Bébé surprise et alcool
Vous êtes enceinte de plusieurs semaines et venez tout juste d’apprendre la nouvelle. Cependant, l’angoisse vous assaille, car vous avez bu quelques verres dernièrement et vous êtes inquiète pour votre futur bébé.
Cessez de vous morfondre. Si vous avez consommé un verre ou deux à l’occasion, il n’y a pas de raison de vous inquiéter outre mesure. Par contre, il n’est jamais trop tard pour offrir à votre fœtus des conditions optimales de développement. Vous pouvez, par exemple, décider dès aujourd'hui de mettre votre consommation d'alcool sur pause le temps de votre grossesse et d’opter pour des mocktails ou des smoothies.
L’alcool pendant la période de conception
Ça y est, vous venez de plonger dans l’aventure de la maternité et vous essayez de concevoir un petit ange. Vous prenez vos vitamines et avez adopté des habitudes de vie saines, mais une question vous taraude : pouvez-vous boire de l’alcool pendant cette période de conception?
Puisqu’on sait que l’embryon est extrêmement vulnérable pendant le premier trimestre et qu’on ignore avec précision le moment de la fécondation, il est préférable de réduire votre consommation d’alcool ou de l’éviter carrément pendant la période de conception. Cette dernière option reste, sans conteste, le choix le plus sûr.
Un verre de vin de temps en temps
Vous avez une occasion spéciale à souligner ou vous êtes simplement une épicurienne et aimez accompagner votre repas d’un bon verre de vin, mais ne savez pas si vous pouvez conserver cette habitude?
D’abord, il faut préciser qu’entre une bière et un verre de vin, outre votre préférence, il n’y a pas de différence puisque chacun contient la même quantité d’alcool si l’on se réfère au verre standard : 40 ml (12 oz) de bière à 5 % d’alcool, 140 ml (5 oz) de vin à 12 % d’alcool ou 45 ml (1,5 oz) de spiritueux à 40 % d’alcool. En somme, l’un n’est pas moins ou plus dangereux que l’autre.
Les spécialistes sont d’avis, à juste titre, qu’il faut éviter la consommation d’alcool pendant la grossesse, même s'il n’existe aucune preuve à l’effet que boire un verre à l’occasion serait néfaste pour le fœtus. On sait que l’effet toxique de l’alcool est proportionnel à la quantité ingérée et à la fréquence de consommation.
En revanche, on ne connaît pas non plus le seuil minimal de consommation sécuritaire pour l’enfant à venir et il faut s’en souvenir. Dans tous les cas, la consommation d’alcool durant la grossesse est un facteur déterminant dans les risques d’avortements spontanés, de malformations, de retards de croissance et de déficiences mentales. Vu sous cet angle, il est préférable de consulter un spécialiste de la santé si vous avez des inquiétudes quant à votre consommation d’alcool ou si vous désirez obtenir de l’aide.
Le syndrome d’alcoolisation fœtale
Comme les trois premiers trimestres de la grossesse représentent une période critique pour le fœtus, il faut éviter de l’exposer à toute substance néfaste (tabac, alcool, drogues, etc.). Nous avons tendance à l’oublier, car la consommation d’alcool est bien intégrée dans nos mœurs, mais elle demeure une substance toxique qui passe directement du sang de la mère à celui de l’enfant en gestation et peut donc augmenter le risque de souffrir du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
Le syndrome d’alcoolisation fœtale peut donc être l’une des conséquences de la consommation d’alcool de manière fréquente et en quantité relativement importante.
Si j’allaite, est-ce que je peux consommer de l’alcool?
Comme l’alcool passe par le lait maternel, il est ingéré par le bébé. Bien que ce soit dans une faible proportion, c’est suffisant pour lui être néfaste. Les femmes qui allaitent devraient donc s’abstenir de boire de l’alcool ou s’en tenir à quelques consommations occasionnelles (pas plus de deux verres par occasion). Et n’oubliez pas : il faut au minimum deux heures au corps pour éliminer un verre d’alcool et, conséquemment, il faut laisser suffisamment de temps entre la consommation et la tétée.
Source : Éduc Alcool