Subtilement mariés.

Au milieu d'un festin de miettes de pain, j'y pensais justement, sourire en coin.

Parce que ça a quelque chose d'hilarant, que tu me claque la fesse en me chuchotant des sexe-hitations, en ce moment.

J'ai la coiffure absente. J'ai le coton ouaté sur une «pas-de-brassière». J'ai le pantalon pour courser, mais je ne course jamais. Je porte mes lunettes, comme pour faire pire. J'ai l'air assomée -et je le suis-. J'ai nouée mes cheveux en une espèce de motte au-dessus de la tête. Je respire le manque de sommeil et le gris-terne du dehors.
Même presque devenue translucide dans mes obligations quotidiennes, tu me vois. Moi. Ce que j'étais, il me semble, il y a 4 vies de ça. Avant MON enfant, que tu appelle la tienne. Avant notre premier bébé? En avons-nous déjà eu qu'un seul ?Par dieu! nous en avons trois!

Quand de mon sofa, je te vois t'éloigner, je te zoome le dos et je te vois. Toi. Je palpite un battement de plus en secret, des fois. Je vole un cliché au cosmos. Toi. Onze ans plus tard.

Je t'annonce, nous sommes mariés! Parce que dans le vent de notre spécial-quotidien, on se suspend, comme avant.

Mon tour, de te trouver beau. Belle gueule.
Viens là, p'tit gars de la rangée de casiers, j'm'en vais te frencher!

Tinker, et le mois d'avril