*soupir* besoin de parler

Salut mes chères mamans,

Il y a des fois dans la vie où l'on ne sait pas à qui parler de ce que l'on vit, de peur de se sentir incomprise. En ce moment tout se bouscule dans ma tête, je ne sais plus trop comment exprimer ce que je ressens alors je viens ici, pour me vider le coeur et peut-être trouver des réponses à mes questionnements ...

Je suis présentement enceinte de 21 semaines de ma deuxième petite poulette. Ma grossesse se passe bien, vraiment bien, et pour la première fois, j'aime porter un bébé. C'est fantastique et à l'intérieur de mon bedon se cache un vrai bonheur.

Le problème est que ma fille de 2 ans et demi n'est pas facile. Elle a tout un caractère et je ne sais plus comment m'y prendre. Sa routine est déboussolée depuis quelques mois puisque j'ai hébergé mon frère et un collègue de travail durant plusieurs semaines et là, ma maman est venue de france pour 3 semaines. Les heures de dodos ont évidemment été chamboulés j'en suis consciente, mais le problème était présent même avant, juste un peu moins ambigu.

Ma fille est une curieuse mais surtout, une boss de bécosse. À 2 ans et demi, elle pose trop de question, veut trop tout faire et s'en aie complètement fatiguant. Les genre de phrases ''maman tu vas prendre ta douche'' ''maman tu es sortie de la douche'' ''maman assis toi, mets tes pantoufles, mets tes souliers, assis-toi, met du beurre sur ta toast, ouvre la télé, donne moi le téléphone'' au début c'est bien mignon mais on dirait maintenant un vrai petit caporal qui surveille tout, sais tout et se permet tout. On impose des limites, mais on a des crises épouvantables...ces quelques phrases ne sont qu'une représentation d'un 2 minutes de ma journée, où elle passe son temps à tout répéter. Elle a toujours eu toute l'attention du monde et l'on veut changer cela avant l'arrivée du bébé en mars prochain.

Je suis épuisée, vraiment, et je ne sais pas combien de temps je réussirai à être ferme avec cette petite caporal!!! Je suis déprimée, j'ai peur de vivre une dépression post-partum à la naissance de ma 2ieme merveille. Je sais que ma première aura une forte réaction, connaissant son caractère et sa manière de réagir, j'ai peur de ne pas pouvoir vivre de beaux moments comme j'ai pu vivre les premières semaines avec ma fille.

y-a-t-il un moyen de se protèger de la dépression post-partum?

J'avais ma belle-mère qui pouvait me donner un répit, mais comme elle ne lui fait pas faire de sieste en P.M, elle revient pire qu'elle était alors là je ne peux plus l'envoyer comme avant puisqu'elle va tout scraper le plan d'intervention que je tente de mettre en place.

Ce matin au bout du rouleau j'ai décidé qu'elle commencerait à se mettre à genou dans le coin sur un petit tapis, les mains dans le dos pour toutes les impolitesses qu'elle se permet. Hier a été le boutte du boutte quand je suis entrée dans un magasin chercher quelque chose et qu'elle a confronté ma mère, l'a tapé et lui a craché au visage. Je ne suis pour tant pas tolérante envers ce genre de comportement et je me demande comment on a pu en venir jusque là.

Elle était différente avant, puis quelques jours avant le test de grossesse, elle est devenue colleuse et bien différente, j'ai su ainsi que je devais être enceinte. Et depuis ce jour elle a tellement changé...

Je suis découragée chères mamans, j'espère pouvoir lire vos réactions et trouver des solutions. 

Je tiens à préciser que la relation entre mon conjoint et moi est super bonne, pas de cri rien, une bonne ambiance et on se soutient dans nos manières de la réprimander.. 

trop drôle MissLady!

Moi c'est rendu qui fait mal à son frère, et j'ai même pas besoin de lui demander si c'est lui ou son frère qui s'Est fait mal seul, il se met en coin de punition avant que je lui dise!  

Misslady: Ce que je voulais dire, c'est que si elle voit qu'elle te désespère ou qu'elle te fait de la peine (par exemple si tu l'amène en punition mais en pleurant ou en étant trop fâchée), ça risque d'encourager son comportement, car elle sent le pouvoir qu'elle a sur tes émotions.

