cododo et allaitement pendant 22 mois

Quand ma deuxième fille avait 14 mois, je suis retournée au travail pour un contrat de 9 semaines, qui devait être suivi peu après par un autre contrat similaire.
Dès le départ, ma puce était intense à mon retour du travail et difficile à coucher le soir, se réveillait plus souvent et plus longtemps la nuit. Ça, c'était quand elle passait ses journées avec son père.
Quand il est retourné aussi au travail et qu'elle a commencé à se faire garder par ma soeur, tout a empiré... je dirais même dérapé :
Elle mangeait sur mes genoux au souper, ne me lâchait même pas le temps d'une douche et dormait SUR moi ou en me tenant fermement. Elle buvait 4, 6 fois par nuit, même plus... Elle se réveillait plusieurs fois par nuit en hurlant, toute en sueur et tremblant... elle restait inconsolable.
Mes deux dernières semaines de travail, je n'avais presque pas dormi, je me sentais comme un zombie, dangereuse au volant, peu efficace dans mon travail, somnolant dans la face de mes collègues au dîner. Et surtout, j'avais pitié de ma fille, de sa détresse. J'avais l'impression que j'étais en train de la "scrapper", qu'elle ne s'en remettrait jamais. J'ai mis fin à mon contrat avant la fin. Je l'ai reprise avec sa soeur et moi à la maison. Ça a pris plusieurs mois avant que les choses se règlent.
Aujourd'hui, elle a presque 2 ans et demi. C'est une petite fille qui demande plus que la moyenne mais qui donne beaucoup aussi. Elle est toujours allaitée le matin. Elle vient souvent nous rejoindre pour dormir avec son papa et moi au milieu de la nuit. Ce sont de beaux moments, dont je profite comme avant ce retour raté au travail. Je vis très positivement l'allaitement "long" et le cododo avec une "grande". J'avoue que je redoute même un peu le moment où ça prendra fin.
Et je dois dire que, malgré tout ce que j'ai écrit, ma fille est super équilibrée et très autonome : elle est propre, elle s'habille seule, fait des casse-têtes seule... je dirais même qu'elle est franchement indépendante.

Tout ça pour vous dire que je comprends ce que vous vivez. J'ai trouvé ma solution pour que nous puissions retrouver le bonheur et notre équilibre. Je vous souhaite de trouver votre solution. Peut-être que le CPE n'est pas l'option idéale pour un enfant de 14 mois en général, et pour un enfant sensible en particulier.