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Zachary1634Inscrit le : |
J'écris ce texte, car j'ai de la peine. Oui, de la peine et beaucoup d'incompréhension. Je sais que c'est tabou, mais je vais en parler: le deuil périnatal. Ça me prend tout mon courage pour publier ce message. En effet, la majorité de mes proches ne sont pas au courant que j'ai a mon actif 2 fausses-couches. Je me dis : "Ben voyons, il ne faut pas être triste! Il ne faut pas en faire un drame! Beaucoup de femmes font des fausses-couches! Et C'est pas comme si je les avais perdu a 6 mois ou 8 mois de grossesse !" C'est vrai! Et pourtant, je suis triste...Je réalise que je n'ai pas vraiment vécu mon deuil lors de ma première fausse-couche en novembre dernier puisque je me disais "ah c'est juste une bad luck!", "go go go on est capable!" et la fameuse phrase: "la prochaine sera la bonne". Je ne me suis pas permise d'être triste longtemps, car je me disais être "forte" et capable d'oublier tout ça. J'en ai parlé à peu de gens, car j'avais honte d'en faire toute une histoire! Je me disais "mais voyons je suis jeune, j'ai le temps!" Oui c'est vrai, je suis jeune et c'est vrai que j'ai plus de temps qu'une femme de 40 ans, je suis d'accord. Or, le temps ça ne guérit pas un deuil. De plus, je me disais " La vie fait bien les choses, le bébé avait surement un problème". C'est surement vrai! Mais je réalise que être "forte" ne veut pas nécessairement dire : "on en parle plus, on retourne rapidement à nos activités quotidiennes, car il ne faut pas que ça transparaisse, surtout pas au travail et maintenant passons au prochain appel." Je pense qu'être "forte" veut dire affronter ses craintes et essayer de faire face à ses problèmes. Contrairement à effacer tout ce qui vient de se passer! Je dois faire la paix avec tout ça...Très facile à dire! Comment on fait ça? Aucune idée? Ce que je sais c'est que j'ai la chance d'avoir un entourage qui est toujours là pour moi! Et un mari extraordinaire! Ce qui mène à l'incompréhension : pourquoi nous? On le désire tant ce bébé! On a les moyens financiers, la maison, la famille, les moyens de l'éduquer, de bons emplois et on s'aime!!! Hé ho le petit Jésus là-haut qu'est-ce qui faut que je fasse? Est-ce que c'est un signe qui me dis "hey t'es peut-être pas faite pour être une mère". Pourtant, je me suis toujours imaginée avec plusieurs enfants... Et là je me dis :"il y a des femmes qui tombe enceinte par accident, des junkies qui se droguent et mènent à terme leur grossesse!" Pourquoi nous? Ce qui m'amène à parler de mon problème de fertilité! Et oui j'ai le syndrome des ovaires polykystique. Encore un tabou: l'infertilité ! Je suis suivi en clinique de fertilité ! Eh oui, on en parle pas parce que c'est tabou! On se dit: "on garde ça pour nous, car c'est un peu gênant et puis on ne veut inquiéter personne !" C'est vu comme une faiblesse! La tonne que médicaments que j'ai pris depuis les derniers années, je me demande souvent si c'est normal d'être rendu à ce point. Je me dis: "Attend je suis chanceuse, je n'ai pas eu a faire de FIV ou d'inséminations! C'est bien pire!" C'est vrai je suis chanceuse d'avoir évité ce processus pour tomber enceinte ! Je trouve très courageuses les femmes qui passent par là! J'ai écris ce texte pour essayer de faire la paix avec moi-même et arrêter de trouver des prétextes pour oublier et minimiser ma peine! Je salue aussi tous ceux et celles qui ont vécus ou qui vivent un deuil périnatal et ceux et celles qui vivent ou qui ont vécu l'infertilité! Parlez-en ça fait du bien!
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