En tout cas, tant mieux si tu as eu un répis avec ta puce! Moi aussi je sens que mon mini-monstre va m'en faire voir de toute les couleurs à cet âge-là! 

J'ai vécu quelque chose de semblable avec mon fils. C'était la méga crise pour un oui ou non...À un moment donné, mon conjoint allait l'attacher dans son siège d'auto tellement il n'était plus contrôlable...(l'été quand même). Il se frappait la tête sur les murs ou lançait des objets.

On a décidé un moment donné de téléphoner au CLSC et demander les services d'une intervenante jeunesse. Elle a été vraiment géniale! Je lui ai demandé des trucs, elle m'a donné de la documentation et surtout, elle m'a rassurée en me disant que c'était fréquent, qu'un enfant c'est un enfant et que c'est pas vrai que c'est toujours beau et fin et facile...Que la plupart des parents n'osent pas en parler à leur entourage, que c'est mal perçu d'avoir des problèmes avec son enfant mais que c'est beaucoup plus répandu qu'on le pense. Elle est venu une seule fois, plus une fois pour me donner de la documentation. Ils ne font pas que des «grosses interventions»...Ils peuvent répondre à ta demande, que ce soit simplement de l'écoute, des trucs...

Le 1-2-3 magique a vraiment bien fonctionné chez nous. En voici les grosses lignes;

1. Tu explique clairement et simplement la règle (genre tu ne crie pas ou tu ne frappes pas);
2. Tu expliques que quand elle ne la respectera pas, tu compteras «un...»; si elle n'écoute toujours pas, tu comptes «deux...»; si elle n'écoute toujours pas «c'est trois, conséquence (moi c'était 1 minute de réflexion sur une chaise par année d'âge; 3 ans= 3 minutes);
3. Tu appliques la règle et la conséquence où que tu sois même s'il y a de la visite. Tu donne pas plus de trois règles à la fois et tu lui laisses 2-3 semaines pour qu'elle s'habitue.

Chez nous c'est vraiment magique! Mes grands ont 6 et 8 ans et je l'applique encore...Habituellement, après quelques fois tu te rends rarement à 3, sauf de temps en temps quand ils se «réassayent». Ah oui et la conséquence commence quand l'enfant est calme et «accepte» sa conséquence (pour mon grand ça pouvait être looooong!).

En tout cas, quoi que tu fasses, l'important c'est la constance! Toujours la même conséquence même si parfois tu auras l'impression que ça ne fonctionne pas et qu'elle ne fais que passer sa journée a avoir des conséquences; ça fini par fonctionner et l'enfant est sécurisé parce qu'il sait exactement ce qui l'attend et c'est quoi notre limite!

Je te souhaite bonne chance et lâches pas!  

taz le hic est que ma puce se débalance facilement, si ma belle-mère ne lui fait pas faire de sieste en P.M., le lendemain c'est moi qui la gère et elle est épuisée et ne s'endure pas!

Parcontre je sais que quand j'aurai accouché je vais un peu plus m'en foutre !!!

Super belle journée, mademoiselle polie, écoute, a bien mangé, MEME SES LÉGUMES  

lotussia ton ferme et neutre, oublie ca. Elle est TRÈS caractériel. On le fait, mais elle nous fait un ''evil look'' fait un gros son ''HUMMMMMMMM'' pis se croise les bras en boudant pis elle recommence la crise d'hystérie.

Le retrait dans le coin depuis hier vraiment je tripe pas à le faire mais son atittude est tellement mieux, ce matin dessin et plastine sans lirage, sans criage, on a même eu un beau temps à regarder un album photo!!!A voir avec le diner, madame voudra ENCORE choisir ce qu'elle mange mais je tiendrai bon, c'est ca ou rien!! 

Tu es dans la bonne direction je pense! Ne lâches pas!

Ta fille est dans une période où elle réalise qu'elle a un certain pouvoir sur ce qui l'entoure et elle l'explore à fond! À toi d'imposer des limites, comme tu le fais. Quand on établi un plan d'intervention, souvent ça empire au début, l'enfant se rebelle plus, mais lentement ça va en s'améliorant. Il suffit d'être constant. Et surtout très patient et plein d'amour.

Comme d'autres l'ont dit, prends du temps pour toi un peu. Si tu est bien reposée, tu seras plus en mesure de bien intervenir auprès de ton mini caporal.

