Grossesse/Maternité

Les maisons de naissance

Article publié en 2012.

Les futures mamans ont désormais accès à 11 maisons de naissance – et six autres suivront – au Québec. C’est insuffisant… pourtant il manque aussi de sages-femmes.

Les femmes enceintes québécoises sont encore bien loin de déserter les hôpitaux pour accoucher : il y a actuellement un peu plus de 2 % des bébés qui naissent dans une maison de naissance avec l’aide d’une sage-femme. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, espère que cette proportion grimpera à 10 % d’ici 2018, un des objectifs de la Politique de périnatalité 2008-2018 de son gouvernement.

Mais pour réaliser son souhait – et celui de plusieurs futures mamans! –, il faudra un toit pour accueillir ces femmes et des mains agiles pour cueillir leur bébé! On compte actuellement 11 maisons de naissance en milieu urbain et deux dans le Grand Nord. Six maisons sont « dans les plans » du gouvernement Charest, dont trois à Montréal, une au Saguenay Lac-Saint-Jean, une à Québec (incertain), une à Lanaudière en 2013 et bien sûr celle en Montérégie dont l’ouverture est prévue au printemps 2012.

Notons qu’au moins six centres hospitaliers offrent actuellement la possibilité d’accoucher avec l’assistance d’une sage-femme; cette option n’est toutefois pas très populaire.

Question de territoire

Toutes les futures mamans n’ont pas des chances égales quant à l’accessibilité des maisons de naissance… tout dépend de leur région de résidence!

Certaines d’entre elles sont bien desservies, c’est-à-dire qu’on n’y refuse pas de demande de suivi de grossesse alors que dans d’autres régions, les besoins sont loin d’être comblés.

Ces besoins sont criants en Estrie, où on ne compte qu’un seul centre de maternité, dans l’ouest de l’Île de Montréal et en Montérégie, où l’on prévoit fort heureusement trois autres maisons de naissance au cours des prochaines années, sans compter celle qui ouvre ses portes au printemps dans le Haut-Richelieu.

Le lieu, oui, mais il faut aussi les ressources humaines!

On a beau vouloir plus de ces lieux accueillants pour les femmes qui donneront naissance, mais il faut aussi la main-d’œuvre, c’est-à-dire les indispensables sages-femmes pour accoucher ces femmes!

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), l’Ordre des sages-femmes compte actuellement 140 membres, dont 120 œuvreraient dans les maisons de naissance.

Pour le moment, l’une des intentions concrètes du MSSS est l’ajout de 122 nouveaux postes de sages-femmes équivalent à un temps complet d’ici 2019.

Selon la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, ces souhaits sont louables, mais ils ne combleront pas tous les besoins.  Et les objectifs en ce qui concerne la proportion de femmes ayant recours à une sage-femme pour accoucher? « C’est bien, mais on ne peut pas aller plus vite que la croissance du nombre de sages-femmes », signale Claudia Faille.

Quand bien même les candidates se bousculeraient aux portes de l’UQTR (Université du Québec à Trois-Rivières – la seule université québécoise qui offre le baccalauréat en pratique sage-femme), on n’a pour le moment pas un nombre suffisant de superviseures de stages pour toutes ces futures diplômées, souligne Mme Faille.

Il faudra donc plus de sages-femmes qui cumuleront les années de pratique pour être en mesure de superviser des stagiaires… mais peut-être aussi plus de maisons de naissance, car un grand nombre de futures mamans qui souhaitent vivre leur grossesse et leur accouchement avec le soutien d’une sage-femme veulent le faire en maison de naissance.

Pour le moment, le problème ressemble à une roue qui tourne, mais les morceaux du casse-tête se mettent en place, comme le démontrent l’ouverture de nouvelles maisons de naissance et les efforts des sages-femmes pour prendre leur place.

Les sages-femmes se font entendre

Mai 2011. Les sages-femmes et un grand nombre de « supporters », futures mamans et autres, ont fait entendre haut et fort leur voix devant l’Assemblée nationale – en plus d’y déposer une pétition – pour réclamer des services de sages-femmes accessibles partout au Québec.

Une coalition formée notamment de représentantes du Regroupement Les sages-femmes du Québec et de l’Ordre des sages-femmes a également émis des recommandations pour l’amélioration de ces services.

  • Que la mise en œuvre de la politique de périnatalité se poursuive pour atteindre les objectifs d’accroissement de l’accessibilité aux services de sages-femmes
  • Que l’on favorise une meilleure coordination pour l’arrimage des services de sages-femmes et l’implantation des maisons de naissance
  • Que le lancement d’une campagne de sensibilisation sur la sécurité de la pratique sage-femme
  • Que ces recommandations soient en vigueur au plus tard en octobre 2012

Il faudra évidemment encore beaucoup d’argent et de volonté gouvernementale pour arriver à désengorger les chambres d’accouchement des hôpitaux et du coup, satisfaire la demande croissante de femmes qui veulent une place en maison de naissance, mais on peut se consoler en se disant que le Québec a quelques pas d’avance sur les autres provinces : en Ontario, les sages-femmes sont actuellement en campagne pour réclamer des maisons de naissance.

La Montérégie aura sa maison de naissance au printemps 2012

L’établissement, qui ouvrira ses portes ce printemps, sera en fait le premier de quatre maisons de naissance qui accueilleront les futures mamans de la grande région de la Montérégie.

Cinq sages-femmes assurent déjà, depuis septembre 2011, le suivi de grossesse et 12 bébés sont nés à l’hôpital ou à domicile grâce à leur soutien.

La nouvelle maison, qui occupera les locaux de l’ancien CLSC, sur la rue Martel à Richelieu, pourra répondre aux besoins d’environ 240 femmes par année.

On y a aménagé quatre chambres de naissance (dont trois sont dotées d’un bain), quatre bureaux de consultation, une salle de jeux (pour les grands frères et grandes sœurs!), une salle de repos pour le personnel, une salle commune et une cuisine.

La liste d’attente compte déjà des noms de femmes enceintes, mais on est encore bien loin de refuser des demandes.

Le projet immobilier a coûté 1,1 million $; le MSSS a défrayé une part de 804 000 $ et la balance des coûts est assumée par la Fondation Santé Haut-Richelieu-Rouville.

Image de Josée Descôteaux

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