Les signatures forum sont temporairement désactivées.
Se connecter pour répondre

Vers l'infini et plus loin encore (témoignage long)

Auteur Message

goudem

Inscrit le :
31 mars 2005

Posté le: 8 janvier 2008 20:40:49 EST  
Bonjour,

Depuis longtemps que je vous lis sur ce forum. Aujourd'hui, j'amerais à mon tours vous faire notre "témoignage de vie".

Après plus d'un an d'essai, en septembre 1997, j'apprends que je suis enceinte. La venue de bébé est prévue pour le 28 juin 1998. Une très belle grossesse. À part quelques excès de fatigue, la grossesse se passe très bien.

Le 22 juin au soir je quitte pour l'hôpital. Nicolas naît le 23 juin à 6h52 après un acccouchement facile.

Nicolas fait l'envie de toutes les mamans: bébé facile, pleure seulement quand il a faim. Mais maman qui lit beaucoup trop de livre au goût de papa, remarque que fiston ne fait pas quelques réflexes qu'il aurait dû faire. Tout le monde me dit d'arrêter de m'en faire.

Le temps passe et bébé est toujours aussi sage. Au point où je dit à ma pédiatre au rendez-vous de 1 an: "il est pas normal, il est trop fin." Elle me fait comme réponse, "qu'il y a beaucoup de parents qui aimeraient dire la même chose."

Mais de plus en plus nous nous rendons compte que notre fils est lent dans son développement moteur. Il se rend toujours à la limite de la normalité. Exemple, son pédiatre nous a dit qu'il était normal qu'un enfant commence à marcher jusqu'à 18 mois et bien il a marché à 18 mois et 2 jours. Par après l'équilibre est précaire.

Vers l'âge de 2 ans, les problèmes d'équilibre sont toujours présents. Nous allons voir un neurologue et un neurochirurgien à Children. Nicolas passe un scan au cerveau et une ressonnance magnétique à la colonne tout est normal.

Mais je continue à dire que mon fils est trop tranquille et trop mou. Le neurologue le fait voir en physio à Chlidren vers l'âge de 3 ans. Une demande est fait pour qu'il soit suivi au Centre de réadaptation Marie-Enfant. Vers 3 ans et demi, je remarque que mon fils a un retard au niveau des apprentissages. La gens me disent d'arrêter de le comparer avec d'autres enfants. Ma réponse est toujours la même: "j'ai beau ne pas vouloir comparer, ça me saute en pleine face."

Nous faisons faire une évaluation psychologique à l'Université de Montréal. Notre fils est évalué en lenteur intellectuelle à la frontière de la déficience. Les problèmes moteurs sont toujours présents.

En 2002, il commence des thérapies en physio, ergo et hydro à Marie-Enfant. Il est aussi vu par une physiatre de la place. Tous les médecins et spécialistes qu'il voit, ne peuvent mettre un nom sur ce qu'il a.

Là, je vous saute tous les problèmes que Nicolas a eu à l'école. Il a dû avoir une accompagnatrice pour lui en classe et les apprentissages étaient très très difficiles.

À l'automne 2004, je fais le commentaire à la physiatre: "je ne peux pas croire qu'en 2004, on ne peux pas trouver ce qu'à mon fils." Elle me dit," je vais faire une demande en génétique à Ste-Justine. C'est la seule place où il n'a pas été vu. Si ils ne trouvent rien vous devrez vivre avec le fait que vous ne saurez pas se qu'a votre fils."

Premier rendez-vous en génétique en janvier 2005. Une resonnance magnétique au cerveau est demandée. Le généticien nous dit si il n'y a rien on se revoie dans un an, sinon on vous rappelle.

En août 2005, la ressonnance est prévue. On nous rappelle et on nous fixe un r-v pour le 22 septembre 2005. Notre fils souffre d'une maladie du métabolisme hériditaire appelée "Acidose lactique congénitale". On nous explique que papa et maman sont porteurs d'un gène défectueux et que nous l'avons transmis tous les deux à Nicolas. Une chance sur quatre d'avoir un enfant qui a la maladie. Nicolas a aussi une petite soeur née en 2000, qui est en parfaite santé, Dieu merci.

Maintenant, nous devons cibler quelle forme d'acidose il a. Il y environ 200 formes d'acidoses. Certaines sont stables, d'autres sont dégénératrices et certaines sont mortelles. Pour l'instant, la seule chose que nous savons, c'est qu'ils sont contents, car depuis la naissance, il n'a jamais eu de détérioration.

