La qualité des méthodes de contraception, des études plus longues, les opportunités de carrière, la recherche du bon partenaire et l’attente d’une stabilité financière sont autant de raisons qui poussent les femmes à repousser l’âge de leur première grossesse.
À 40 ans, parle-t-on d’une grossesse tardive?
Socialement, en 2017, on ne désigne plus les grossesses du début de la quarantaine de tardives. Pourtant, d’un point de vue médical, c’est un âge maternel qualifié d’avancé. Toutes les grossesses, nonobstant l’âge de la mère, comportent des risques. À 20 ans, comme à 40 ans, les complications potentielles sont sensiblement les mêmes, mais leur prévalence augmente avec l’âge.
Les risques
Chez la plupart des femmes en excellente santé, les grossesses tardives se passent très bien. Par contre, le facteur temps joue en leur défaveur à certains égards. « À quarante ans, c’est un peu plus difficile de devenir enceinte, dit la dr Chantal Dubois, gynécologue-obstétricienne à la clinique Avenir MD. Le risque de fausse couche et de grossesse ectopique augmente, tout comme le taux de malformations chromosomiques et congénitales. »
À partir de la mi-trentaine, la fertilité diminue significativement et les risques imputables à la grossesse augmentent en flèche. Par exemple, les chances de développer un diabète de grossesse croissent de 7% à 12% chez les femmes de 40 ans et plus. Autre truc étonnant que souligne Dr Dubois : « Après 40 ans, les femmes ont plus de chance d’avoir une grossesse gémellaire puisque l’ovulation devient parfois erratique. »
Les femmes de 40 ans qui désirent avoir un enfant s’exposent également à des facteurs de risques plus élevés en ce qui concerne l’hypertension et la pré-éclampsie. Elles sont aussi plus nombreuses à donner naissance à des bébés de petit poids.
L’âge idéal pour la maternité
Au début de la quarantaine, 31% des accouchements se terminent en césarienne, avec toutes les complications qu’une telle intervention peut entraîner. Les cas de placenta praevia et la mort in-utero sont également plus fréquents. « Paradoxalement, précise la spécialiste, pour une raison qui reste encore méconnue de la science, les femmes qui ont leur premier enfant trop jeune s’exposent aux mêmes proportions de risques que les femmes plus âgées. » Donc, sur un plan strictement médical, l’âge idéal pour concevoir un enfant se situerait dans la mi-vingtaine.
Le côté positif d’une maternité tardive
Ceci dit, les femmes de 40 ans et plus qui mènent une grossesse à terme et qui mettent au monde un beau bébé en santé, ont une meilleure appréciation de la vie parentale. « En effet, précise dr Dubois, elles sont plus zen, plus à l’aise financièrement et plus confiantes en elles. On remarque aussi que leurs enfants, de zéro à cinq ans, se développement et performent mieux que la moyenne. ».
Comme quoi, dans la maternité comme pour le reste, rien n’est tout noir ou tout blanc!