on se demande dans quoi on s'est embarqué. Autant on peut être bien à la maison, autant on a besoin de notre petit terrain de jeu à nous de temps en temps.

Quelles sont les valeurs que tu veux transmettre à tes enfants?

Il y a une valeur qui ressort au-dessus de toutes les autres pour moi et c'est le respect, parce que ça s'applique à tellement d'aspects de la vie. Il y a le respect des autres, mais aussi le respect de soi-même, surtout à l'adolescence. J'essaie de faire comprendre à mes enfants qu'ils ne sont pas obligés de faire ce qu'ils ne veulent pas faire, ni de boire ce qu'ils n'ont pas envie de boire, etc.

 

 
Quelle place prend la technologie chez vous?

Nous avons eu plusieurs discussions à ce sujet. Je les taquine souvent en leur disant, « si tu avais deux mains, ca irait tellement bien » (rires). Ça fait partie de leur réalité, je ne vais pas leur interdire. Je suis plutôt « cool » avec ça. Plus tu interdis quelque chose à un ado, plus il va le faire. Par contre, on leur met des balises. Chez nous, il n'y a pas de téléphone à table, ni dans les chambres. Ça vaut pour toute la famille. Nous aussi, il faut montrer l'exemple.

Est-ce que c'est selon ce principe-là que tu éduques tes enfants?

Tout à fait. On discute beaucoup et on trouve des compromis plutôt que d'imposer notre autorité sans leur expliquer le comment du pourquoi. Nos gestes et notre comportement ont souvent beaucoup plus d'impact que nos paroles et nos réprimandes.

Parle-nous un peu de ton nouveau projet de cantine

Au-delà du projet personnel, toute la famille est un peu impliquée dans ce projet. Ma fille travaille à la crémerie pour l'été et mon fils qui semble avoir la fibre entrepreneuriale m'aide avec le système de paie, etc.  Je lui donnerai des parts de la compagnie à la fin de l'année en échange de son aide. La semaine dernière, nous nous sommes tous rejoints sur la terrasse de la cantine pour souper. En fin de compte, ma fille est allée aider à la crémerie parce qu'il y avait beaucoup de monde, ma blonde a arrosé les fleurs... c'était un beau moment en famille! 

Jean-François Baril prépare la suite du livre Influences qui paraîtra en septembre et des extensions de son jeu de société Connexion aussi prévus pour l'automne. Il donne également des conférences un peu partout au Québec.  

Image de Myreille Simard

Rédactrice art de vivre, traductrice, consultante web et réseaux sociaux.


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