Des examens plus approfondis doivent être fait. Une ponction lombaire qui conforme l'acidose. Une biopsie de la peau, du foie et du muscle pour essayer de trouver sa forme. Les biopsie ont lieu le avril 2006.

En janvier 2007, ils nous informent que le problème se trouve dans le complexe 1 de la chaîne respiratoire. J'ai pas besoin de vous dire que nous comprenons pas grand chose et que l'on se retrouve dans terme de génétique assez complexe. Encore là, ils sont contents, l'état de Nicolas est stable.

Depuis le début de l'année scolaire 2006-2007,il est en 2ième année régulière (avec accompagnatrice), Nicolas va à l'école seulement 4 jours semaine car s'est trop faitguant pour lui et c'est très très difficile. Il ne suit pas du tout le programme de 2ième année. Sa petite soeur de 1ière année, le dépasse largement.

Depuis Noël 2006, nous remarquons que Nicolas est de plus en plus fatigué. Les chutes sont de plus fréquentes.

Au printemps 2007, le directeur de l'école nous suggère de l'envoyer à l'école seulement 3 jours semaine car il est de plus en plus fatigué et les chutes sont encore plus fréquentes. Parallèllement, des démarches sont faites pour l'envoyer dans une école spécialisé (au printemps 2006, il est diagnostiqué avec un trouble d'apprentissage sévère non-verbal).

Pour l'été 2007, nous décidons papa et moi de ne pas envoyer Nicolas au camps de jour et de le garder à la maison, question qu'il puisse reprendre des forces. Papa travaillant sur les "chiffres" est à la maison 2 à 3 jour par semaine. Mais tout le mois de juillet, nous le trouvons de plus en plus fatigué. Le 21 juillet, Nicolas prend sa douche avec papa et n'est plus capable de tenir sur ses jambes. Nous le sortons et tout est correct par après. Le dimanche 22, il n'est plus capable de se tenir debout après une courte baignade dans la piscine et ne peut rester assis sans tomber sur le côté. Après quelques minutes, tout rentre dans l'ordre.

Le lundi 23, j'appelle l'infirmière de génétique et lui raconte. Elle me demande de me présenter à l'urgence. Il est vu par le pédiatre de l'urgence et le généticien de garde. On nous renvoie à la maison en nous disant que son état est normal car étant donné qu'il a fait de la fièvre la semaine auparavent, son corps combat et prend tout l'énergie pour combatre le virus.

Le jeudi 26 juillet, on retourne, car les épisodes sans être capable de se tenir sur ses jambes et de marcher, sont de plus en plus fréquente. Encore là on nous renvoie à la maison.

Le vendredi soir, Nicolas ne tient plus du tout sur ses jambes, a des sueurs froides et se plains de maux de tête (Nicolas n'est pas un enfant qui se plain). On retourne à Ste-Justine. Il nous garde sous observations, Le lundi 30 juillet, Nicolas passe une ressonance au cerveau. On nous annonce qu'il y a de nouvelles lésions au cerveau et que le cervelet est maintenant atteint. À partir de ce moment, Nicolas se déplace en fauteuil roulant.

Son état continu à se détériorer et les distances qu'il peut marcher sont très courtes. On évalue a 8 secondes le temps qu'il peut rester debour seul sans aide et à 3 pieds la distances qu'il peut marcher avec aide étroite.

Le 13 octobre, nous avons un rendez-vous en génétique. à ce moment nous considérons que Nicolas a pris un peu de mieux. Il peut faire maintenant quelques pas. Quand nous demandons au généticien si Nicolas pourrait faire d'autres crises, il nous répond que c'est le temps qui nous le dira. Certains enfants fons d'autres crises et certains autre n'en font plus.

Le 25 octobre l'état de Nicolas se détériore et sa respiration est bruyante est il est somnolent. Après un appel en génétique, l'infirmière clinique demande que nous allions à l'urgence. Il est hospitalisé. Son état de conscience est moyen. Ses yeux ne peuvent pas suivre le doigt du médecin et sa respiration est bruyante. Il passe une nouvelle resonance magnétique. Le cervelet a commencé à s'atrophié et le tronc cérébral est atteint. Le tronc cérébral gère la tension artérielle et la respiration. Il sort de l'hôpital le 8 novembre, médicamenté pour de la haute pression et une respiration de plus en plus bruyante. À ce moment, on nous dit que son état ressemble au syndrome de leigh, qui est une forme d'acidose lactique. Le généticien garde toujours espoir en nous disant que c'est le temps qui nous dira si Nicolas fera d'autres crises ou non. Et qu'il est possible qu'il n'en fasse plus.

