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Parentage de proximité mal percu

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MarieDoula

Inscrit le :
18 oct. 2011

Posté le: 10 février 2012 07:25:04 EST  
Contrairement aux generations passées (nos grand-parents et autres), nous sommes pour la plupart des mamans instruites, qui travaillent a l'exterieur et quand la cigogne nous annonce la venue prochaine d'un petit bebe, nous prenons un temps a fou a s'y preparer en lisant tous les livres innimaginables qui se retrouvent sur les tablettes des grandes surfaces ou bibliotheques. Nous visitons les forums, nous posons des questions, nous nous informons.

L'information y est si abondante que nous sommes une generation sur-informée et a l'air d'internet, souvent mal informée.

Ce qui me fascine, me laisse sans voix quand je parle aux nombreuses mamans que je cotois c'est la facilité que ces mamans ont a croire les personnes qui disent de laisser pleurer bebe, de ne pas le prendre, de ne pas dormir avec lui, de l'allaiter a heures fixes et pas trop longtemps (lire ici passé 6mois on commence a etre marginal) et surtout toutes ces raisons pour ne pas le gater ou se faire manipuler.

Et si au contraire, on essait d'expliquer les bienfaits du parentage de proximité (prouvés mainte et mainte fois par des etudes serieuses, fait par des personnes serieuses) en pratiquant le portage, l'allaitement, le co-dodo et en essayant de repondre aux besoins autant physique que psycologique de notre projeniture a la demande, beaucoup de mamans refusent d'y croire.

Et pourtant, nous allons a contre courant de notre instinct maternelle. Meme pire, nous perdons notre instinct maternelle. Combien parmi vous ne le sente pas, ne le reconnaisse pas? Pourquoi se buter sur ce qui est de plus naturel pour l'humain?

Et je ne peux pas faire autrement que de me poser cette question existentielle qui en fera sauter plus d'une: Pourquoi faire des enfants? 

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coccinelle1111

Inscrit le :
08 juil. 2011

Posté le: 13 février 2012 22:03:43 EST  
Calipso, chose certaine notre cerveau a évolué au fil du temps, personne ne peut le nier, je n'aimerais pas avoir le cerveau de l'homme de Néandertal tant qu'à moi! Very Happy Mais bon, ça reste que pour moi, l'instinct primaire a perdu des ailes au fil du temps (je ne dis pas que c'est à zéro, mais beaucoup moins juste ça), j'en suis pas mal persuadée.

Et de nos jours, c'est utilisé à toutes les sauces je trouve, et encore plus dans la maternité. Je lis souvent, je me suis fiée à mon instinct pour savoir si je devais amener mon enfant à la clinique ou non, alors que je trouve que c'est souvent pas mal plus du domaine de l'analyse, et de la bonne connaissance de la condition habituelle de l'enfant.

  

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 13 février 2012 17:39:35 EST  
Donc, c'est parce que l'être humain est rendu trop intelligent qu'il ne sait plus définir l'instinct si je comprends bien. Laughing
Ben oui, c'est de l'humour évidemment...Désolée, mon cerveau est à OFF ce soir et mon instinct de survie me dirait d'aller me coucher. Sauf que l'instinct de survie de mes enfants est en train de me signifier qu'ils ont besoin d'être nourris :P

Mamamaman, moi aussi j'aime bien discuter avec toi, tes propos sont pertinents, ça donne envie de pousser plus loin la réflexion effectivement Wink   

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coccinelle1111

Inscrit le :
08 juil. 2011

Posté le: 13 février 2012 15:22:09 EST  
mamanmaman, alors nous sommes deux dépourvues d'instinct. Laughing Je pense tellement que maintenant c'ets plus un m.lange, d'instinct, de connaissances, d'apprentissage, d'observation, que de l'instinct à 100%. Disons que nous sommes pourvues d'une certaine intelligence, et franchement ça ne me fait pas trop peur de m'en servir! Laughing  

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Anonyme

Inscrit le :
05 oct. 2010

Posté le: 13 février 2012 15:13:18 EST  
Ah! Bien je comprends pourquoi j'ai dû mal à cerner l'instinct maternel alors, c'est parce que j'en ai aucun!!

