Seréna, organisme qui œuvre auprès des femmes et des couples depuis 50 ans pour la régulation des naissances et la fertilité nous propose des témoignages inspirés et inspirants, émouvants et rafraîchissants sur le rôle de mère et les relations mère-enfant.
Dieu…
Julie
Une valeur inestimable
Avoir une maman c'est tellement précieux. C'est un amour inconditionnel et indescriptible. La mère joue le rôle de nourrice d'abord et avant tout, mais aussi de protectrice, d'éducatrice à la vie, d'infirmière, de confidente, d'amie et j'en oublie probablement... J'ai une grande admiration pour ma mère qui a toujours été capable de nous réconforter, mon jeune frère et moi. Peu de gens sont capables de cette action aussi souvent. Elle a comme un don magique pour nous remonter le moral, nous faire voir la vie du bon côté, nous donner confiance en soi. C'est qu'elle nous connaît notre mère. Elle nous a tricotés, nous a élevés...
Depuis peu, je commence à réfléchir à devenir à mon tour maman. Dès le moment où j'ai amorcé cette réflexion, j'ai commencé à analyser ma mère, les actions qu'elle a posées, les décisions qu'elle a prises, les moments qu'elle a passés avec nous, la vie professionnelle et conjugale qu'elle a vécue. J'ai constaté que cette femme qui m'a donné la vie a fait preuve d'un don de soi inouï. Elle est pour moi un exemple dont je vais m'inspirer. Ma mère a toujours été une personne importante et près de moi, mais depuis cette réflexion, j'ai commencé à lui dire plus souvent que je l'admire, que je l'aime, qu'elle est belle et qu'elle est une personne exceptionnelle. Dites-le vous aussi. On aura toujours qu'une seule maman.
Émilie
Ma maman à moi c’est
La douceur et la force;
Le plaisir et la discipline;
Le calme et l’énergie;
La simplicité et la finesse;
La protection et le lâcher-prise;
L’autonomie et la supervision;
La naïveté et le sérieux;
L’encadrement et la liberté;
La fierté et l’humilité;
La sensibilité et le sang-froid;
L’amour et le dévouement;
Ma maman, c’est mon ange à moi.
Marie-Ève
La vocation d’être mère
Je suis présentement enceinte de 38 semaines et j'attends (presque impatiemment déjà) la naissance de notre première fille... Je me considère déjà maman depuis 38 semaines puisque durant tout ce temps j'ai pu sentir en moi le développement de ce petit être... C'est vraiment très émouvant! Toutes celles qui sont passées par là savent ce que je veux dire... Il n'y a pas de mots pour exprimer cet amour qui grandit en moi chaque fois que je la sens bouger, ou quand elle a le hoquet, ou lorsque je regarde mon corps en constant changement, et lorsqu'on l'a vu bouger à l'échographie... Bien sûr, il y a les petits désagréments de la grossesse, mais tout ça s'oublie très vite dès qu'on prend conscience de ce qui se passe réellement à l'intérieur...
Je sais que mon aventure en tant que mère ne fait que commencer... Néanmoins, ces mois sont pour moi les plus beaux que j'aie vécus dans ma vie jusqu'à présent... De plus, quand je suis en profonde réflexion, je me sens tellement proche de toutes ces femmes qui, avant moi, ont vécu la même chose. Ma mère est passée par là. Je commence à dire beaucoup plus souvent que je comprends pourquoi ma mère faisait ceci ou cela... il y a comme une sorte de compréhension instinctive de ce qu'est la maternité dès qu'on sent cet être vivre en nous. Quelle belle vocation que celle d'être mère!
Sabrina
Source de vie
D’aussi loin que je me souvienne, je rêvais du jour où j’allais devenir mère. Avoir des enfants, c’était vivre un amour inconditionnel, un bonheur sans cesse renouvelé de tous ces moments de joie.
En devenant mère, je me suis aperçue que j’avais bel et bien vu juste : mon cœur explosa d’amour et de bonheur en admirant cette petite créature divine que je venais de mettre au monde.
Avec le temps, et trois enfants plus tard, je vois maintenant également l’autre côté de la médaille. Les enfants ont ce don exceptionnel de nous mettre nos limites et nos contradictions sous le nez. Cette responsabilité immense, qui n’en est pas moins magnifique, m’a amenée à me questionner sans cesse, à puiser dans mes ressources profondément enfouies.
En donnant la vie, je me suis en quelque sorte donné la vie à moi-même. Merci à vous mes beaux enfants, je vous aime à la folie.
Nicole
La beauté du monde
Ce qui m’a le plus frappée dans mon expérience de maternité est cette occasion que les enfants nous donnent de revoir le monde avec des yeux neufs. Leurs questions ou leurs réflexions dans ce que nous appelons les « mots d’enfant » nous font découvrir les choses d’une façon différente de celle à laquelle nous sommes habitués.