Le 22 novembre, je suis à la maison avec Nicolas. Depuis quelques jours, il a des épisodes d'incontinence. Je le lève le matin vers 8h. Il a de la difficulté a rester assis dans son fauteuil. Il penche d'un côté et est très somnolent. Je le recouche vers 9h30. Il dort. je me dis qu'il a besoin de repos. Vers midi, je fais une petite sieste avec lui. À 14h30, je me réveille, il dort toujours, je commence à m'inquiété. J'appelle papa au travail (il est ambulancier dans notre région) et lui raconte. J'appelle aussi en génétique. L'infirmière doit me rappeler. J'essaie de réveiller Nico et rien à faire. Papa me rappelle en me disant qu'il s'en vient chercher fiston avec son ambulance. L'infirmière me rappelle et nous attend à l'urgence.

Nous arrivons à Ste-Justine, sa saturation est seulement à 60 et son taux de gaz carbonique dans son sang est de 134. La normale est de maximum 45. Il n'est plus capable d'évacuer son CO2. ll est semi-conscient. Il nous demande si nous avons déjà parler si nous voulions que Nicolas soit réanimé. Nous en avions déjà parlé, mais de à devoir le dire sur le champs il y a une marge.

Après discussion avec le généticien traitant de Nicolas et le médecin des soins intensifs, Nicolas sera placé sous respirateur. Sans respirateur, il ne passe pas la nuit.

Dans les jours suivants, il reprend conscience mais est toujours sous respirateur. Des décisions doivent être prises, pour le désintuber.

Une rencontre a lieu avec nous, les sois intensifs et la génétique. Il est décidé que Nicolas ne sera pas intubé de nouveau et qu'aucune réanimation ne sera faire. Mon conjoint et moi sommes d'accord avec cette décision. Tous les soins vont être donné à Nicolas pour le soigner et surtout qu'il soit bien. À ce moment, on lui donne de quelques jours à quelques mois pour vivre. À ce moment, l'infirmière clinique de la génitique me dit, qu'ils n'ont jamais pensé que l'état de Nicolas pourrait en arriver là. Il y a un âge critique où les enfants qui ont une acidose décède (environ 5 ans) et après la longévité des enfants est relativement bonne. Et surtout que Nico n'avait pas eu de détérioration.

La génétique nous demande la possibilité, que si Nicolas décède, qu'il puisse avoir une autopsie dans le but de prendre des morceaux de tissus (coeurs, peau, muscles, foie, etc) pour aider à la recherche. Nous avons accepté sauf pour le cerveau. Si au moins le décès de Nico peut servir à se que d'autres enfants et d'autres parents n'aient pas à vivre se que nous vivont.

Le jeudi 29 novembre ont désintube Nicolas et ont lui place un masque "bepap". C'est un respirateur, mais au lieu d'être un tube dans la gorge, c'est un gros masque hermétique. Son état va bien.

Le vendredi 30, la journée va bien aussi, quoique je le trouve plus somnolent et ses selles sont plus fréquentes avec une texture blanc d'oeuf. Sur l'heure du souper je parle avec mon garçon. Je lui rappelle qu'il a une acidose lactique, et cette fois-ci il est plus malade. Et que peut-être bientôt ou dans plus longtemps il ira rejoindre pépère (mon père décédé en octobre 2004 et dont Nicolas était très près). Il me fait signe que non avec sa tête. Pour moi il était important de lui dire. J'avais l'impression de ne pas être honnête avec lui et de lui mentir en ne lui disant pas.

En soirée, nous lui lavons les cheveux. Nous devons enlever sont masque. Il désature. Le tout redeviens à la normal quand nous remettons le masque. Je reviens à la maison vers 23h30. J'appelle à l'hôpital et on me dit que son CO2 a augmenté. Papa et moi décidons de retourner à l'hôpital. Je sens qu'il a besoin de nous. On réveille la petite, on va l'a mener chez mon frère et on se dérige à l'hôpital.

Quand nous arrivons, il a désaturer avant notre arriver et a arrêté de respirer durant 30 secondes. À notre arrivé, il nous reconnait et nous souris.