Même si j'allaitais coco, je n'ai jamais eu d'écoulements entres les tétées (à part quand je faisais de l'exercice, peut-être le frottement du tissu...). Et quand j'entends un bébé «inconnu» pleurer (et qu'une personne qui visiblement est là pour s'en occuper est à côté de lui), je n'ai vraiment pas le réflexe de m'approcher... Si j'ai la responsabilité du bébé en question, bien je vais aller le voir parce que je m'en occupe et pour moi, c'est comme ça que je dois m'en occuper (mais dans mon cas, on dirait que c'est plus une question de valeur que d'instinct).

Dans le fond, je suis une imposteure de l'instinct! Comme mère, je fais plein de choses qui pourraient laisser croire que j'ai un instinct (je n'aime pas laisser mon poupon-bébé pleurer donc je préfère le bercer et tout que de le laisser seul dans son lit; j'allaite; il m'est arrivé de faire du cododo; etc. etc..; par contre, il me semble qu'à chaque fois que je le fais; c'est parce que c'est ce qui me semble être le mieux (ce n'est pas une force incontrolable qui me fait agir comme cela). Je crois que la seule chose que je ne m'explique pas, c'est le phénomène qui faisait en sorte que lorsqu'il était poupon, je me réveillais pratiquement toujours avant lui la nuit (quand il commençait à bouger dans son lit mais n'était pas encore réveillé), même s'il était dans une autre pièce; alors que mon chum ne l'entendait même pas!

Mais c'est peut-être juste une question de voir les choses. À quelque part, tous les témoignages qu'on lit, j'ai souvent l'impression que c'est parce que les mères font quelque chose qui vont à l'encontre de leur valeur ou désir (parce que le désir de belle-maman ou grand-maman est plus fort) et qu'elles le font parce qu'elles se sentiraient incompétentes de faire autrement alors que tout leur entourage leur dit de faire le contraire. Pour moi c'était donc plus une question de valeur qu'une question d'instinct.  

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 13 février 2012 14:32:07 EST  
Un exemple d'"instinct" c'est la réaction physiologique de mère qui allaite lorsqu'elle entend un bébé pleurer (et pas juste le sien parfois): les seins se gonflent et le réflèxe d'éjection peut être activé. (Ah les joies d'une sortie sans bébé où notre chandail se retrouve trempé parce qu'un bébé inconnu avait faim...)

Le même phénomène arrive chez certaines lorsqu'arrive l'"heure de la tétée" avant même que bébé manifeste son besoin.

Le malaise qui nous envahi lorsqu'un bébé pleure et nous pousse à aller le voir, c'est ça l'instinct. C'est plus fort que nous, c'est involontaire. Et quand on décide de ne pas agir en suivant ce réflexe, parce qu'on a décider d'appliquer une méthode par exemple, on va contre notre instinct. (combien de témoignage de mamans lit-on où la mère se dit déchirée par les pleurs de son bébé et qu'elle doit faire de grands efforts pour ne pas céder?) 

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Anonyme

Inscrit le :
05 oct. 2010

Posté le: 13 février 2012 14:14:42 EST  
Pour en revenir à la question de base sur l'instinct maternel. Je me questionne beaucoup sur le sens du mot «instinct». Je suis allée le googleler.

"Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)
INSTINCT
n. m.
Mouvement intérieur qui est naturel aux animaux et qui les fait agir sans le secours de la réflexion pour accomplir des actes conformes à leur espèce et adaptés à leurs besoins. La nature a donné à tous les animaux l'instinct de leur propre conservation. Chaque espèce a son instinct particulier. Les bêtes se conduisent, se gouvernent par instinct, par pur instinct.

Il se dit, en parlant de l'Homme, du Mouvement intérieur et involontaire auquel on attribue les actes non réfléchis, les sentiments indélibérés; et, quelquefois par extension, d'une très grande aptitude, d'une forte propension à quelque chose."

Et cette définition là m'embête encore plus! Si je me fie à cela, l'instinct serait totalement inné et dépourvu de raisonnement. Mais d'un autre côté, ça permet aux animaux d'accomplir des « actes conformes à leur espèce et adaptés à leurs besoins» et ça leur permet d'assurer leur survie (d'espèce).

