Tout d’abord, le fait d’allaiter ne devrait pas vous empêcher d’être active, bien au contraire. Allaiter peut même vous faciliter la vie, car vous pouvez aller partout avec votre bébé sans avoir à apporter de bouteilles!
L’exercice physique à intensité modérée ou de courtes périodes à intensité élevée (par exemple faire quelques intervalles lors d’un entraînement) n’affectent pas la quantité ou la composition du lait, ni la croissance de l’enfant. La fréquence et l’intensité des exercices ne devraient pas nuire à votre capacité d’allaiter votre enfant. Bien que l’exercice en soi n’affecte pas défavorablement la production ni la composition du lait, certaines études ont démontré qu’il y a plus d’acide lactique dans le lait des femmes qui font de l’exercice de façon très intense, mais pas chez celles qui en font modérément.
La question de savoir si une augmentation de courte durée de l’acide lactique rend le lait moins agréable pour le nourrisson fait actuellement l’objet de controverses. Si vous constatez que votre bébé ne se nourrit pas aussi bien après vos exercices physiques modérés ou intenses, essayez de le nourrir juste avant. Vous ressentirez ainsi moins de malaises aux seins durant l’exercice. Vous pouvez aussi attendre une heure après l’exercice avant d’allaiter, ou encore extraire le lait avant l’exercice pour l’utiliser après.
Dans tous les cas, si vous faites 2 cours de cardio-poussette par semaine ou 3 cours d’aérobie d’une durée d’une heure, du jogging ou du vélo, ces activités ne devraient pas nuire à votre production de lait. Le plus important sera certainement de bien vous hydrater avant, pendant et après l’activité physique.
Qu’en est-il des régimes et la lactation?
Par contre, si l’activité physique modérée n’affecte pas la lactation, les régimes eux peuvent avoir un impact négatif sur la lactation. Ce n’est donc pas le temps de suivre un régime sévère. Une restriction en énergie, soit moins de 1 500 Calories par jour, peut affecter la quantité de lait maternel, et potentiellement la croissance du bébé. La restriction calorique met en circulation les graisses et les toxines accumulées. De plus, vous risquez de manquer des nutriments d’importance capitale pour vous et votre bébé en éliminant certains aliments. Par exemple, si vous réduisez les produits céréaliers, ce sont les vitamines du groupe B, les fibres, le fer et les glucides qui manqueront à votre alimentation. Soyez patiente, la plupart des femmes retrouvent leur poids dans l’année après l’accouchement. Donnez la priorité aux nutriments, au repos et à une activité physique en fonction de votre forme physique. Ces premières semaines doivent servir à refaire vos forces et vos réserves d’éléments nutritifs, sans compter que l’allaitement et votre nouvelle vie de mère demandent aussi une adaptation, et donc du temps et de l’énergie.