Les sages-femmes, un luxe??

Je pars ce débat, suite à une discussion dans une autre section.
Selon vous, les sages-femmes, est-ce un luxe, un caprice que les patientes devraient se payer elles-mêmes? Ou c'est plutôt au gouvernement d'en couvrir les frais, comme c'est le cas présentement? 

Tu ris mais ste-justine m'a fait attendre 1 semaine pour me provoquer même si j'avais de la haute pression.  

Si je me trompe pas le débat était a savoir si c'est unluxe ou pas au Québec d,avoir des sage-femme et la on ne parle plus que c'es-tu mieux sf ou les gygy. Moi, j'ai connu les 2 Personnellement j'ai de beaucoup beaucoup mieux aimer l'approche des sf. Mais tout est une question de choix, oui je suis prete a gerer ma douleur de facon naturel... non je prefere pas c'est tout. Moi, j'ai toujours mal réagit a tout ce qui est anesthesie ect alors j'ai fait le choix d'aller avec une sf. Il y en a pas un meilleur que l'autre c'est personnelle a chaqu'une.

Je serais curieuse de savoir parmi les filles qui debate ici les quelle on deja parler avaec une sf et visiter une mdn?

Je trouve que la panique de l'hôpital est trop loin revient beaucoup mais savez-vous que les sf dispose du matériel et du savoir necessaire pour faire face une complication. Oui elle ne font pas de cesarienne ... mais moi j'ai du etre tranfere et en avoir une et jamais j'ai senti ma vie et celle de mon bébé en danger. Ma fille est née par cesarienne avec un agar de 9. mon deuxieme accouchement j'étais l'hopital pour un avac pour faire une histoire court mon accouchement a fini en cesarienne ma fille etait en grande détresse elle avait un agar de 3. Pourtant j'étais sur place et c'est ma deuxieme fille qui a frolé la mort.


Kisamoi 

Hi hi hi, j'imagine l'infirmière à l'admission, disant à une femme arrivant en contractions: "désolée Madame, il y a une liste d'attente. Vous devrez patienter 3 mois avant d'accoucher. Nous vous appellerons quand ce sera votre tour".

 

Moi aussi j'ai souvent l'impression qu'on aime se plaindre au Québec.

On a accès a un bon système de santé (oui, oui vous avez bien entendu!). J'ai également l'impression qu'on rend l'accouchement un peu trop caricatural ou cliché. Ce n'est pas tous les accouchements qui sont froids, très médicalisés et où les besoins de la maman ne sont pas écoutés.
Ce n'est pas un manque d'information qui explique que bien des parents choisissent l'hôpital comme lieu de naissance. Oui, la technologie et la science médicale, c'est rassurant pour certaines personnes.
Au Québec, il y a tellement d'options qui s'offrent aux femmes qui accouchent (même dans les hôpitaux).
Bien sur, c'est dommage qu'il n'y ait pas plus de maison de naissance ou de sage-femmes, mais ce n'est pas nécessaire de dénigrer ou de diaboliser les accouchement en centre hospitalier. Des sages-femmes excellentes dans leur profession il y en a surement beaucoup, mais il y également beaucoup de bon médecins qui ne traitent pas les patients comme des numéros.

 

mais vous savez...on se plaint un peu le ventre plein selon moi..

il y a des listes d'attentes PARTOUT en santé..mais on a jamais interdit a une femme de tomber enceinte sous prétexte d'un manque de services ou refusé une femme qui avait besoin d'accoucher...

dans toutes les autres spheres de la santé, il y a de l'attente...a l'urgence, en ophtalmologie, en oncologie, en cardiologie, etc...

AU MOINS, a defaut d'avoir des choix, les femmes se font soigner...et je trouve que juste cette petite partie la est un luxe pour nous devant notre systeme de santé déficitaire saigné à blanc... 

Je ne trouve pas le texte de Martineau tres drôle... Pour moi c'est une confiance aveugle et une banalisation totale des interventions et des accouchements médicalisés... En plus de l'utilisation tres peu pertinente de comparaison entre se faire arracher une dent et donner naissance a un être vivant avec tout ce que ca implique de sacré et de magique! Tres peu pour moi... Ca me laisse de glace sont texte, et honnetement son opinion me passe 10 pieds par dessus la tête. 

jinterprete p-e radicalement mais g limpression quen disant cela, tu rejetes la responsabiliyé sur le manque de savoir des gens....  

Ou est-ce que j'ai écrit ça? Je me relis et je ne vois pas. 

Ce n'est pas du tout le but dans ce cas ci, je trouvais que les deux visions étaient suffisamment radicalement opposées pour pouvoir les mettre côte à côte. C'est comme une illustration de deux visions aux deux bouts du spectres que je trouve très éloquente, venant de deux pères qui plus est. J'ai accouché à l'hôpital Rocco, et j'ai eu une très belle expérience à mon second accouchement. Alors les barricades, je les place au niveau de l'ignorance de la profession, pas au niveau du choix des parents lorsque celui ci est possible.  

Bon, j'avais dit que je débarquais du débat, mais la tentation est trop grande avec l'article de M. Martineau...