Mais même les animaux ne se comportent pas tous de la même façon qu'il y a 2000 ans, non? Je doute que le système digestif des mouettes ait été conçu pour manger du Mcdonalds, et pourtant, elles sont nombreuses à le faire et semblent bien s'en porter. Dans cette situation là, c'est quoi l'instinct? La pulsion de manger? La pulsion de manger jumelée au fait de choisir les frites? Doit-on se dire que si les mouettes mangent des frites, bien c'est qu'elles n'ont pas d'instinct? Mais si les mouettes n'ont plus d'instinct et non pas non plus la capacité de raisonnement, qu'est-ce qui guide leurs actes et assure leur survie? Autrement, on peut se dire que les mouettes mangent des frites parce que leur instinct a évolué à cause des conditions environnementales auxquelles nous les a soumises. Donc les mouettes auraient encore un instinct et l'écouteraient encore puisqu'elles survivent!

Je sais bien que le choix alimentaire des mouettes n'a rien à voir avec l'instinct maternel; mais j'ai dû mal à identifier c'est quoi que c'est supposé être exactement l'instinct maternel!

Donc selon vous, l'instinct maternel, c'est quoi?

a) La reconnaissance du besoin de son enfant (du type:«ah, il pleure, mon petit doigt me dit qu'il est fatigué»), peu importe l'action encourue par la suite?

b) Le lien d'attachement presque instantané que nous ressentons envers notre poupon dès sa naissance (donc un sentiment, mais pas une action)?

c) Les actions que nous posons au quotidien auprès de l'enfant (l'action d'allaiter; de donner le biberon, de bercer, de laisser pleurer)?

d) Toutes les pensées qui nous traversent l'esprit quand on s'occupe de bébé (qui vont de «ah, il pleure, j'ai le goût de le prendre et de le bercer pour le réconforter» à «ah, il a des coliques, ça fait 4 heures que tente tout pour le réconforter. Je n'en peu plus, j'ai le goût de le lancer par la fenêtre»)??

e) Une autre définition? 

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Anonyme

Inscrit le :
05 oct. 2010

Posté le: 13 février 2012 13:35:55 EST  
Calipso a écrit
Et pour citer ton dernier exemple, je te dirai que ça démontre bien que la séparation mère enfant va a l'encontre de l'instinct maternel puisque ce sera un véritable déchirement pour cette mère. Toutes les considérations que tu cites et qui la poussent à faire adopter son enfant sont liées à une conjoncture économique et donc des contraintes sociétales et culturelles, encore une fois. Elle agit donc en contradiction avec son propre instinct maternel et c'est pour cela qu'il s'agit d'un sacrifice pour elle.   


Ok, mais si on considère que son instinct maternel, c'est le sentiment d'attachement qu'elle a envers son enfant et que l'adoption est due à des conjonctures économiques et des contraintes sociétales et culturelles. Devrait-on considérer que des parents dont le bébé naîtrait prématurément et aurait besoin de soins «artificiels» (d'être branché sur un respirateur par exemple) et qui (les parents) prendraient la décision d'accorder ces soins-là à leur enfant iraient à l'encontre de leur instinct? En fait, quel devrait être leur instinct parental inné? Celui de laisser le bébé vivre de façon «naturelle» (donc qu'il tente de respirer par lui-même; s'il survit, tant mieux; sinon, c'est l'ordre naturel des choses et de la vie)? Ou encore, celui d'offrir les soins qui sont possibles grâce à la technologie pour permettre la survie du bébé?

*En passant Calipso, je veux te souligner que j'apprécie tes commentaires et réflexions. Elle m'aide à pousser les miens plus loin.*  

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 13 février 2012 10:38:31 EST  
Mamamaman a écrit
Calipso: Comme j'ai dit, je crois qu'il y a des avantages et inconvénients dans chaque culture/civilisation. Là où j'accroche, c'est quand on dit que pour avoir un instinct maternel, il faut faire X chose; et de faire le contraire, ça veut dire qu'on n'a aucun instinct maternel. Et que telle culture aurait plus d'instinct maternel que telle culture car ils élèvent leurs enfants de X façon.


Mis je n'ai jamais écrit ça non plus, si tu relis bien mes commentaires, j'ai bien mentionné que les dogmes culturels n'étaient pas propre à la culture occidentale.

