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Le royaume de l'ambivalence...

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Anonyme

Inscrit le :
29 nov. 2010

Posté le: 5 août 2011 10:52:09 EDT  
Bonjour,
J'ai eu une césarienne d'urgence et, il va sans dire, cela n'a jamais figuré à l'horizon durant la grossesse. Je me sens donc constamment ambivalente. C'est vraiment étrange.

En même temps que je réalise que les muscles sont encore fragiles, j'ai de la difficulté à me figurer que j'ai été opérée. J'ai cicatrisé suffisamment bien pour me déplacer et endosser certaines responsabilités, mais pas suffisamment pour avoir de la résistance suffisante pour faire mes journées. Mon chum me répète sans cesse de me reposer, mais c'est comme si j'ai le cerveau et le corps qui n'intègrent pas le fait que je doive le faire. Je me sens fatiguée, je pourrais même dormir, mais c'est comme si je vis un blocage. J'ai comme une poussée en dedans de moi qui me tienne debout coûte que coûte, même si c'est contreproductif à certains égards.

C'est mon premier bébé mené à terme et l'adaptation est parfois ardue. J'ai un bébé docile, mais je me sens parfois dépassée devant tant de choses à apprendre... En donnant naissance à ma Petite Merveille, j'ai appris le bonheur, mais aussi les pointes d'inquiétudes...

Celles qui ont vécu des césariennes d'urgence, avez-vous vécu ces périodes intenses d'ambivalences?

Merci. 

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Anonyme

Inscrit le :
18 nov. 2008

Posté le: 7 août 2011 16:57:01 EDT  
Tu sais Syrinx.. je te lis et tu me fais penser à moi, à mon premier.

Les premières semaines, je me disais POURQUOI dormir, je veux TOUT voir, tout faire, il faut que je le fasse car tout le monde retourne travailler dans pas long. Ma mère et ma belle-mère ne viendront pu m'aider.. mon chum sera au travail.

OUF je dois être prête tout savoir.. Laughing N'importe quoi..

Ensuite, j'ai vécu l'étape du: moi pas capable de rester seule dans la maison avec bébé. Au lieu, de profiter de mon bébé, je sortais, cinéma poupon, groupe de relevailles, magasinage en pousette, etc.. OuF!

être seule avec bébé était pour moi source de panique. C'est drôle je ne l'ai réaliser que beaucoup plus tard voir à ma deuxième. hihi!

Comme Amielle, plus on manque de sommeil plus on se trouve nounoune de pas avoir pris le temps de récupérer quand il le fallait..

C'est ça la maternité.

Chacune selon nos antécédents vivons notre premier de façon très intense à notre manière.

On deviens louve protectrice et on veut pas le donner à notre entourage.. La moindre personne qui tousse à côté on le graffigne..etc..

Merci que de bons souvenirs tu me remontes là..

C'est souvent pour ça que je me dis que j'en veux un autres..pour vivre une maternité ZEN Cool ..du gros n'importe quoi.. Laughing  

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Anonyme

Inscrit le :
03 janv. 2011

Posté le: 6 août 2011 16:22:22 EDT  
Syrinx : Et bien heureuse d'avoir pu t'encourager? Si il y a une chose que j'ai compris avec le temps c'est que d'avoir un enfant c'est comme être pris dans une tempête en mer, il faut prendre le tout une vague a la fois, la laisser couler et le chaos qui semble prédominer fini par s'estomper avec le temps. Je disais justement a une bonne amie qui vient d'accoucher (césarienne d'urgence, hémorragie, 4 transfusion, hématome géant après...la totale quoi) que ça se prend un jour a la fois....pour les premiers jours c'est une heure a la fois. Wink Que chaque jour qui passe est un jour de plus vers la stabilité car bébé grandit devient tranquillement un peu plus autonome a chaque jour, on apprend a le connaître et on trouve des truc a chaque jour qui passe.  


(BB#5 qui arrivera très bientôt....mais qu'ai-je fait? Laughing Laughing Laughing )  

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Anonyme

Inscrit le :
29 nov. 2010

Posté le: 6 août 2011 15:59:53 EDT  
Amielle, ton message m'a fait du bien et m'a fait réaliser tout le côté "débile" de ma suractivité. Il faut que je prenne 2 minutes pour voir ce qui se cache derrière mon moteur qui veut rouler "non-stop"...

Je pensais à tout ça tantôt, en écoutant un Columbo... Comme mes derniers mois de grossesse ont dû être à rythme très ralenti, pour des raisons de santé, je pense que j'en ai juste marre d'être au lit. Durant tout mon dernier trimestre, c'était la quête de la position confortable pour dormir pour convenir à la bedaine, à la respiration, au sciatique coincé, aux syndromes de tunnel carpien, aux oedèmes, etc. Avec la chirurgie et les points, je dois continuer de faire un peu attention à mes postures de sommeil et je pense que, dans l'équation d'hyperactivité, il y a une partie d'écoeurite aiguë de surveiller les positions de sommeil. J'ai été un peu marquée au fer de l'insomnie et je dois me déprogrammer...

