Où cacher les pauvres

J'aime beaucoup ta réflexion Gabrielle123  

Juste un petit commentaire en passant comme ça. J'ai écouté un reportage il y a quelques mois de ça qui parlait des itinérants. Savez-vous le mal que vous leur faites quand vous les ignorez, quand vous neportez même pas un regard sur eux comme si ils étaient transparents? Depuis ce temps, même si je ne donne rien, je les regarde toujours dans les yeux, et je leur dis bonjour. Ils sont des personnes qui méritent de se faire traiter comme telles, on les traite souvent comme des bibittes fatiguantes. Cet été à Québec, j'ai donné 10$ à l'un d'eux, il était vraiment content, il m'a dit je te donnerais un bec tellement je suis heureux. Bien je lui ai répondu, avoye on va être 2 à être contents! Sur le coup, il m'a regardé, il ne s'y attendait pas , mais je l'ai eu mon bec sur la joue!    

si le lien ne fonctionne pas taper dépanneur sylvestre dans google c'est le premier sujet 

Loméso, mis a part ton dernier message, je trouve ca bien triste tous les préjugés qu'il y a envers les ''pauvres''. On parle d'eux comme si ils étaient des bébittes quelconques! Ce sont des humains. Des humains qui n'ont pas notre chance oui, mais qui n'ont surtout pas les outils nécessaires pour se sortir de leur cercle vicieux. Et Gege123 , tu devrais dire a tes petits amis ''aisés'' d'aller faire un tour dans un vrai bidonville ou juste dans une vraie grosse ville. Ils verraient bien que le ''Vieux Hull'' c'est de la petite gomme. Je travaille moi-meme au centre ville de Hull, dans le Vieux et oui je croise tous les jours des itinérants, mais ce sont les memes depuis des années et ils ne feraient pas de mal a une mouche. Tu les ignores un point c'est tout. Et les pauvres, oui ils sont pauvres, mais ils paient leur loyer, font leur petites affaires (meme si ce ne sont pas nécessairement des bonnes affaires) et ils ne dérangent personne. ET pour cotoyer tous les jours des gens de la ''haute'', je me demande bien parfois qui a le plus de mérite, qui sais le plus vivre et qui est le plus vrai!??!!. Et laisse moi te dire qu'au centre ville, le soir, les plus dangereux ce ne sont pas les ''pauvres'' mais bien les jeunes Ontariens qui sortent du coté du Vieux Hull et qui ne savent pas boire, ni se tenir en société. Eux, j'en ai bien plus peur!

MC 

Sans avoir tout lu, je voudrais ajouter mon petit témoignage personnel.

En effet, j'ai connu des gens très bien sur le BS. Des autodidactes fort passionnants.

Par contre, j'en ai aussi connus qui étaient la lie de la société.

Quand j'ai travaillé au Jean-Coutu, j'avais beau avoir l'écusson "En Formation" accroché sur mon sarreau, les fameux BS m'en ont fait voir de toutes les couleurs. Je rentrais souvent chez moi en pleurant après m'être fait crier par la tête et traiter d'imbécile. J'avais 19 ans et c'était un de mes premiers emplois.

Eux, selon toute vraisemblance, ils savaient beaucoup mieux que moi comment faire mon travail intelligemment et ne se gênaient pas pour me le dire. C'est à se demander pourquoi ils n'étaient pas à ma place.

Donc, non, je n'aime pas la généralisation. Ni la généralisation positive, ni la généralisation négative.

Euphroi-phroi-qui-garde-un-souvenir-amer-de-son-expérience-avec-les-BS 

Je trouve ça très bien que tu le reconnaisses, que ce n'est pas rationnel. C'est déjà un bon pas! Il faut juste que tu essaies de ne pas transmettre ces peurs irrationnelles à ton fils... 

La capacité de résilience n'est pas 100% innée, mais il y a quand même des indices de prédispositions génétiques. Des chercheurs ont découvert que la sérotonine (une sorte d'anti-dépresseur naturel) joue un rôle majeur dans le fait qu'une personne va se relever d'une difficulté plus ou moins facilement. Ça dépendrait de la façon dont l'organisme est génétiquement capable de transporter la sérotonine.