Et pour citer ton dernier exemple, je te dirai que ça démontre bien que la séparation mère enfant va a l'encontre de l'instinct maternel puisque ce sera un véritable déchirement pour cette mère. Toutes les considérations que tu cites et qui la poussent à faire adopter son enfant sont liées à une conjoncture économique et donc des contraintes sociétales et culturelles, encore une fois. Elle agit donc en contradiction avec son propre instinct maternel et c'est pour cela qu'il s'agit d'un sacrifice pour elle.   

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Anonyme

Inscrit le :
05 oct. 2010

Posté le: 13 février 2012 09:38:05 EST  
Calipso: Comme j'ai dit, je crois qu'il y a des avantages et inconvénients dans chaque culture/civilisation. Là où j'accroche, c'est quand on dit que pour avoir un instinct maternel, il faut faire X chose; et de faire le contraire, ça veut dire qu'on n'a aucun instinct maternel. Et que telle culture aurait plus d'instinct maternel que telle culture car ils élèvent leurs enfants de X façon. Je crois que l'instinct maternel, à la base, c'est d'être en mesure de faire passer les besoins de son enfant avant les siens (et attention, rendu à un certain stade de leur vie, les enfants ont besoin de limites, d'autonomie, etc.. donc de leur donner une petite poussée pour qu'ils développent leur autonomie; de leur dire «non» à certains moments, etc.; bien j'inclus cela dans «leurs besoins»). De plus, veut veut pas, les besoins de nos enfants se calquent également sur l'environnement qui les entoure. Je me souviens d'un article un moment donné qui portait sur une entrevue d'une mère d'origine chinoise et ses méthodes éducatives autoritaires. Bien, honnêtement, si j'habitais en Chine, probablement que j'éduquerais aussi mon enfant de cette façon, parce que je voudrais le bonheur de mon enfant et de lui inculquer des valeurs totalement opposées à celles du milieu où il vit le rendrait sans doute confus et malheureux à long-terme.

Et si je ramène cela à notre contexte québécois et le fait que certains parents adoptent des pratiques plus proximales; alors que d'autres adoptent des pratiques plus «distales?», bien je ne crois pas que ces mères là manquent d'instinct maternel, dans le sens que si elles font cela parce qu'elles sont convaincues au fond d'elle-même que c'est ce qu'il y a de mieux pour leur bébé, pour son développement, pour son adaptation futur, bien leur intention est quand même guidée par leur «instinct maternel». Elles manquent peut-être de connaissances, mais pas forcément d'instinct. Et cela pour moi est différent d'un parent qui va pratiquement oublier l'existence de son bébé (en le laissant passer toute la journée dans sa bassinette, sans le nourrir, sans changer sa couche etc.), simplement parce qu'il/elle considère sa propre existence comme étant plus importante .

Par exemple, il y a des mères (au Québec et au Canada ça l'arrive encore) qui mettent leur bébé naissant en adoption. Autant c'est probablement la chose qui peut sembler le moins «maternante» au monde, autant dans certains cas, bien c'est au contraire, sans doute la chose la plus «maternante» qui peut être fait. Lorsque la mère est convaincue qu'elle ne sera jamais en mesure d'offrir à son enfant ce dont il a besoin, peut-être parce qu'elle a de graves problèmes (santé mentale/toxicomanie) et un mode de vie inapte à l'éducation d'un enfant et qu'elle est incapable de changer tout cela; et que d'elle-même, elle choisit de permettre à son bébé de s'attacher dès son premier jour de vie à des gens qui pourront lui procurer un mode de vie et une éducation saine et ce, en considérant qu'elle n'aura aucun contact avec lui, qu'elle devra s'en détacher et qu'elle devra en faire son deuil toute sa vie; ;bien à quelque part, c'est selon moi tout l'envers d'un geste égocentrique; c'est un véritable sacrifice de la part de la mère, et ce, même si c'est totalement opposé au parentage proximal. 

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Flaure

Inscrit le :
07 oct. 2011

Posté le: 12 février 2012 13:44:50 EST  
Puis pour en revenir aux études, moi j'en lis et consulte très peu... parfois oui je trouve ca intéressant, mais ce n'est pas vraiment ca qui influence mes choix.

Je tente plus d'utiliser mon gros bon sens au moment présent...


Si mon bébé pleure, mon gros bon sens me dit que je doit faire quelque chose pour qu'il ne pleure plus. Aucune étude va réussira a me prouver le contraire même si elle dit que de ne pas le faire pleurer va lui pourrir la vie rendu adulte disons... 