Nous allons manger vers 2h du matin. Quand nous revenons, on nous dit qu'il a desaturé à 2% et qu'il a arrêter de respirer pendant près d'une minute. On nous prête un petit salon pour que nous puissions nous reposer.

À 5h, ils nous réveille. Il ne va pas bien du tout. La respiration en d'environ 4 à la minutes et il a du sang dans les selles.

À 7h il est transféré dans une chamre seul. On nous informe que son taux de CO2 est à 120. Ils nous demandent si nous enlevons le "bepap". Nous disons oui. Des médicaments, lui sont donné pour qu'il soit confortable et il a de l'oxygène.

Notre petit ange est décédé à 19h50 le 1 décembre 2007 avec sa force et son courage habituel à l'âge de 9 ans et 5 mois.

Comme tous les petits garçons, Nicolas avait son super héros préféré. C'était Buzz Lightyear d'Histoire de Jouets. Sans le savoir Nicolas nous avait guidé avec la petite phrase de Buzz que nous avons utlisé sur les "signets", au salon et à ses funérailles: "VERS L'INFINI ET PLUS LOIN ENCORE"


Merci de m'avoir lu, ça fait tellement de bien e renconter mon histoire. J'ai l'impression d'avoir encore notre petit homme près de moi.

revenir en haut

cinny1

Inscrit le :
02 janv. 2011

Posté le: 9 octobre 2012 14:23:57 EDT  
rendu en 2012 ton histoire m'a ému au plus haut point. Je pleure tant, je ne m'imagine pas perdre mon fils d'a peine 13 mois, pourtant je sais bien que nous n'en pouvons rien si jamais il arriverais quoi que ce soit. Mon fils est née presque 10 ans jours pour jours après le déces de mon petit frère qui était âgé alors de 10 ans. Difficile de croire que de petit être aussi merveilleux que nos enfants, puisse autant souffrir et nous quitter ainsi.  

revenir en haut

Katlo

Inscrit le :
05 sept. 2007

Posté le: 1 avril 2008 10:17:51 EDT  
ton histoire nous ramène les 2 pieds sur terre et me rappelle de ne jamais décrocher aux moindres petits bobos de la vie.

je suis très touchée, les larmes aux yeux Crying or Very sad

Je te souhaite du bonheur à la tonne même si on ne passe «jamais» vraiment au travers.

Vous avez été des parents présents jusqu'a la fin et Nicolas un vrai combattant.

gros calin!

revenir en haut

pati

Inscrit le :
12 août 2006

Posté le: 31 mars 2008 23:17:18 EDT  
Bonjour Goudem!

Effectivement, lorsqu'on choisi d'avoir des enfants ont prend tout ce qui va avec. On ne choisit pas, mais parfois la vie nous oblige a nous relever les manches et a foncer pour eux.

Je n'ai pas choisi d'avoir 2 garçons avec des handicaps. Un dyphasique (troubles de langage sévères) et l'autre déficient intellectuel. Le monde nous trouve donc courageux! Surtout qu'on avait décidé quand même lorsqu'on est était en évaluation pour le 2e d'un autre enfant.

En fait on est la pour les accompagner du mieux qu'on peut et leur donner les outils pour qu'ils puissent s'accomplir. On prend une journée a la fois.

Je crois sincèrement que le courage se sont eux qui l'ont quand ils vont réaliser tous les efforts qu'ils doivent faire pour s'intégrer dans notre société si compétitive et de performances.

Une chance qu'on a eu Juliette qui est parfaitement normale. Probablement, c'est elle qui va pouvoir accompagner mon 2e.

Ton beau témoignage nous fait prendre concience qu'il existe toutes sortes de deuils a faire dans la vie. Mais qu'enfin de compte, on ne garde dans son coeur ce qui nous a fait du bien pour passer a travers nos épreuves.

Bonne chance!

Pati

revenir en haut

STEF

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 31 mars 2008 23:04:04 EDT  
vraiment touchant goudem ! Je souhaite que le courage que ton petit garçon a eu et le courage de toute votre famille puisse donner l'énergie a ceux qui ont de la misère a en trouver! Tu es une femme très positive malgré la perte d'un être cher. Je souhaite que toi et ta famille ne vous arrivent plus rien la vie serait tellement injuste alors!

J'ai toujours cru qu'aucun parents ne devrait a vivre la perte de leurs enfants!