(source: "Dossier résilience" dans Enfants Québec octobre 2008)

Alors non, je ne crois pas que tout le monde a la même capacité que toi de s'en sortir. Ceci dit, ça ne t'enlève aucun mérite, car tu as su profiter de tes prédispositions! Il faut se dire aussi que ça dépend en très grande partie des gens que l'on rencontre sur sa route, et là-dessus, tout le monde n'a malheureusement pas la même chance. 

Sauf que nos besoins à 14-15 ans sont différents de ceux d'une mère monoparentale qui a deux enfants à charge. Tu peux à 15 ans travailler 40 heures au salaire minimum et habiter dans un 1½. Par contre, la mère qui devra payer son loyer, sa gardienne et la bouffe pour 3 personnes avec un salaire minimum, elle a beau faire des miracles, l'assistance sociale peut sembler le meilleur choix pour elle. 

Je suis d'accord avec toi minounic sur un point le contexte socio-économique est un facteur influent . Pour ce qui est des pays en développement je ne suis pas d'accord . Il y a un déséquilibre mondial des richesses et si nous remontons à la source la plupart des causes profondes des génocides ou autres sont liées à ce déséquilibre . Pour avoir fait de la coopération internationale dans plusieurs pays oui je soutiens que beaucoup on la volonté de changer les choses mais la banque mondial , le fmi , la corruption, etc sont des barrières immenses .
Nous avons modifié notre mode de vie à partir de l'industrialisation et comme le dit gege le temps n'est pas loin où les pays occidentaux étaient sanglants . En passant les femmes n'ont pris une réelle identité légale qu'à l'après-guerre ça ne fait pas loin ça .
Je comprends ta frustration dans le sens où oui tu as vécu dans un contexte difficile et mon enfance et adolescence ne me permettait pas moi non plus de penser avoir ma vie actuelle . C'est facile de se dire j'ai réussi qu'attendez-vous ? Nous avons probablement eu des facteurs de résilience que ces personnes n'ont pas eu et oui peut-être qu'un caractère inné joue dans notre mode d'adaptation .

C'est vrai que moi aussi je préfère que ma fille évolue dans un monde préservé . Je ne parle pas ici de personnes itinérantes ou d'enfants vivant en hlm mais je veux éviter que ma fille entende des papa a lancé un ventilateur sur maman ou papa a coupé mon serpent en deux ou j'ai reçu une volée hier toutes des choses que j'entends dans mon milieu de travail . Des choses que des enfants disent en mangeant comme si tout était naturel . Par contre je veux aussi éviter à ma fille de voir une de ses amies se suicider à l'adolescence parce que dans son milieu aisé il y a eu de l'inceste et que dans ce milieu les dénonciations sont encore plus rares . Nous ne pouvons pas mettre nos enfants dans une bulle nous pouvons par contre les protéger en leur faisait connaître les divers réalités en fonction de leurs compréhension et surtout surtout leur montrer où est l'injustice .

En ce temps des fêtes j'espère que dans quelques années ma fille saura donner une canne de noel à une personne itinérante en lui faisant un sourire parceque noel c'est pour tous et peut importe si cette personne est toxicomane ou non peut-être qu'un bonjour lui fera du bien au lieu de passer en l'ignorant comme l'on ignore un papier gras de mcdo trainer sur le trotoir .  

Je suis d'accord avec avoir une chance et tout...Je l'ai eu moi grâce à des anges ici et là! Et, je crois que c'est justement les valeurs et les contextes socio-économiques comme les peuples pauvres arabes et le manque de choix des tutsi ou hutus (je c plus quel était lequel - tuer ou être tué) qui a amené des gens à faire des mauvais choix...Les enfants-soldats sont souvent vendus pour des sous ou pour avoir une bouche de moins à nourrir..etc.

Mais, il y a aussi le choix à faire: baisser les bras ou aller contre vents et marrées...

Je ne crois pas qu'on devrait avoir des places cloturés et tout pour cacher les sans abris....Mais j'aimerais pouvoir me promener dans des endroits comme le centre bell avec mon fils sans tomber sur un sans abris endormi...Parce que là, messemble que, sans abris ou non, j'ai un instinct de protéger mon fils pis ca me semble comme une bonne planque pour attaquer justement une maman et son enfant...

je suis POUR les programmes sociaux mais CONTRE le BS pour tous de durée indéterminée pour les gens aptent au travail (g un oncle et une tante qui sont incapable de travailler du à des maladies qui mérite leur petit petit chèque)..Une limite devrait être mise...Si, moi, à 14 et 15 ans, j'ai su me débrouiller....