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Les collègues gonflables

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Anonyme

Inscrit le :
29 déc. 2009

Posté le: 5 février 2010 12:00:31 EST  
Bonjour,

Je vis un truc assez étrange. Vos conseils sont bienvenus!

Une collègue me demande ce que l'on peut me souhaiter pour la nouvelle année 2010. Je lui dis qu'un petit bébé qui se rend à terme, en bonne santé, ce serait un bon début. Elle me dit, tout de go, de lui souhaiter la même chose. Super!

On est en réunion d'équipe. On demande un bilan de nos secteurs. J'envoie le mien. Dans l'ordre des points à l'ordre du jour, je dois prendre la parole tout juste après une collègue. Là, je me rends compte qu'elle suit point par point les éléments de mon bilan et elle verse ensuite dans le grandiose. "Oui, mais moi, à la différence de Florilège, dans mon équipe, on part ça, ça, ça, ça.... " La liste est interminable. Quand vient le temps de prendre la parole, je n'ai plus le goût de parler. L'autre fille a tellement versé dans le grandiose que j'ai l'impression d'être écrasée et de n'avoir rien fait. Et Dieu sait comme ce n'est pas vrai. Puis, là, j'ouvre la vanne... "Je ne sais pas vous, mais nous, on se sent tout le temps comparé à d'autres et on commence à sentir une pression malsaine". Soudainement, les félicitations fusent... Une semaine passe, on devient la cour aux miracles et aux solutions. Les appels fusent pour savoir ce qu'on fait pour appliquer la même chose ailleurs. Ça déconne...

Je viens de me rendre compte que j'évolue dans une équipe de "collègues gonflables" et c'est épuisant. Si vous faites un rapport de 20 pages, leur rapport aura 40 pages. Si vous partez un projet génial, ils en initieront 5. C'est un cul-de-sac!

Pour survivre à ça, ça prend une force intérieure inouïe juste pour résister à l'enflure de performance et se centrer sur son propre nombril. Évidemment, je ne suis pas dupe : si je suis fatiguée et si je sens de la pression, vous devriez voir la dose de fatigue et de pression de mon voisin! On gonfle des pneus d'autos avec!

Mon travail est stimulant, mais c'est difficile de se centrer sur soi quand on a des électrons libres autour qui gonflent tout à l'hélium juste pour bien paraître.

Avez-vous des trucs pour résister à l'envahisseur et garder votre équilibre? Ce serait fort apprécié.

Bonne journée! 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 6 février 2010 15:16:40 EST  
Florilège, tu me semble très humaine et très compétente ! Je pense que l'important est de faire de ton mieux et de ne pas ta mettre inutilement la pression au plafond dans les rapports de forces qui peuvent exister dans les milieux de travail des années 2000. Il faut lâcher prise sur le perfectionnisme à outrance et ne pas se laisser démonter par le travail des autres.

Ne voit pas ça comme une guerre à finir mais plutôt comme une occasion d'apprendre à moins exiger de toi.

Lâche pas !

Gala  

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Anonyme

Inscrit le :
29 déc. 2009

Posté le: 6 février 2010 09:53:16 EST  
Bonjour,

Pour le syndicat, on n'y tient pas du tout... En plus, les réunions syndicales ou associatives, ça me lève un peu le coeur. Je préfère qu'on s'organise et qu'on règle nos problèmes sans enrichir un syndicat sur notre dos. Au besoin, je préfère encore avoir recours à des consultants.

L'esprit d'équipe est, en général, assez bon. Je pense décréter une réunion pour vider le fond de la question une fois pour toute. Quelles sont les attentes et comment les gestionnaires vont se positionner? C'est clair que si le rendement des personnes est évalué sur l'enflure et la surenchère, on va tous y perdre. Donc, je vais proposer un mécanisme d'évaluation du rendement avec attentes signifiées et rétroaction en fin d'année qui tienne compte, oui, des projets accomplis et de l'atteinte des objectifs, mais aussi de la santé mentale et physique des équipes. Les consultants en gestion des ressources humaines auraient du fun dans mon équipe, car on essaie vraiment d'adapter les modes de gestion traditionnelle à une réalité humaine.