Grosse pensée pour vous tous!

revenir en haut

Lilylou

Inscrit le :
02 févr. 2008

Posté le: 31 mars 2008 22:35:28 EDT  
J'ai pas pu me retenir de pleurer...Il n'y a rien de plus triste que des enfants malades...

J'espère que de raconter ton histoire te fera beaucoup de bien.

Bon courage!

mimi

revenir en haut

marieva

Inscrit le :
18 juin 2007

Posté le: 31 mars 2008 21:41:30 EDT  
Goudem , ce que tu dis ce soir me touche beaucoup. Surtout lorsque tu parles de force et de courage. Ma fille est décédée in utero à 39 semaines de grossesse. Depuis, nous tentons de faire d'elle une grande soeur. Tu dis qu'une chance que vous avez votre fille; moi je m'accroche aux enfants que j'aurai, je l'espère, bientôt. Les gens nous disent souvent à quel point ils nous trouvent forts, mais comme tu le dis, on n'a pas le choix. On subit et on fait du mieux qu'on le peut pour continuer de vivre en l'honneur de la mémoire de nos enfants.

Encore une fois, merci d'avoir partager l'histoire de votre fils avec nous.

Marie-Eve

revenir en haut

goudem

Inscrit le :
31 mars 2005

Posté le: 31 mars 2008 21:30:40 EDT  
OSmile Un ange... des p'tits anges... Ça ne devrait pas arriver... Nos enfants sont nos trésors. Je ne sais pas ce que je deviendrais si je devais perdre un des miens. J'ai 2 filles : une de 9 ans et l'autre de 3 mois... Au départ, j'ai toujours voulu 4 enfants mais j'ai un peu diminué en pensant aux finances, etc... Je voulais avoir un troisième et dernier enfant, dans environs 2 ans, pour compléter notre famille. Mais ton histoire est si forte... une grande et belle prise de conscience pour moi. Je réalise que je pensais à moi, au fait que ce serait bien assez un 3è enfant rendue à 34 ans... que je voudrais bien un jour pouvoir vivre ma retraite sans encore avoir un enfant à la maison... Mais au fond de moi, j'ai tout de même le fort désir d'avoir plus que 3 enfants : une belle grande famille autour de moi plus tard. J'ai déjà beaucoup de peine à penser qu'un jour, à cause de l'âge, je ne pourrai plus concevoir d'enfants, alors de me résoudre à 3 pour ce que je me rend compte être de "mauvaises" raisons... Ils sont si précieux... toute la richesse du monde...

Merci car ton histoire a replacé des choses à la bonne place pour moi... Rien n'est plus vrai ni important que l'amour et le fait d'être ensemble et entourés des gens qu'on aime dans la vie...

Vous faites preuve d'un tel courage ! Je vous envoie pleins de belles pensées... Le temps n'effacera jamais la perte de votre enfant mais il adoucira la douleur qu'elle vous a fait ressentir. Votre ange est là, tout près de vous, toujours avec vous. J'en suis convaincue. Mon père est décédé quand j'avais 16 ans et quand je lui demande d'être présent pour moi, il l'est... je le sens. Parlez à votre enfant, il vous aidera à passer au travers de cette épreuve avec sérénité.

Courage, pleins de gens sont avec vous en pensées...
xxx


Bonjour AnnickS

Il est certain que je vais être la première à t'encourager d'avoir plusieurs enfants.

Comme beaucoup de parents, nous avons choisi d'avoir deux enfants. Il était certain que nous ne voulions pas avoir d'enfant unique. Donc, après la naissance de Nicolas, nous avons choisi d'avoir le deuxième pour pas que notre fils soit seul dans la vie.....Ironie du sort, c'est ma fille qui se "ramasse" seule maintenant. Par la suite, nous arrêtions à deux...question d'argent entre autre, comme beaucoup d'autres parents.

Par contre, nous avons été chanceux....car à ce moment, nous ne nous doutions pas du tout de la grave maladie de Nicolas. Nous avions une chance sur quatre d'avoir un autre enfant malade...Heureusement, notre fille est en pleine santé.

Une chance que nous avons Gabrielle qui nous aide a passer à travers ce drame...le pire de notre vie. Je n'ose même pas penser ce que ça l'aurait été si Nicolas avait été enfant unique.