Il tombe à pic, car j'ai de mon côté le témoignage d'un autre père, journaliste au Voir...
(J'étais présente à l'accouchement soit dit en passant, un des plus beaux auquel j'ai jamais assisté, en toute objectivité ...)

http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx/archive/2009/10/28/accoucher-normalement.aspx


Accoucher normalement
Le jeudi 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, je suis devenu deux choses: un papa et le fan numéro 1 des sages-femmes.

Depuis que Romane est née, on se pince chaque jour, ma blonde et moi, pour croire qu'on a eu la chance d'accoucher dans le confort de notre foyer.

Au Québec, c'est un luxe rare. À peine 2 % des femmes accouchent avec une sage-femme et encore moins le font à domicile.

Parce que dans l'esprit d'à peu près tout le monde en Amérique du Nord, un bébé, ça sort d'un hôpital. Et un accouchement, c'est une femme flanquée sur le dos, les jambes en l'air, le visage déformé par la douleur, qui interprète la bande-son d'un film d'horreur en écrasant les phalanges de son conjoint livide, pendant que des étrangers habillés en vert crient: "Poussez! Poussez, Madame!"

Pour traverser ce tunnel de souffrances, on a forcément besoin d'un soutien pharmacologique. D'ailleurs, ai-je appris la semaine dernière à l'émission Une pilule, une petite granule, sept femmes sur dix au Québec ont recours à l'épidurale pour contrôler leurs souffrances.

Le pire, c'est que dans notre société moderne, on en est venu à penser que ce genre d'accouchement-cauchemar est parfaitement normal. Vraiment?

Ma blonde a voulu accoucher avec une sage-femme, à la maison, dans l'eau. C'était sa décision à elle. Elle a osé quelque chose de différent. Mais parce que le monde préfère la "normalité", ma blonde et moi avons dû rassurer tous ceux qui nous aiment, qui pensaient qu'on jouait avec la vie de notre enfant en accouchant avec une sage-femme. Il aura aussi fallu trouver des réponses à toutes les angoisses, à commencer par les nôtres: "Et s'il y a des complications?"; "Et si le bébé a le cordon autour du cou?"; "Et s'il y a une hémorragie?"; "Et si ça fait trop mal?"

Bien sûr qu'il aurait pu y avoir des problèmes, mais j'ai la conviction que lorsqu'on ambitionne de donner la vie, la moindre des choses, c'est d'avoir confiance en elle, la vie.

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Une sage-femme, ce n'est pas une bonne femme qui débarque avec plein de bonne volonté et des compresses d'eau chaude.

Depuis 10 ans cette année, les nouvelles sages-femmes doivent, pour obtenir un permis de pratique, réussir une formation de quatre ans et se farcir 1740 heures de stage.

Seules les femmes qui ont des grossesses à bas risques peuvent avoir un suivi sage-femme. Et si un problème survient lors de l'accouchement et nécessite un transfert à l'hôpital, tout est en place pour que celui-ci se fasse rapidement et efficacement.

Grâce à toutes ces précautions, plusieurs recherches concluent que, dans le cas d'une grossesse normale, mettre bas dans son salon est aussi sécuritaire qu'accoucher dans un gros centre hospitalier à côté d'une distributrice de Purell.

C'est simplement une question de goût.

Mounia, notre sage-femme, est fine comme tout. Elle a 26 ans et sait tout ce qu'il faut savoir sur l'avant, le pendant et l'après de l'accouchement. Au fil de nos rencontres, elle, ma blonde et moi avons développé un véritable lien de confiance. Un lien d'humain à humain qui m'a réconcilié avec tous ces professionnels de la santé blasés, stressés, épuisés et pressés que j'ai croisés dans ma vie.

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Toujours est-il que le 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, ma blonde a accouché en direct de notre sous-sol, à quatre pattes dans une piscine gonflable. Elle n'a pas hurlé de douleur, elle n'a pas eu l'air possédée du démon et n'a réduit aucune de mes phalanges en purée.

Elle n'a pas non plus eu besoin de quelque antidouleur que ce soit. De toute façon, l'épidurale n'existe pas dans le monde des sages-femmes. À la place, enveloppée dans un nuage d'endorphines, ma blonde s'endormait entre chacune de ses contractions. Elle était magnifique à voir.

Anecdote: chaque contraction, vous allez rire, ma blonde les prenait en disant un grand "Ouuuui!". On est loin de la trame sonore du film d'horreur. On est plus dans l'audio d'un film cochon, mettons.

Et c'est ainsi que Romane est venue au monde dans l'eau.

Après le départ de la sage-femme, on s'est endormis dans notre lit, et le lendemain, on s'est réveillés chez nous. On était une famille.

Cela fait maintenant deux semaines. Ceux qui voient Romane la trouvent étonnamment calme. Paraît que c'est normal. Les bébés qui naissent dans la sérénité seraient juste moins traumatisés par l'accouchement. La mère aussi l'est pas mal moins.

Pour moi, aujourd'hui, c'est ça, un accouchement normal. Et j'en souhaite un à tout le monde.

Merci à Mounia, et à toutes les autres sages-femmes du Québec, pour les bonheurs qu'elles mettent au monde...