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Première grossesse, première fausse couche

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Lico001

Inscrit le :
20 mai 2019

Posté le: 28 mai 2019 08:48:55 EDT  
Bonjour,

Je suis nouvelle ici, ayant le besoin de parler de ce que les gens autour de moi voudraient donc que je taise. Parce que mon histoire, bien loin d'être unique, demeure la mienne et c'est tout ce qui me reste de cette petite étoile filante...

J'ai 33 ans, anciennement obèse, on me suspectait un SOPK. J'ai perdu beaucoup de poids et une amélioration importante de mon hypothyroidie ainsi que de mes régularité menstruelle a été observée. Pendant plusieurs année, mon ancien conjoint et moi avons essayer d'avoir un enfant, sans succès. On se laisse, il se fait une nouvelle conjointe et bam, elle est enceinte. Il n'en faut pas plus pour me convaincre que le cancre, c'était moi.

Entre temps, j'ai fait la connaissance de mon conjoint actuel, un homme merveilleux, qui se relève de deux ans de chimio pour une leucémie. Rapidement, nous avons la conversation sur les enfants: on en voudrait, mais si l'un de nous ne peux en avoir, on reste quand même ensemble. Les mois passent, je prend la mycronor. En mars 2019, je ressent des symptomes de grossesse, test négatif. Bon, d'accord, de toute façon, je prend la pillule et l'urologue a dit à mon conjoint qu'il y avait 50% de risque que les traitements l'aient rendu infertile. Avril arrive, apportant avec lui encore plus de fatigue, de nausées et, surprise, des seins sensibles. Le 15, nouveau test... Deux belles barres! Wow! Fou de joie, nous acceptons la surprise avec stupéfaction et beaucoup de bonheur. Les jours passent, les symptômes s'estompent vers 12,3 semaines, mais je lis que tout est normal.

Le 14 mai, tous joyeux, nous nous rendons à notre premier rendez-vous de suivi, pour l'écho de datation (je disais être enceinte de 13 semaines à ce jour, ma doc de famille penchait plus pour 10 semaines). Mais au lieu du coeur du bébé, c'est le silence. Le silence du médecin, de sa collègue, de la machine, de mon conjoint. Le silence de mon bébé. La petite étoile est trop petite, environ 10 semaines, et on ne voit pas de coeur. Écho de viabilité, le radiologue, d'un ton froid, alors que je dois ma petite étoile à l'écran, nous annonce: "Ben c'est ça là, on a un foetus sans rythme cardiaque" J'éclate en pleurs, pleurs que je retiens à peine depuis le matin dans le bureau du médecin. Il me demande si j'ai des questions, le pied déjà dans la porte, et me laisse couchée, en pleurs, avec mon conjoint qui est sous le choc, autant que moi. Nous retournons voir le médecin, un choix s'impose: mon bébé serait mort depuis une semaine, dans mon ventre, sans aucun signe. Je refuse d'attendre qu'il me quitte, car j'ai le sentiment qu'il ne le fera pas. Je refuse de prendre la médication, ne me sentant pas capable de vivre cela chez moi. Il reste le curetage, prévu 3 jours plus tard.

Le 17 mai, après 3 jours à pleurer mon bébé, je me suis endormie pour lui dire adieu. À mon réveil, le ventre vide et le coeur gros, j'ai repris ma vie avec mon conjoint merveilleux. Je suis dans les chanceuses qui n'ont pas eu beaucoup de saignements ni de douleurs, j'en suis à 12 jours post-curetage et nous avons repris notre vie, notre amour. Nous avons planté un pommier pour nous souvenir de cette petite étoile.

Aujourd'hui, 2 semaines après la nouvelle, je me sens bien, parfois fragile et quelques fois les larmes aux yeux. Nous voulons reprendre les essais rapidement (en fait, je suis pas gentille, nous avons déjà eu des relations non protégées...). J'ai des craintes pour la suite, que cela ne fonctionne pas ou de revivre une fausse couche à nouveau. De tomber enceinte et de paniquer à chaque petit bobo. Chose sure, nous nous sommes promis de taire notre prochaine grossesse jusqu'à ce que nous entendions le coeur.

J'ai 33 ans et je suis la maman d'une petite poussière d'étoile qui a décidé que la vie lui offrirait trop de défis. Mais son passage nous aura permis de de confirmer que nous voulons avoir notre famille. 

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Coccinelle2009

Inscrit le :
14 mars 2019

Posté le: 30 mai 2019 00:25:04 EDT  
Première grossesse, premier curetage...
Bonsoir Lico001.
Je suis triste de lire ton histoire. Je te comprend tellement! Nos histoires ont des similitudes. Je trouve tellement la vie injuste de s'acharner sur certaines personnes comme nous...Je me sens moin seule en te lisant. Je crois profondément qu'il faut raconter nos histoires parce que ces vies que nous avons portées, ont belles et bien existées.