Est-ce de la force, du courage...je ne sais pas. Mais une chose est certaine, quand j'ai choisi d'avoir des enfants, j'ai choisi ce qui venait avec. Je d'y toujours que ce n'est pas du courage et de la force (ça c'est mon gars qu'il l'a eu!!!), j'ai eu un enfant malade, je n'ai eu d'autre choix que de sauter dans le train. Dans des épreuves comme celle-là, nous n'avons pas d'autres de choix que de relever nos manches et d'y faire face. Ne pas le faire, aurait été de ne pas soutenir mon fils, de ne pas le protéger...de l'abandonner quoi...

La vie nous joue souvent de très très mauvais tours, mais croyiez moi, jamais je n'ai regretté d'avoir eu des enfants et encore moins d'avoir eu notre fils dans notre vie. Il a fait preuve de grand courage tout au long de sa vie. Il a été un modèle pour nous. Grâce à lui, je suis une femme grandie, malgré toute la peine que je peux avoir. Il est certain qu'il y a quelque chose de brisé en moi et jamais il ne pourra être réparé...mais cette brisure me rappellera toujours qu'il y a eu un merveilleux petit garçon qui a fait parti de ma vie et qu'il sera toujours là pour l'infini et plus loin encore!!!!

revenir en haut

ElliraK

Inscrit le :
02 nov. 2005

Posté le: 31 mars 2008 19:30:38 EDT  
C'est vraiment une histoire touchante que la vôtre. Moi aussi je me sens privilégiée de l'avoir lue, ne serait-ce que pour apprécier un peu plus ce que la vie m'a donné. Merci énormément de partager ça avec nous!

Ton conjoint et toi, vous avez l'air forts et courageux, vous avez des liens familiaux qui semblent solides, alors je peux comprendre d'où Nicolas tenait ses belles qualités. Ça aussi ça s'est retrouvé dans ses gênes, il ne faut pas l'oublier. Votre force et votre courage. Vous semblez également avoir une petite fille merveilleuse. Je pense que vous sortirez grandis de cette épreuve, intérieurement, vous tous qui avez côtoyé le grand Nicolas.

Je vous souhaite une belle route pour continuer votre chemin!
ElliraK Wink

revenir en haut

marieva

Inscrit le :
18 juin 2007

Posté le: 31 mars 2008 19:11:00 EDT  
C'est très beau ce que tu as écrit Annik! Je trouve ça merveilleux.

revenir en haut

Rosefée

Inscrit le :
11 janv. 2008

Posté le: 31 mars 2008 18:52:34 EDT  
OSmile Un ange... des p'tits anges... Ça ne devrait pas arriver... Nos enfants sont nos trésors. Je ne sais pas ce que je deviendrais si je devais perdre un des miens. J'ai 2 filles : une de 9 ans et l'autre de 3 mois... Au départ, j'ai toujours voulu 4 enfants mais j'ai un peu diminué en pensant aux finances, etc... Je voulais avoir un troisième et dernier enfant, dans environs 2 ans, pour compléter notre famille. Mais ton histoire est si forte... une grande et belle prise de conscience pour moi. Je réalise que je pensais à moi, au fait que ce serait bien assez un 3è enfant rendue à 34 ans... que je voudrais bien un jour pouvoir vivre ma retraite sans encore avoir un enfant à la maison... Mais au fond de moi, j'ai tout de même le fort désir d'avoir plus que 3 enfants : une belle grande famille autour de moi plus tard. J'ai déjà beaucoup de peine à penser qu'un jour, à cause de l'âge, je ne pourrai plus concevoir d'enfants, alors de me résoudre à 3 pour ce que je me rend compte être de "mauvaises" raisons... Ils sont si précieux... toute la richesse du monde...

Merci car ton histoire a replacé des choses à la bonne place pour moi... Rien n'est plus vrai ni important que l'amour et le fait d'être ensemble et entourés des gens qu'on aime dans la vie...

Vous faites preuve d'un tel courage ! Je vous envoie pleins de belles pensées... Le temps n'effacera jamais la perte de votre enfant mais il adoucira la douleur qu'elle vous a fait ressentir. Votre ange est là, tout près de vous, toujours avec vous. J'en suis convaincue. Mon père est décédé quand j'avais 16 ans et quand je lui demande d'être présent pour moi, il l'est... je le sens. Parlez à votre enfant, il vous aidera à passer au travers de cette épreuve avec sérénité.

Courage, pleins de gens sont avec vous en pensées...
xxx

revenir en haut

LEE-ANN

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 16 mars 2008 09:40:15 EDT  
Mes pensées sont avec toi.
Je suis certaine que ton fils veille sur vous.