Si on va faire une course en compagnie d’un jeune enfant, notre idée est rationnelle et fonctionnelle, nous voulons arriver le plus tôt possible pour faire autre chose. L’enfant, lui, veut s’arrêter en chemin pour faire une boule de neige, regarder l’eau qui coule dans une rigole, flatter un chat qui se chauffe au soleil, admirer une fleur qui pousse entre les pavés. Si on s’ouvre à sa réalité, on voit soudainement la beauté de ce monde, beauté qui nous aurait échappé.
Quelle joie c’était de voir les aînés s’exclamer des progrès des plus jeunes! Maman, Emmanuelle peut se tenir assise, ou a percé sa première dent! Geneviève réussit à se tenir debout, ou à faire ses premiers pas!
Suzanne
Paix, miracle et transcendances
Je n’aime pas les poupées. Je n’aime pas le rose bonbon. Je n’ai pas une collection de photos d’acteurs. J’aime monter dans les arbres, jouer au soccer, avoir les genoux en sang et dans ma poche j’ai des pierres et un lance-pierres. J’aime plutôt aller à des enterrements qu’à des mariages. Je ne trouve pas intéressant d’être une fille. Je lis des biographies de grands hommes : les Nansen, les Da Vinci, les Amundsen, les Albert Schweizer… Je rêve d’être un grand homme.
Puberté, horreur, j’ai des seins. Grand sentiment d’injustice, liberté entravée. Monte moins souvent dans les arbres, ne joue plus au soccer avec les garçons.
Manque mon examen en médecine, peux pas aller étudier en France (frontières fermées), peux pas devenir écrivaine, rêves d’avoir un enfant.
Grand mariage, romantique à souhait. Ne veux pas être femme. Veux un enfant.
Grossesse, accouchement, enfant. Oh, miracle des miracles. Heureuse d’être mère, pas encore heureuse d’être femme.
11 ans après et deux mariages plus tard… Examen médical pour dérèglement hormonal; le dérèglement hormonal a 12 semaines…
Maintenant, 12 ans plus tard, paix, heureuse d’être femme, mère et ensemble « créatrice » de vie avec Dieu. Prie pour être à la hauteur de ces miracles consécutifs et de la mission confiée : forger des caractères…
Je n’aime toujours pas les poupées, je déteste le rose, je déteste le star-système… Je continue de lire des biographies. Je suis une grande femme, puisque mère.
A.D.
Bonne fête Noah
Il y a six ans, je devenais mère. Il y a six années, tu me faisais ta mère. Quel honneur pour moi que de veiller sur chacun de tes pas dans la vie! Mon fils aimé! Que d’amour, d’étonnement dans ta découverte de la vie, de bonheur dans tes yeux lorsque, de ton âme à mon âme, de ton cœur à mon cœur, tu me regardes, tu m’interroges. Je n’ai pas toutes les réponses, mais une réponse, quelle qu’elle soit, te suffit. Mon fils, que ta grande énergie ne te quitte jamais et qu’elle nourrisse constamment les beaux rêves qui te porteront… je t’aime.
Merci du cadeau que tu m’as fait en venant au monde par mon sein, merci de m’avoir choisie.
Ta maman
Être maman, c’est pour la vie
Je peux le dire par expérience, car à 70 ans et avec mes cinq enfants et onze petits enfants, je le vis encore tous les jours. La plupart du temps, être maman nous remplit d’immenses joies. Il n’est que de penser à la naissance, aux premiers pas, aux premières fois que l’enfant dit « maman », qu’il nous prodigue ses premiers sourires et ses câlins. Puis viennent les premiers dessins, les jeux partagés, les premiers bulletins scolaires, les premiers succès sportifs. Que dire des jolies cartes préparées en cachette, de tous ces beaux moments passés en famille et des vacances familiales?
Bien sûr tout n’est pas toujours rose, car l’enfant a besoin d’être éduqué et parfois le petit caractère n’est pas toujours de notre avis… Il y a les maladies de l’enfance et parfois les accidents qui causent bien des soucis. Et quand vient l’adolescence et que le jeune veut de plus en plus de liberté et lorsqu’il prend des risques qui peuvent se terminer en catastrophe, il est certain que cela peut tourner au cauchemar, mais jamais malgré tout, je n’ai jamais regretté d’avoir permis que la vie soit donnée à mes enfants.
Et enfin, quand arrivent les petits-enfants, c’est le grand bonheur d’autant plus qu’à ce moment nos grands comprennent tout ce que nous avons essayé de leur donner. Quand toute la « tribu » se rassemble à l’occasion des réunions de famille, il y a des moments de grands bonheurs malgré la fatigue des ans.
Denise
Un peu gaga
Au bonheur d’être mère s’est rajouté, il y a quelques années, celui d’être grand-mère. C’est merveilleux et cela nous a rendus un peu gagas.
Le plaisir de jouer et de gâter les enfants (juste un peu, quand même) sans avoir à en prendre soin 24 heures par jour ou à les reprendre afin de les éduquer nous fait apprécier le rôle de grands-parents. Nous les avons quelques heures avec nous seulement et ensuite ils retournent à la maison. C’est très agréable.
C.V.