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Flaure

Inscrit le :
07 oct. 2011

Posté le: 12 février 2012 13:42:09 EST  
Calipso a écrit
coccinelle1111 a écrit
L'allaitement n'est pas si instinctif que ça tant qu'à moi, dans d'autres cultures, ils ont juste le support de bien d'autres femmes qui ont allaité autour d'elles, elles ne s'appellent juste pas conseillère tout simplement. J'en ai allaité 3, et je me permets de dire que c'est loin d'être toujours siiiiiii simple, et naturel au début. 


Il ne faudrait pas oublier non plus que les pratiques obstétricales actuelles ont un impact important sur le démarrage de la lactation. Sans être le seul facteur déterminant, il est un facteur quand même important que de nombreuses études (et oui, encore celles là Smile), ont mis en lumière. 


Tout à fait d'accord ! Je suis a peu près convaincue que mon premier allaitement a mal viré en premier lieu parce que la première tété a été vraiment gachée et bousculée !

Tsé après avoir forcé mon bébé a sortir plus rapidement à l'aide d'une ventouse, on l'a aussi brusqué a prendre sa première tété parce que c'était le temps la.. Même si ni lui, ni moi n'avaient la force de le faire ca... Résultat ca n'a pas fonctionné, l'infirmière c'est impatienté...

*

Pour en revenir a nos ancêtres, je crois que le temps ou les femmes avaient 10-12 enfants les un après les autres n'a pas vraiment du être facile...Devoir faire autant d'enfants si rapidement, ca na rien de naturel alors c'est clair qu'un certain instinct a du se perdre a se moment la. Je crois bien que pour beaucoup de ses femmes, si elle avaient pu faire autrement, elles l'aurait fait.

Conseil donné à ma mère par ma grand-mère : Tu sais, tu as le droit de les taper desfois tes enfants...

Alors oui cette génération a réeussi a élever des familles avec des dizaines d'enfants, mais je crois qu'il y avait beaucoup de violence (et non ce n'est pas tout le monde qui en parle, mais il y en avait beaucoup je suis persuadée) et de choses dont on ne veux plus aujourd'hui comme que ce soit les ainés qui élèvent les plus petits.

Donc oui il se peux qu'on sentent qu'on doit faire mieux que ca. 

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 12 février 2012 12:17:37 EST  
coccinelle1111 a écrit
L'allaitement n'est pas si instinctif que ça tant qu'à moi, dans d'autres cultures, ils ont juste le support de bien d'autres femmes qui ont allaité autour d'elles, elles ne s'appellent juste pas conseillère tout simplement. J'en ai allaité 3, et je me permets de dire que c'est loin d'être toujours siiiiiii simple, et naturel au début. 


Il ne faudrait pas oublier non plus que les pratiques obstétricales actuelles ont un impact important sur le démarrage de la lactation. Sans être le seul facteur déterminant, il est un facteur quand même important que de nombreuses études (et oui, encore celles là Smile), ont mis en lumière. 

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 12 février 2012 12:14:50 EST  
Mamamaman a écrit

D'un autre côté, tu demanderais à ces immigrantes-là pour quelles raisons elles sont venues s'établir au Québec/Canada, et elles te répondraient probablement que c'est pour offrir une meilleure qualité de vie à leurs enfants! Et cette qualité de vie là (accessibilité aux soins de santé, à l'éducation, droit de vote, liberté/choix, indépendance d'esprit et de finances, programmes de solidarité sociale), bien c'est en quelque sorte grâce aux revendications d'égalité de nos aînés que nous l'avons qui ont dû sacrifié certaines choses à l'époque. Et c'est quand même fascinant de constater que des civilisations plus anciennes que les nôtres n'aient pas accès à cela et que plusieurs de leurs habitants nous envient.

Certes, chaque régime politique a ses avantages et ses inconvénients. Pour ma part, je préfère vivre ici et devoir recourir à une conseillère en allaitement; que de vivre dans un pays où ma mère m'aurait montré à allaiter, tout en me choisissant un mari à 15 ans et me montrant à me soumettre à ses 4 volontés...