LEE-ANN

revenir en haut

Sophi

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 16 mars 2008 08:26:39 EDT  
Mon conjoint et moi avont lu ton témoignage et nous sommes touchés et émus. Nous te remercions d'avoir partagé avec nous ce moment si triste.
Nous t'embrasssons fort.
Kathoo et son conjoint.
xxx

revenir en haut

goudem

Inscrit le :
31 mars 2005

Posté le: 14 mars 2008 15:07:44 EDT  
Bonjour, juste te dire que ton temoignage m'avais beaucoup toucher. Mon petit ange est mort né le 13 juillet 2007, je sais qu'il etait encore tout petit, mais c'est juste pour dire jusqua quel point je peut savoir que la mort d'un enfant est difficile et toujours injuste peut importe les circonstances ou l'age. On ne peut que ressentir un immense douleur quand la vie nous enleve un etre aussi chère.... sincerement toute mes sympathies a toi et a ta famille

Je suis sur que ton ange nicholas te regarde d'ou il est et veille sur toi et sur ta famille.


Tu sais que notre enfant soit tout petit, comme le tien, ou plus grand, comme le mien, nous vivons tous le plus grand drame de notre vie. À certain moment j'essaie de me consoler en me disant qu'à partir de maintenant, il ne peux plus m'arriver rien de pire dans la vie...

Mes sincères sympathies à toi aussi.

Linda

revenir en haut

bbespoir08

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 14 mars 2008 14:32:47 EDT  
Bonjour, juste te dire que ton temoignage m'avais beaucoup toucher. Mon petit ange est mort né le 13 juillet 2007, je sais qu'il etait encore tout petit, mais c'est juste pour dire jusqua quel point je peut savoir que la mort d'un enfant est difficile et toujours injuste peut importe les circonstances ou l'age. On ne peut que ressentir un immense douleur quand la vie nous enleve un etre aussi chère.... sincerement toute mes sympathies a toi et a ta famille

Je suis sur que ton ange nicholas te regarde d'ou il est et veille sur toi et sur ta famille.

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
31 août 2005

Posté le: 14 mars 2008 13:41:29 EDT  
Merci de nous avoir fait vivre ton histoire. Je t'ai lu avec toute l'attention que tu mérites. Mes pensées les plus compatissantes vont vers toi et ta famille.

Aco

revenir en haut

girafe

Inscrit le :
25 juil. 2006

Posté le: 14 mars 2008 12:24:37 EDT  
Merci d'avoir partagé ce petit bout d'intimité avec nous...Profitons de nos enfants au maximum, ce sont les plus beaux cadeaux que la vie nous a offerte!

Toutes mes sympathies à toi et ta petite famille!

Girafe qui vous envoie plein d'énergie

revenir en haut

melann029

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 14 mars 2008 12:05:44 EDT  
Oufff, j'ai les yeux plein d'eau. Aucun mot ne peut panser une plaie tel la perte de notre enfant. Je vous envoi les meilleures pensées afin que vous réussissiez à aller de l'avant malgré tout. Votre fils a été très courageux jusqu'à la fin.

VERS L'INFINI OU ENCORE PLUS LOIN...

revenir en haut

Abie

Inscrit le :
09 janv. 2008

Posté le: 14 mars 2008 11:51:43 EDT  
je ne sais pas quoi te dire, je pleure aussi à chaude larmes.
Je pense à vous et espère que vous irez mieux.
Merci d'avoir partagé ton expérience, parce que après ca OUI j'écouterais ma petite voix intérieur.... pour les petites choses aussi.

revenir en haut

Ronnie

Inscrit le :
07 déc. 2007

Posté le: 14 mars 2008 10:21:56 EDT  
Bonjour,
Après t'avoir lu, je suis bouleversé.

Vers l'infini et plus loin encore... effectivement.

Bon courage à toi et les proches de Nico.

revenir en haut

goudem

Inscrit le :
31 mars 2005

Posté le: 14 mars 2008 09:07:14 EDT  
Ahh...Goudem... quoi te souhaiter d'autre que de continuer d'avancer aussi vite que Buzz, vers ton infini...

*okay, les mots manquent, je suis très touchée et ça coupe l'inspiration*.

Tinker, qui t'entoure timidement de ses bras XxxxxxxxxX

*je suis un peu tard, je n'avais pas lu ton post*


Merci Tinker

revenir en haut

Se connecter pour répondre