Le récit de mon accouchement

Je viens vous raconter comment s'est déroulé mon accouchement!
Ma DPA était le 11 octobre. Le 13 octobre j'en avais assez alors on a fait des câlins en fin d'après-midi. Le soir on se couche vers 22h30 et à 23h je sens du liquide couler... je vais vérifier à la salle de bain et ça semble être mes eaux! J'en perds de plus en plus, c'est rosé et je fini par remplir 3 serviettes sanitaires à la maison (environ 15 en tout!). On se rend donc à l'hôpital. Je suis très fébrile car je sais que je vais faire la rencontre de mon bébé très bientôt! L'hôpital est à 7 minutes de chez moi et dehors il y a un brouillard épais. En arrivant là-bas ils me confirment que les eaux sont bien crevées. On passe la nuit à l'hopital et on attends que quelque chose se passe... j'ai mes premières contractions vers 2h du matin. Elles sont supportables. Je ne dors pas de la nuit et l'infirmière me propose un relaxant, que je refuse!

Le lendemain matin mes contractions sont encores là mais j'ai dilaté d'un demi cm seulement! Mes contractions sont donc inefficaces. On dit qu'on va me provoquer vers 8h, à cause des risques d'infections pour le bébé. Si je n'ai pas accouché 24h après avoir crevé mes eaux, les risques d'infections sont réels pour le bébé. Je demande d'attendre à midi, on refuse. Je suis donc sous ocytocine à 9h. La dose est faible alors c'est supportable. Mais mes contractions sont encore inefficaces alors la dose augmentera toute la journée. Mon chum et moi avions fait un cours de Bonapace pour réduire la douleur. Vers midi les contractions sont très fortes pour devenir insupportables à 13h. Bonapace fonctionne pour les contracions modérées mais pas les intenses! Au diable Bonapace, je ne veux plus qu'on me touche! J'étais crevée, brulée, sans sommeil depuis 36 heures avec des douleurs intenses. Je ne suis dilatée qu'à 2 cm. Je supplie pour avoir l'épidurale, que je ne voulais pas, mais la dose d'ocytocine est trop élevée, c'est l'horreur! On me dit d'attendre à 15h pour être un peu plus dilatée. Finalement je l'ai eue à 16h30. Soulagement total!!! ...mais elle n'a durée qu'une heure!!! J'ai complètement dégelée, sans raison! Alors j'ai tout senti à la fin. En 1h30 j'ai passé de 3 cm à 9 cm!!! La poussée a durée 25 minutes et j'avais mon tout petit dans mes bras à 20h30. Quel sentiment intense! Plus rien n'existe à part mon bébé et mon chum!


Mon placenta ne voulait pas sortir. J'avais un placenta accréta... un "imbriqué" dans l'utérus. Je voyais l'inquiétude sur le visage du médecin et des infirmières car elles savaient ce qui s'en venait. Mon médecin a attendu 50 minutes au lieu de 30 pour être certaine qu'il ne sortirait pas de lui même. Elle m'a alors dit que le gynécologue devrait venir l'enlever. Comment? En insérant son bras dans l'utérus et en grattant. On me donnerait une drogue pour ne pas me rappeler de ce que j'allais vivre. J'ai demandé si c'était plus souffrant que les contractions et l'accouchement et elle a dit oui!!! On mon Dieu... faites que ce soit rapide! Ils ont demandé à mon chum de sortir de la chambre. Je me souviens très bien de la douleur, une horreur. Mais ça m'a paru 1 minute, d'où l'effet de la drogue je suppose? Mon chum m'entendait crier dans le corridor. Il a dit que ça avait prit 10 minutes. Habituellement les femmes sont sous anesthésie générale ou sous épidurale pour une révision utérine (c'est de même que ça s'appelle cette torture). Mais moi je n'avais plus l'effet de l'épidurale. Et je n'étais pas sous anesthésie non plus... seulement un ti soluté anti-douleur.

Malgré toute cette douleur, j'accoucherais encore demain matin. Le bonheur d'avoir son bébé vaut toutes les souffrances du monde!