Et pour ce qui est du fait qu'on n'accepte pas le rythme des enfants, que les parents sont centrés sur leur «je,me, moi»; je ne suis pas tout à fait d'accord. En tout cas, la plupart des parents dans mon entourage, même s'ils n'utilisent pas tous les mêmes «méthodes éducatives» que moi, reconnaissent les besoins de leur poupon-bébé-enfant et font passer leurs besoins personnels bien après. Et ils sont aussi plutôt équilibrer, en ce sens qu'ils vont aussi reconnaître leurs besoins comme personne/couple de temps à autres et faire en sorte que leur enfant développe progressivement son autonomie (en respectant ses capacités).

Oui, je suis consciente que la négligence existe. Mais donner le biberon plutôt qu'allaiter; faire coucher un bébé dans sa bassinette et dans sa chambre plutôt que de faire du cododo; et ne pas pratiquer le portage sont loin d'être des éléments de négligence. Et quand je lis des histoires de «dans la tribu de je-ne-sais-plus-quel-nom-en-Afrique-qui-n'a-pas-évolué-depuis-le-début-de-l'humanité», les mamans font du cododo pour que bébé puisse allaiter dès qu'il en ressent le besoin la nuit, et ainsi cela évite qu'il pleure et alerte les lions»; bien je me ne vois pas pourquoi chez moi, là où il ne risque pas d'y avoir un lion dans ma maison, ça serait un manque d'instinct maternel de ne pas faire de cododo... 


Attention, je crois que tu te méprends sur mes propos. Je ne suis pas en train de sacraliser ou idéaliser une société plutôt qu'une autre, je fais seulement un constat.
Et pour reprendre ton exemple du cododo je te répondrais moi à l'inverse: ce n'est pas parce que le cododo est une pratique méconnue et abandonnée par la majorité d'entre nous dans notre société qu'il s'agit d'une pratique non sécuritaire comme on tente de nous le faire croire partout. Il ne faut pas non plus stigmatiser ou diaboliser ce genre de façon de faire simplement parce qu'elle ne correspond pas à la pensée courante. Elle est certainement plus proche selon moi des besoins du bébé que ne le sont nos pratiques de maternage actuelle. Mais l'être humain a besoin de normaliser toute chose, donc logiquement l'instinct se perd aux profit de signifiants culturels qui cimentent une société donnée. C'est l'éternel débat entre l'inée et l'acquis.
Mais dire que l'instinct maternel n'existe pas serait aussi extrême que de dire qu'il est présent de manière évidente pour chacune d'entre nous.   

Quant à notre fabuleuse qualité de vie, je te dirais que si elle fait défaut dans leur pays d'origine, c'est aussi parce que nos sociétés les maintiennent dans une misère importante au nom de la sacro sainte libéralisation des marchés. Ne nous leurrons pas, ce ne sont pas les pays du Sud et en voie de développement qui contrôlent les marchés agroalimentaires mondiaux, ce sont les entreprises privées globalisées que nous encourageons à coup de millions, ce sont les banques et les edge funds que nous avons renfloué aussi à coup de millions lors de la crise financière de 2008, au détriment des programmes alimentaires tels que le PAM. Le FMI, l'OMC et dans une moindre mesure, la Banque mondiale sont responsables de la qualité de vie misérable d'une grande partie de la population de ces pays qui n'ont d'autres choix que de s'exiler lorsque c'est possible pour donner une chance à leurs enfants d'être éduqués et alimentés correctement. (Lire à ce sujet le très bon ouvrage de Jean Ziegler, Destruction Massive, géopolitique de la faim). Crois-moi, si elles avaient le choix, ces mères ne déracineraient pas leurs enfants et elles resteraient proches de leur famille et de leur culture. Alors je ne suis pas aussi prompte que toi à vanter notre si belle société développée (sans compter que la violence conjugale au Québec et les infanticides sont aussi une réalité et ne font pas juste partie du folklore). Mais bon, il s'agit là d'un autre débat!     

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MarieDoula

Inscrit le :
18 oct. 2011

Posté le: 12 février 2012 07:36:32 EST  
ton instinct peut-etre aussi quand tu viens tout a l'envers au simple fait d'entendre ton bebe pleurer, de reconnaitre le pleure de ton bebe dans une foule, de ressentir le besoin de prendre bebe, de l'avoir tout collé sur toi, de ressentir le besoin de proteger ton bebe a tout prix dans n'importe quelle situation et surtout d'Etre a l'ecoute de ton bebe.