Merci de vos conseils. Ça fait du bien de vous lire. 

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Anonyme

Inscrit le :
02 mai 2007

Posté le: 5 février 2010 20:12:26 EST  
Florilège;

Malheureusement, ce genre de confrère (consoeur) existe dans tout les milieux. Il y en a que c'est pour ''lécher'' le derrière des patrons et d'autre parce qu'ils n'non carrément pas de vie. C'est vrai que c'est difficile de ne pas se prendre au jeux mais, à quoi bon? Personne n'y gagne jamais et c'est épuisant.

Je te dirais, bien franchement, d'y aller selon tes valeurs et ton énergie. Pour ma part, il y a longtemps que j'ai décidé de les laisser patiner seuls et de mettre ma santé mentale et ma famille en priorité.

Bonne Chance ...

 

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Babsi

Inscrit le :
24 sept. 2007

Posté le: 5 février 2010 18:48:41 EST  
Euhm..Florilège...ça te tentes pas de le partir, ce syndicat! Wink Laughing  

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Anonyme

Inscrit le :
29 déc. 2009

Posté le: 5 février 2010 17:18:04 EST  
Merci de ton message. Ça me rassure et ça me désole en même temps...

C'est quoi cette tendance à se pendre avec sa corde en générant tant de projets qu'on en vire fou? Je ne me considère pas comme particulièrement paresseuse. Je ne suis pas syndiquée. Donc, pas les moyens de dormir confortablement sur une sécurité d'emploi chromée. Par contre, c'est épuisant et désagréable d'être toujours en phénomène de surenchère. Quand je crève les abcès, c'est comme si je venais de tuer une vache sacrée en Inde. Puis, du même souffle, on me remercie d'avoir remis les pendules à l'heure. C'est débile.

Je ne souhaite pas ça à personne. Surprised

Merci sincèrement d'avoir écrit... Ça me fait vraiment du bien. 

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Mom2x

Inscrit le :
25 nov. 2009

Posté le: 5 février 2010 13:51:35 EST  
tien donc, pas juste dans le monde du travail ca...je connais pas mal de fille comme ca dans le merveilleux monde de la maternité !

Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes  

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Anonyme

Inscrit le :
29 déc. 2009

Posté le: 5 février 2010 12:16:01 EST  
Allô,

Sincèrement, les projets de mes collègues sont nombreux et de bonne qualité. La différence tient beaucoup dans le temps supplémentaire qu'on veut investir et dans le rodage de l'équipe. Dans mon équipe de travail, je dois tenir compte des récents changements de personnel. Il faut que je ralentisse la cadence pour connaître mon monde, voir leurs forces et foncer. Et même si je connaissais tout le monde, je ne suis pas certaine de vouloir les enchaîner à leur bureau 100 heures par semaine juste pour contrer l'enflure.

Ma philosophie de gestion d'équipe, c'est de faire attention aux gens et d'allier performance et santé mentale et physique. Je nage à contre-courant. Les gestionnaires au-dessus de moi sont divisés. 50 % m'appuient et 50 % appuient l'enflure et la surperformance. Il faut donc faire la preuve que mon modèle de gestion résistera. Pour ce faire, il faut se rendre à la preuve avant de craquer sous la pression.

Pour l'instant, nous centrer sur nous-mêmes, sur nos buts, nos objectifs, ça me semble la meilleure option pour éviter que l'équipe craque. Quand on peste sur les patrons pour les questions de conciliation famille-travail, on est content de tomber sur quelqu'un qui applique ces principes. Bien, croyez-moi, il faut être fait fort en maudit pour résister au courant de surperformance et pour placer le bien-être des gens au-dessus de tout.

Dans mon équipe, je veux que les gens se sentent bien et valorisés. Ça crée des remous ailleurs, mais il faut que je tienne bon... et mon équipe aussi. On fait face au courant ensemble.

Merci d'avoir écrit. Ça fait du bien de crever l'abcès. 

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MeteO

Inscrit le :
21 déc. 2008

Posté le: 5 février 2010 12:06:20 EST  
FLorilege :

je te répondrais : C'est pas la quantité qui compte mais la qualité Wink Ils en font plus mais qui dit qu'ils sont intéressant les uns les autres???  

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