Grossesse/Maternité

Test d’évaluation du bien-être foetal

En fin de grossesse, pour diverses raisons, il se peut que votre médecin vous demande de faire un test d’évaluation du bien-être fœtal. De quoi s’agit-il?

Effectués par vous ou en clinique, les tests de bien-être fœtal visent à réduire les risques de mort périnatale chez certaines patientes qui y seraient plus à assujetties. Notons toutefois que le taux canadien de mortalité périnatale est l’un des plus bas au monde, soit de 7,7 pour 1000 naissances.

Patientes à risque

Il a été démontré que certaines patientes étaient plus à risque de morbidité et de mortalité périnatales, attribuables toutes deux à l’asphyxie fœtale, souvent nommée « souffrance fœtale ». Contrairement à ce que cette dénomination laisse penser, il ne s’agit pas de « douleurs » en tant que telles, mais d’un manque d’oxygénation du fœtus. On s’inquiète lorsque le fœtus est trop petit pour son âge gestationnel, lorsque ses mouvements diminuent, dans le cas d’une grossesse prolongée (plus de 294 jours).

Les femmes souffrant de prééclampsie, d’hypertension chronique, de diabète (antérieur à la grossesse) et de diabète gestationnel nécessitant de l’insuline sont considérées comme étant à risque. En cas de rupture prématurée des membranes ou de décollement chronique du placenta, on procèdera aussi à un test d’évaluation du bien-être fœtal. La décision d’entreprendre l’évaluation prénatale du fœtus tient donc compte de chaque condition particulière et des facteurs de risque propres à la grossesse.

Comment ça marche?

Selon la condition et les facteurs de risques propres à chaque grossesse, la fréquence et la nature de l’évaluation prénatale peuvent changer. En cas de diminution des mouvements fœtaux, par exemple : dès que la situation se corrige et que la future maman est rassurée, l’évaluation n’est plus requise. Lorsque les facteurs de risques sont plus importants, il faut surveiller la grossesse de plus près, à raison d’une ou deux fois par semaine.

Différentes techniques sont utilisées pour pratiquer l’évaluation prénatale et celles-ci sont classées en quatre catégories :

  1. Évaluation de l’activité fœtale par la mère.
  2. Évaluation cardiotocographique, avec ou sans contractions provoquées.
  3. Évaluation échographique du comportement fœtal et du volume du liquide amniotique.
  4. Vélocimétrie au Doppler du cordon ombilical du fœtus.

Le choix de la technique appropriée dépend du risque fœtal perçu, des compétences techniques et de l’équipement disponible.

Différentes méthodes d’évaluation prénatale

On a développé plusieurs techniques pour la mère qui doit évaluer les mouvements du fœtus chez elle. D’abord, la technique de Cardiff : à partir de 9h du matin, en position assise ou allongée, la patiente se concentre sur les mouvements de son fœtus. En fait, elle évalue combien de temps il faut pour compter 10 mouvements. Elle présente ensuite les résultats lors d’une visite prénatale. Si le fœtus n’a pas bougé 10 fois avant 21h, elle doit se présenter tout de suite pour un examen en clinique.

Il y a aussi la technique Sadovsky : la patiente s’étend pendant une heure après le repas et elle se concentre sur les mouvements de son fœtus. Si, après une heure, elle n’a pas compté quatre mouvements, elle doit continuer pendant une autre heure. Si, après deux heures, elle n’a pas encore compté quatre mouvements, elle doit se présenter pour un examen. Le nombre de mouvements obtenu et le temps nécessaire doivent être inscrits et présentés lors des visites prénatales.

L’évaluation prénatale en clinique

En clinique, on peut procéder à un examen de réactivité fœtale : au moyen d’une cardiotocographie, on évalue la fréquence cardiaque du fœtus.

Moins fréquente au Canada, l’épreuve à l’ocytocine consiste à provoquer des contractions afin de voir la réponse du fœtus à l’effort provoqué par celles-ci et l’insuffisance utéro-placentaire relative. Cette technique n’est cependant pas prescrite pour les femmes qui ont un risque d’accouchement avant terme.

Grâce à une échographie, on peut aussi procéder à une évaluation échographique du comportement fœtal et du volume du liquide amniotique. Ceci permet l’évaluation simultanée de plusieurs caractéristiques du comportement et de la physiologie du fœtus, qu’on appelle le « profil biophysique ». Pendant environ 30 minutes, on évalue donc le comportement du fœtus en suivant ses mouvements corporels, son tonus et le volume du liquide amniotique.

Les tests d’évaluation du bien-être fœtal sont-ils efficaces?

À ce jour, les études ne permettent pas de conclure si les tests d’évaluation du bien-être fœtal diminuent réellement les risques de mortalité périnatale. Rappelons que l’on procède à ces évaluations afin de s’assurer, d’une part, que tout va pour le mieux, et dans le but de réagir le plus rapidement possible en cas de problèmes importants. Souvent, ces tests auront pour effet de rassurer les futurs parents.

Anecdote de grossesse

À 38 semaines de grossesse, mon médecin régulier (que je n’avais pas vu depuis quelques mois) m’a annoncé que mon bébé serait trop petit à la naissance. Pourtant, son collègue, que je consultais sur une base régulière, m’avait assurée du contraire. C’est vrai que je n’avais pas pris beaucoup de poids et, soudain, je me suis mise à me sentir très coupable, même si je n’y étais pour rien. Il m’a demandé de passer à la maternité le lendemain, sans faute, pour passer un test d’évaluation du bien-être fœtal.

Pendant les heures qui ont précédé ce test, j’étais très en colère. À quoi bon passer un tel test, si près de mon accouchement? De toute évidence, je ne pouvais rien faire pour aider mon bébé à prendre plus de poids! J’en ai aussi voulu à mon médecin régulier de n’avoir pas été plus présent tout le long de ma grossesse.

On m’a donc fait passer une échographie. Le médecin en est venu à la conclusion que mon bébé ne serait pas gros (environ 6 livres), mais qu’il serait viable. Je suis rentrée, rassurée (mais encore fâchée!).

Deux semaines plus tard, j’accouchais de mon fils : un beau garçon de 7 lb 9 oz. Je comprends que mon médecin d’avoir voulu s’assurer que tout était sous contrôle, mais il a aussi quelque chose d’extrêmement stressant à passer ce genre de tests en fin de grossesse.
Image de Marie-Eve Bourassa

Autrice, scénariste, rédactrice et chroniqueuse.

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