Maintenant suite a son instinct, on decide si on l'Ecoute ou non. Et bien souvent quand on decide de l'ignorer, on se dit par la suite: J'aurais dont du m'ecouter ou Je le savais!!!

Et franchement ca arrive tous les jours et pas juste avec nos enfants.

  

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coccinelle1111

Inscrit le :
08 juil. 2011

Posté le: 12 février 2012 03:28:17 EST  
Bien je ne sais pas, mais je n'arrive pas du tout à parler d'instinct quand je dois m'entourer de plein de gens pour me venir en aide au besoin! Wink L'instinct c'est je le fais comme je le pense, j'y arrive sans aide, et that's it. Je pense que j'ai une autre vision de ce que signifie vraiment l'instinct.

Remarquez que je n'aurais jamais souhaité n'avoir aucun support, mais je ne vois pas trop où est l'instinct. L'instinct a été plus d'aimer mon bébé sans condition, de sentir peut-être certains besoins dans mes trippes, mais il y a tellement de choses que j'ai apprises au fil du temps aussi. 

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MarieDoula

Inscrit le :
18 oct. 2011

Posté le: 11 février 2012 22:30:16 EST  
coccinelle1111 a écrit
L'allaitement n'est pas si instinctif que ça tant qu'à moi, dans d'autres cultures, ils ont juste le support de bien d'autres femmes qui ont allaité autour d'elles, elles ne s'appellent juste pas conseillère tout simplement. J'en ai allaité 3, et je me permets de dire que c'est loin d'être toujours siiiiiii simple, et naturel au début. 


C'est effectivement instinctif et physiologique. Est-ce que ca veut dire facile??? non tout comme accoucher est naturel mais pas facile.

Je trouve qu'on a tendance trop souvent d'associer NATUREL a FACILETÉ.

Les femmes auront toujours besoin d'aide pour accoucher ou allaiter et c'est ainsi depuis que le monde est monde. La difference sur la personne qui nous epaule dans ces 2 aventures. Avant on avait recours a notre mere, notre grand-mere, notre tante ou une sage femme... maintenant c'est le medecin accoucheur, la consultante en lactation ou la marraine d'allaitement.

L'important dans tout ca est de ne pas s'isoler et de savoir bien s'entourer afin de nous permettre le mieux possible de reconnaitre et d'ecouter notre instinct maternel... notre petite voix interieure. Wink  

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Anonyme

Inscrit le :
05 oct. 2010

Posté le: 11 février 2012 20:56:29 EST  
Calipso a écrit
j'ai rencontré certaines immigrantes qui trouvaient cela complètement 'farfelu' que nous ayons besoin de 'spécialistes' de l'allaitement pour nous aider à allaiter. Pour elles, c'était comme avoir des 'spécialistes' pour apprendre à marcher ou à respirer.

Pourtant, nous vivons toutes sur la même planète. Certains gestes ont été perdus dans les brumes du développement industriel et effectivement nous en retrouvons certains aujourd'hui avec une impression de 'nouveauté' et nous nous déconnectons d'une certaine manière des pratiques de nos mères et nos grands mères qui devaient composer alors avec une autre réalité (ne serait-ce que la planification des naissances et la contraception a rendu la maternité totalement redéfini la parentalité selon moi).   


D'un autre côté, tu demanderais à ces immigrantes-là pour quelles raisons elles sont venues s'établir au Québec/Canada, et elles te répondraient probablement que c'est pour offrir une meilleure qualité de vie à leurs enfants! Et cette qualité de vie là (accessibilité aux soins de santé, à l'éducation, droit de vote, liberté/choix, indépendance d'esprit et de finances, programmes de solidarité sociale), bien c'est en quelque sorte grâce aux revendications d'égalité de nos aînés que nous l'avons qui ont dû sacrifié certaines choses à l'époque. Et c'est quand même fascinant de constater que des civilisations plus anciennes que les nôtres n'aient pas accès à cela et que plusieurs de leurs habitants nous envient.

Certes, chaque régime politique a ses avantages et ses inconvénients. Pour ma part, je préfère vivre ici et devoir recourir à une conseillère en allaitement; que de vivre dans un pays où ma mère m'aurait montré à allaiter, tout en me choisissant un mari à 15 ans et me montrant à me soumettre à ses 4 volontés...

