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audeinloveInscrit le : |
Bonjour,
je tenais à vous partagez mon expérience. Comme plusieurs d'entre vous , sur ce forum, j'ai vécu une dure épreuve. Un choix déchirant. J'étais à ma 10SA . Une grossesse que toutes femmes rêveraient de vivre comme première grossesse. Aucun maux particuliers. Je pouvais manger, boire, sentir comme je voulais. Mon amoureux ne se plaignait pas non plus. Mes seins gonflaient à vue d'?il. Un peu de fatigue mais rien de plus. Alors que la veille, nous avions eu une relation sexuelle, j'ai commencé à avoir de petits saignements. Très légers et à peine perceptible sur un papier. Je me disais que ça devait être normale, que mon col devait être irrité par cette relation ou des saignements anniversaires. Les saignements n'étaient pas abondants et non-constants. Ils apparaissaient souvent durant la journée et n'étaient pas accompagnés de douleur quelconque. Comme plusieurs qui vivent leur première grossesse, j'étais anxieuse au moindre signe et je faisais mes recherches sur des forums afin d'avoir une explication. Ce que je voyais le plus souvent : Une banalisation qui me rassurait. Alors après 4 jours de petits saignements, j'ai téléphoné à la réceptionniste de mon médecin (Mon rendez-vous de suivi de grossesse étant la semaine suivante en début de semaine) afin de discuter avec celui-ci de ma situation car elle commençait à me préoccuper. La réceptionniste me suggéra fortement d'aller à l'urgence car une FC peut être courant avant 12 SA . Dans le pire des cas , cette perte de temps à attendre me permettra de rassurer ce petit c?ur de maman qui battait déjà en moi. Le soir même, j'ai rencontré la gynéco qui a fait une vérification. Bien qu'il y a avait des saignements, mon col n'était pas ouvert et tout semblait au beau fixe. Comme je ne connaissais pas mon groupe sanguin ni celui de mon chum, on m'a prescrit une série d'éprouvettes sanguines afin de vérifier mon taux d'hormones, mon taux de glycémie et bien-sur mon groupe sanguin. Résultat de l'infirmer présent: On m'a tout de même prescrit une échographie pour le lendemain matin. Je me suis couchée plus rassurée en me disant que j'allais pouvoir vivre ce beau moment de la vie, cette première fois. A mon échographie pelvienne, il était difficile de percevoir quoi que ce soit car mon utérus était vers l'arrière et que le f?tus était beaucoup trop petit et caché. J'ai donc passé une échographie endovaginale. Les images défilaient et pourtant, le radiologiste ne dit pas à un mot. Je voyais ce trou noir avec ses anneaux brillants puis les infrarouges et finalement plusieurs bulles... J'ai compris que quelque chose n'allait pas selon le silence du radiologiste à la recherche de quelque chose. Il me dit une seule chose avant de me diriger au bureau du gynécologue : Comment étais-ce possible? Alors que la veille on m'indiquait que tout était au beau fixe et qu'il n'avait pas pu s'échapper ou se volatiliser. Je suis montée à l'étage de la maternité perplexe et ébranlée mais toujours avec ce sentiment que mon bébé devait être trop petit. Le gynéco me fit entrer dans son bureau. Je vis les papiers que je devais remplir sur le coin de son bureau. C'est à ce moment que j'ai compris. Il m'annoncé que mon taux d'hormone ainsi que les images de l'échographie ne correspondent pas à une grossesse de 10 SA. Comme j'étais plus que certaine de ma DDM car je notais tout dans mon calendrier, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Il me dit que oui j'étais enceinte et me montra bien l'image d'une poche avec non pas une mais 3 structures rondes de différentes grosseurs. Et oui, une grossesse gémellaire. Il me dit que selon les images et mon taux d'hormones, je présentais une grossesse de 5 à 6 SA pas plus. Le ou plutôt les f?tus avaient arrêté de se développer. Il m'annonça également que mon groupe sanguin est de rhésus négatif, A - . Ayant eu un cours de sexologie au Cégep, je comprenais bien que cela constituait un facteur de risque dans mon cas. On me demanda alors de trancher... Une prise de décision très difficile. Ce qui était contre ma nature... On me proposa d'arrêter ma grossesse sous réserve que le développement ne se continuait pas et qu'il y avait peu de chance que ce soit une grossesse à terme puisque mon corps semblait vouloir le rejeter. Les larmes coulaient ... Comment je pouvais penser vivre un avortement? Comment vouloir arrêter ce que j'ai tant voulu et que je désirais depuis plusieurs mois déjà ? Tous mes que je m'imaginais encore il y a quelques jours se transformèrent en J'ai choisi l'avortement par Misoprol car je voulais que tout ceci s'effectue de manière naturelle. On m'a également donné par intraveineuse le vaccin Anti-D ( Winrho). Pendant les 4 derniers jours, ce fut les jours les plus douloureux de ma vie car lorsque je voyais tout ce sang et sentait ses douleurs ( maux de ventre, douleurs dans le dos et le bassin), je ne pouvais que ressentir cette tristesse de perdre cette vie qui m'était chère. Alors que je devais aussi annoncée cette terrible nouvelle car oui, j'avais fait le choix de le partager avec mon entourage la joie qui m'habitait, je vivais physiquement et psychologiquement la perte de ce bébé. J'ai appris par deux de mes amies, que mon vécu n'est pas anodin puisque elles aussi ont vécu un avortement alors qu'elles ont également le même groupe sanguin que moi. Elles m'ont encouragé en me disant que la deuxième grossesse allait arriver rapidement et que le vaccin fonctionnerait. Je vivais très fort ce sentiment de culpabilité qui vivait en moi dans mon sang. Wow! Quelle chance! 1 femme sur 4 est sujette à faire une fausse couche et 2 personnes sur 10 ont un rhésus négatif! De plus, mon amoureux est 0 +. Comme dans un processus normal de deuil, bien qu'il se fait tout de même bien car je pense à toutes ses femmes qui ont dû accoucher d'un bébé inanimé ou vivre un avortement plus tard, je me dis que l'arrivée de deux ou trois poupons , qui auraient pu vivre avec une malformation importante, semblait, selon moi, une épreuve de la vie encore plus éprouvante. Je suis retournée passer une échographie. Malheureusement pour moi, je devrai vivre un curetage au courant de la semaine car il reste des débris. De plus, on a découvert la présence d'un Kyste à l'ovaire droit de dimension tout de même bénigne ( 3 cm ). J'ai déjà hâte que tout ceci soit terminé et pouvoir revivre l'expérience. Bien sûr, je suis consciente que cette prochaine grossesse bien que souhaitée , sera pour moi d'avantage éprouvante sachant que je vivrai avec le doute de revivre ce même cauchemar... Je ne regrette pas ma visite à l'urgence et je suggère aux femmes vivant avec des questionnements au sujet de saignements , de le faire. Quitte à passer pour une vous aurez la certitude que tout se passe bien ou bien aurez les réponses à vos inquiétudes. |
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