Question: Quand tu interviens, es-tu très émotive ou tu arrives à conserver un ton ferme mais neutre? 

Pauvre toi! Ça n'a pas l'air facile.

Premièrement, j'aimerais juste te dire que la dépression n'est pas seulement post-partum; elle peut survenir n'importe quand dans ta vie et oui, pendant ta grossesse, tu peux aussi y être plus fragile. Donc si tu te sens épuisée, déprimée... n'hésite pas à en parler à ton médecin lors de ton prochain rendez-vous.

Deuxièmement, pour ce qui est d'éviter la dépression post-partum, je te dirais de bien t'entourrer, de déléguer, de mettre en place un réseau. Il ne s'agit pas juste de la discipline envers ta grande; c'est pour tout les aspects de ta vie. Trouves-toi de l'aide!

Tu dis que Belle-Maman ne fais pas faire de sieste à ta grande et que par conséquent, tu ne veux plus la faire garder là. C'est comprenable. Mais est-ce qu'il y a autre chose qu'elle pourrait faire pour t'aider? Popotte, ménage, petite sortie avec ta fille (au parc ou ailleur) en avant-midi ou après le dodo?

Est-ce que vous avez les moyens de vous payer les services d'une femme de ménage pour les mois à venir?

Qu'est-ce que papa peut faire pour t'aider? Donner le bain de la grande? Faire le souper?(c'est des exemples). Faire l'épicerie en revenant du travail?

Délègue ce que tu peux déléguer. Il te restera plus d'énergie pour "gérer" ta fille. Continue d'être constante avec elle et attentive aussi. Ça va finir par passer!

Dans beaucoup d'endroit, il existe des programmes de "relevailles" ou de "coup-de-pouce maman". Quelqu'un qui t'offre bénévolement quelques heures par semaine pour t'aider là où tu en as besoin. Informe-toi. Ma belle-mère est bénévole pour un organisme comme ça. Elle va dans des jeunes familles, elle plie du linge, fait de la soupe, passe le balais, berce le bébé pendant que maman fait une sieste, ou bien elle emmène le grand-frère au parc pour une heure. Ce que la maman veut, dans le fond.

Entourre-toi, ma belle! Et mets tes attentes au clair envers ton entourrage. Ils disent que ça prend un village pour élever un enfant. Tu n'as pas à te sentir obligée de tout prendre sur tes épaules!

Bonne chance! 

Se protéger n'est pas facile, mais tu peux mettre les conditions en place pour prévenir. Premièrement en te lisant, tu racontes l'effet qu'a sur ta fille tous ces gens dans ta maison mais toi, qu'est-ce que ca te fait d'avoir autant de gens chez toi ? Parce que ''perdre son intimité'' peut être épuisant. As-tu l'impression d'être capable de mettre ta limite et des balises avec eux aussi ? (ex: ménage, besoin d'espace personnel, etc). Parce que desfois, même si on est heureux d'avoir de la visite, on a besoin de retourver notre cocon et sans qu'on fasse rien, cela devient épuisant. En plus, en augmentant le nombre de personne dans une maison, on augmente la saleté aussi, donc plus de ménage, donc plus d'épuisement. Oublie pas que tu es enceinte, donc on s'épuise plus rapidement.

De là où je voulais en venir, c'est que le ménagement de l'épuisement est selon la première facon de se protéger contre la dépression post-partum par la suite. Une fois bébé né, il faut trouver le moyen d'avoir du support. Est-ce que le papa est présent ? T'aide-t-il ? Sinon, peux-tu avoir une amie ou de la famille qui fasse le rôle d'aidant à la maison ?

Peut-être que le clsc ou un organisme dans ton coin offre des cours en lien avec la discipline et la complicité avec les enfants ? Ta cocotte doit aussi sentir que bébé s'en vient alors elle raégit aussi. Rassurer-la que tu l'aimes et offre lui des moments d'attention juste à elle et nomme lui que ce moment-là est juste pour vous deux. Ensuite, quand toi tu as besoin de repos, tu lui dis que ce moment là est pour maman et que elle t'aiderait beaucoup si elle jouait à un jeu calme.

Voilà ce sont les idées qui me viennent... Bonne chance