Et pour ce qui est du fait qu'on n'accepte pas le rythme des enfants, que les parents sont centrés sur leur «je,me, moi»; je ne suis pas tout à fait d'accord. En tout cas, la plupart des parents dans mon entourage, même s'ils n'utilisent pas tous les mêmes «méthodes éducatives» que moi, reconnaissent les besoins de leur poupon-bébé-enfant et font passer leurs besoins personnels bien après. Et ils sont aussi plutôt équilibrer, en ce sens qu'ils vont aussi reconnaître leurs besoins comme personne/couple de temps à autres et faire en sorte que leur enfant développe progressivement son autonomie (en respectant ses capacités).

Oui, je suis consciente que la négligence existe. Mais donner le biberon plutôt qu'allaiter; faire coucher un bébé dans sa bassinette et dans sa chambre plutôt que de faire du cododo; et ne pas pratiquer le portage sont loin d'être des éléments de négligence. Et quand je lis des histoires de «dans la tribu de je-ne-sais-plus-quel-nom-en-Afrique-qui-n'a-pas-évolué-depuis-le-début-de-l'humanité», les mamans font du cododo pour que bébé puisse allaiter dès qu'il en ressent le besoin la nuit, et ainsi cela évite qu'il pleure et alerte les lions»; bien je me ne vois pas pourquoi chez moi, là où il ne risque pas d'y avoir un lion dans ma maison, ça serait un manque d'instinct maternel de ne pas faire de cododo... 

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coccinelle1111

Inscrit le :
08 juil. 2011

Posté le: 11 février 2012 20:38:55 EST  
L'allaitement n'est pas si instinctif que ça tant qu'à moi, dans d'autres cultures, ils ont juste le support de bien d'autres femmes qui ont allaité autour d'elles, elles ne s'appellent juste pas conseillère tout simplement. J'en ai allaité 3, et je me permets de dire que c'est loin d'être toujours siiiiiii simple, et naturel au début. 

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Anonyme

Inscrit le :
18 nov. 2008

Posté le: 11 février 2012 18:31:16 EST  
Mais cela je reviens pas au fait que notre société ce centralise sur le JE, ME ET MOI!!!

On est à une époque de choix aussi. On a la chance de choisir si OUI Ou NON!:

-on va se marier
-on va travailler
-on va avoir des enfants
-combien on va en avoir
etc

On société qui fait des choix, qui a les outils pour le quand et le combien???

L'individualisme, l'égocentrisme, le phénomène du le bébé fait suivre MON rythme de vie et plus courant car on veut choisir et contrôler notre vie.

Des outils ont été créer pour nous faciliter à sortir de notre cocon de femmes au foyer. L'avèenement du biberon devait nous aider à alle sur le marché du travail à l'époque de la guerre afin qu'on ailles aux usines pour faire la guerre.

C'est hot pareil quand on y pense. On a sortie les femmes de leur maison pour sauver la démocratie et ont se ramasse avec une culture qui a presque oublier que l'allaitement est une chose naturel, que'un bébé ça pleure et ça fait pas ses nuits en arrivant..



 

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 11 février 2012 17:58:08 EST  
J'aime bien ton analyse mamamaman.

Il faut dire aussi que nous avons parfois besoin de soutien et de connaissances pour des choses qui pour d'autres sociétés sont tellement simples et évidentes...
Pour en revenir sur l'exemple de l'allaitement qui est un geste totalement physiologique (le premier être humain qui a allaité n'avait certainement un groupe Nourri-Source ou La Leche à portée de la main Wink), j'ai rencontré certaines immigrantes qui trouvaient cela complètement 'farfelu' que nous ayons besoin de 'spécialistes' de l'allaitement pour nous aider à allaiter. Pour elles, c'était comme avoir des 'spécialistes' pour apprendre à marcher ou à respirer.
Pourtant, nous vivons toutes sur la même planète. Certains gestes ont été perdus dans les brumes du développement industriel et effectivement nous en retrouvons certains aujourd'hui avec une impression de 'nouveauté' et nous nous déconnectons d'une certaine manière des pratiques de nos mères et nos grands mères qui devaient composer alors avec une autre réalité (ne serait-ce que la planification des naissances et la contraception a rendu la maternité totalement redéfini la parentalité selon moi).   

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