J'ai probablement aussi un fond d'attentes ou d'insécurités trop élevées. Je n'aime pas le vide. J'aime savoir où je vais. Avec un bébé, c'est plein d'imprévus, vous le savez... Il faut que je compose avec ça aussi je pense.

Bref, je vais survivre... mais vos points de vue de mamans m'aident à réaliser l'incohérence de mes discours intérieurs. Je vous en remercie. Je vais corriger le tir petit à petit avec plus de sérénité. 

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Anonyme

Inscrit le :
03 janv. 2011

Posté le: 6 août 2011 11:19:02 EDT  
Ahhh le sommeil! J'ai l'impression que ce n'est que lorsque il devient une denrée extra rare voire inexistante que l'on se rend compte et qu'on arrive a en profiter quand il se pointe....hélas on s'en rend compte que lorsque les possibilités sont elle aussi inexistantes....je m'explique; quand j'ai eu mon premier bébé moi aussi j'hésitais a aller me coucher j'y arrivais de peine et de misère et je me surmenait....quand j'ai eu mon deuxième je me suis rendue compte de toute les occasions que j'avais raté où j'aurais pu dormir pendant que bébé dort alors qu'il m'étais maintenant impossible de la faire ayant un bambin toujours debout lui!....quand j'ai eu mon troisième je me suis rendu compte de l'inconscience que j'ai eu de ne pas profiter du fait que bébé dort et que j'ai un bambin qui fait encore des siestes pour faire coordonner une sieste avec un dodo de bébé ayant maintenant un bébé, un bambin et un enfant un peu plus vieux....quand j'ai eu mon quatrième..... Laughing Laughing Laughing  

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Anonyme

Inscrit le :
29 nov. 2010

Posté le: 6 août 2011 10:35:42 EDT  
Je vous remercie de vos témoignages. Je discutais récemment avec une maman expérimentée et elle appelait ce que je vivais le "boost d'instinct maternel". J'ai trouvé le tout drôle et pertinent. Je vois mon chum ramer et abattre tout ce travail et ça me rend à la fois heureuse d'avoir un chum si avenant et participatif tout en étant une pointe inquiète de ce qui prévaudra à la fin de son congé de paternité.

Ce matin, c'est une des premières fois où j'ai dû assumer le fait que je n'étais pas capable de me lever pour donner le boire à mon bébé. C'est papa qui a pris le relais. Quand il est revenu, il m'a regardé et m'a dit en riant : "C'est l'fun : t'as survécu"
 

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neo

Inscrit le :
05 oct. 2009

Posté le: 5 août 2011 17:37:49 EDT  
Même réflexe de pensée que Patjet.
À ma première, l'excitation a fait en sorte que ça m'a pris 2 semaines avant de me laisser aller un peu et de dormir, même si j'étais complètement exténuée. Ça avait pourtant été un accouchement absolument «normal».
Il y a aussi des gens qui n'arrivent pas à dormir de jour. Moi, je n'y peux rien, je me dis qu'il y a tant de choses à faire! Si tu n'arrives pas à dormir et que tu n'es pas assez remise pour te rendre «utile» à la verticale, il y a peut-être certaines choses qui pourraient remplir ton désir d'action, mais en position assise?
Exemples:
-faire une liste de choses que ton chum doit faire (blague)
-commencer l'album de bébé, prendre le temps d'écrire le récit de la naissance de ton bébé, etc
-Bon, j'avoue que suis pas mal à court d'exemples...

D'un autre côté, je peux te jurer que d'ici quelques mois, tu regretteras les moments où tu n'as pas su profiter de ton repos forcé Laughing  

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Patjet

Inscrit le :
18 janv. 2010

Posté le: 5 août 2011 15:46:22 EDT  
Ce n'est pas nécessairement dû à la césarienne ce que tu décris? Very Happy  

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choupette23

Inscrit le :
20 avr. 2010

Posté le: 5 août 2011 14:58:47 EDT  
Plusieurs!
6 jours après ma césarienne alors que je n'arrivais pas encore à me lever seule de mon lit, je voulais absolument aller faire un tour au souper du jour de l'an de ma belle famille pour voir des gens, présenter mon bébé...
je savais bien que ça me fatiguerais plus mais je ne voulais pas non plus rester à la maison`.
l'ambivalence, l'incertitude, l'inquiétude, la culpabilité...ça ne fait que commencer! 

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