J'ai 32 ans. Ça fait 16 ans que je suis avec mon chum cette année. Ça faisait 5 ans que nous aussi, on essayait d'avoir notre mini nous sans succès. Nous avons passés les tests de fertilité l'année dernière et nous avions été classé dans les cas inexpliqués. Je suis quelqu'un qui croyait que rien n'arrive pour rien alors j'étais plus ou moin en accord avec les hormones et l'insimination...Malgré cela, au mois de mai 2018, je devais commencer mes hormones mais on a diagnostiqué un cancer au père de mon conjoint. Un mois plus tard, il décédait. Puis au mois de septembre, ma matante de qui j'étais proche décéda d'un cancer, elle aussi. Tout ça a fit que je repoussè la prise de mes hormones...

Avant de décéder, ces 2 proches que nous avons perdus, nous ont dit qu'il nous enverrait un petit bébé, s'ils en étaient capables.

Cette difficile année se termina, sans bébé, et nous décidions que je prendrais les hormones en février 2019.

Début février, je me sens fatiguée et j'ai mal au seins... Je me dis que mes règles vont surement arrivées plus tôt... mais après 1 semaine je trouve ça bizzare. Je fais donc un test le 14 février. Et oui!!! À la St-Valentin, j'ai un beau +! Mais il est tellement pâle que je ne le dit pas à mon chum et je refais un test le lendemain et c'est bel et bien confirmé. On en croyait pas nos yeux!!! On avait la convictions que nos 2 anges en haut nous faisait enfin ce si beau, euh en fait, le plus beau cadeau de toute notre vie, pour la St-Valentin.

Ayant eu de la misère à concevoir et ayant des saignements dû à un polype sur mon col, j'ai eu des échos à 6-8-10 SA. Quel bonheur de voir un petit coeur qui bat poir la première fois! L'écho de ma clarté nucale, à 12 SA, révéla que nous aurions probablement une belle petite fille et pour l'instant tout était normal. Puis à 14SA, j'ai eu de nouveaux saignements mais avec gros caillots et de couleur étranges. On m'avait dit que je pouvais perdre le polype. C'est ce que je cru qui arrivait mais je me sentais aussi extrêmement fatiguée et j'avais de légers étourdissements. Je me suis donc rendue à l'hôpital, le 1 er mai, le jour de notre anniversaire de couple, afin de me rassurer parce que ça m'inquiétais beaucoup depuis 5 jours...

Quel bonheur et soulagement se fut de voir ma coccinelle bouger. Et la médecin de garde ce jour là, m'a laisser entendre d'arrêter d'aller consulter pour mes saignements parce qu'un polype, ça fait saigner.
Je suis donc retourné chez moi, et on a fêter nos 16 ans, rassurés mon chum et moi...

Mais le lendemain, je me sentais toujours étourdies et les saignements était de plus en plus étrange... Cette journée là, j'avais un présentiment que j'essayais d'ignorer. En fait j'avais mon suivi de grossesse avec ma gynéco le lendemain alors je me disais qu'entre temps, ça ne servait à rien de m'inquiéter. Le vendredi venu, je me présente à mon rendez-vous.

Ma gynéco m'examine et elle se relève la tête et me dit "yéhhh! Tu as perdu ton polype! C'est pour ça tes drôles de saignements!" Puis en essayant d'écouter le coeur, en vain, elle m'amène faire un écho me disant qu'à 14 SA, ça arrivait souvent que cet appareil ne détectait pas le pouls. À l'écho, ma gynéco, silencieuse, tenta de trouver un pouls en revirant de tout bord tout côté ma petite puce. Puis après ce silence qui me sembla interminable, elle m'annonça qu'en 2 jours soit entre mercredi et ce vendredi, mon petit miracle s'était éteint...

Je me suis rendu seule, dévastée et en pleure, à l'hôpital, où mon conjoint vint me rejoindre, pour subir, moi aussi un curetage.... Je fut hospitalisée 2 jours parce que suite aux examens, ils ont trouvés ce pourquoi je me sentais si mal et ce pourquoi ma petite coccinelle était morte. Suite à la perte de mon polype, une bactérie s'est infiltrée dans mon sang. J'ai dû prendre 10 jours d'antibiotiques. Ceux-ci ont défait ma flore intestinable et j'ai maintenant la C. Difficile. Donc je suis encore sous antibio pour 7 jours.

Laisse moi te dire que "le rien n'arrive pour un rien" peut bien prendre le bord maintenant... Et cette conviction que j'avais que les anges existait s'est éteint en même temps que mon bébé coccinelle...

Alors voilà. C'est mon histoire à moi.

Je te souhaite bon courage à ton conjoint et toi! Cette peine et ce vide que nous ressentons, je crois que les autres ne peuvent pas comprendre, s'ils ne l'ont pas vécus...
J'espère qu'un jour nous écrirons cette histoire qui parlera, nous aussi, du bonheur de tenir dans nos bras, notre bébé en santé! xxx

 

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