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GalaInscrit le : |
Je viens de voir le reportage de Denis Arcand sur les centres jeunesses du Québec...
Bien que je savais un peu les problèmes reliés à ces centres et les conditions parfois moche de " détention" de ces jeunes, j'en suis encore dérouté ce matin lorsque j'y repense... C'est franchement ironique quand on n'y songe...On retire un jeune de son milieu à problème et malsain pour le mettre dans un autre milieu malsain et à problème...On pense réussir à faire quoi au juste pour cet enfant ?? Certains de ces centres qui accueillent des jeunes de 6 à 12 ans ont des barbelés de 15 pieds dans la cour..Des chambres d'isolements sordide ou les jeunes sont loin d'être enfermés de façon " exceptionnelle" et durant de cours moments...Des petites chambres étroites et moches qui ressemblent en tout point au chambre des milieux carcéral. Certains diront " oui mais il y en n'a tellement...il manque d'argents...certains de ces jeunes sont vraiment incontrôlables.." Premièrement...Il est clair que l'argent ne va pas à la bonne place... 800 millions de $$$, voilà le budget du département jeunesse au Québec dont le siège social situé à Montréal " down town " et d'un luxe inouï ! Deuxièmement...Les cas lourds ne devraient pas être dans des centres jeunesses selon moi. Il y a donc une mauvaise évaluation qui est faite de certains jeunes avant de les envoyer dans ces centres.. Et pour finir...Les intervenants sont souvent mal formés et dépassé par certaines situations j'ai l'impression pour que de tels mesures soient employées ( isolement ) Bref, je pense qu'il y aurait tellement de façon de faire des centres chaleureux sans dépenser des sommes faramineuses avec du personnel qualifié et surtout, en bonne quantité pour répondre aux immenses besoins de ces rescapés de la vie ( le ratio est actuellement de 1 intervenant pour 23 jeunes...)et surtout...d'éliminer ces isoloirs en envoyant les cas trop lourds dans des centres conçus pour eux avec des professionnels ( mais encore là on va me sortir que c'est une question d'argents mais moi cet argument, je considère qu'il ne tient pas la route...De l'argent, il y en n'a au Québec, elle ne va juste pas au bonne place ) Sans parler des nouvelles " structures " qui ne considère ces jeunes que comme des numéros sur un dossier qu'on peut inter-changer comme des objets alors que ces jeunes ont encore plus besoin de stabilité que la moyenne des enfants étant donné leurs parcours.. Bref...Je dois l'avouer..Je suis dégoutté de ce système qui traite les victimes aussi mal et parfois plus que leurs bourreaux. Que pensez-vous de ces centres ? |
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Coccinelle06Inscrit le : Localisation : |
Votre sujet m'intéresse...
J'ai été placé 3 ans, de 15 à 18 ans, et j'ai fait 2 régions en centre jeunesse. J'ai fait 3 famille d'acceuil en 1 an, la premiere année, la premiere étant une famille dacceuil de dépannage, une famille d'Acceuil a court terme, moins de 30 jours, pour te placer ds une famille a long terme, mais entre-temps ma mere a déménagé au lac-st-jean donc on m'a trouvé une famille la bas. La famille que jai été placé, a été une famille quand meme équilibré, mais c'est plus avec leur garcon, jtais en dépression majeur, et le soir de noel jai prit de la boisson, (on mavait autorisé) et il m'a violé. Sa été tout un choc émotif quand jai réalisé la réalité de la chose. ensuite jai réussit a prouver a la DPJ a quel point quon ne pouvait pas me remettre ds mnon noyau familial (ma mere). Ma mère étant très instable et méchante, (je crois quelle souffre de bi-polarité) j'ai demandé moi-meme a ne plus être chez moi. Apres que j'ai réussit a prouver (sa été un long cheminement) on m'a remit ds ma région native, abitibi, pour que je puisse retrouver mes amis, et ma famille, pour avoir une vie un peu plus normal. On m'a placé ds une 2ieme famille de dépannage, et sa été l'enfer, c'est une famille tres instable, ou il y avait bcp de drogue, jai pas aimé sa être la, sa été tout qu'un carnage pour moi. Heureusement, ma cousine habitait juste en face, je passai bcp de temps la, sa me fesait un grand bien. ensuite on m'a trouvé une famille a long terme, ou jys ai resté 2 ans, et que jai encore contact aujourdhui avec elle, sa été une famille extraordinaire, ou javais limpression de faire partie de la famille, je me sentai pas mal a laise de fouiller ds le frigidaire quand javais faim, comme si jtais ds mon vrai chez moi, javais ma chambre, et elle avait 4 enfants, et jamais jai eu limpression que jtais de trop. Étant donné que j'avais pas de problemes de comportement, mais que javais une cote de type 2, sa voulait dire en gros que j'avais besoin d'encadrement, car quand ma mere a su que jtais bien, elle m'a completment abandonné, et s'est ravagé sur mon cas, pour me faire sortir de la. Elle appellait et a meme fait pas mal de chicanes. Elle est venu me voir qu'une fois en 2 ans... Bref, ma derniere ts, a été une perle rare, je le sais, elle a été génial, jai eu plein de permission, que ils avaient jamais donné a des jeunes avant moi, faire du camping pendant p;lusieurs jours sans supervision, javais un copain qui habitait ds une ville voisine, 1h30 de route, jai pu passé une fds sur 2 la bas, et a fin, je passai toutes mes semaines la, je revenais que 2 jours chez moi. Elle s'Est battut, pour que ma mere ai plus mon autorité parentale, et elle a gagné, en plus que pour avoir ses permissions spécial, elle s'est démené comme une folle pour réussir a avoir ses permissions. Tout dépend des jeunes aussi... Je comprends qu'il a des parents qui ont fuckés leurs enfants, mais j'en ai vu des jeunes ou j'ai jam ais comprit comment il pouvait faire pour fucker leur vie eux autres memes! Tomber enceinte a 16 ans, pour sortir de FA... pas fort.... Faire des fugues continuellement... J'avais p-e une tête ses épaules (sans dire que les autres jeunes en avait pas!) mais je crois qu'un madné il faut s'assir et réfléchir aussi. |
Maman NangaïInscrit le : |
Mamamialala . Je ne crois pas que la responsabilité incombe plus aux administrateurs du système qu'aux intervenants. Un système ou une institution dans une société est le résultat d'un ensemble de décisions prises par plusieurs personnes. Cette législation qu'est la loi de la Protection de la Jeunesse est entérinée par un Ministère. Et ce Ministère fait parti d'un gouvernement qui a été élu par notre société. Donc, à mon avis, nous sommes tous responsable des lacunes de cette institution.
Pour avoir travaillé à la DPJ pendant 7 ans, je suis tout à fait d'accord pour affirmer que cette loi est trop interventionniste même si elle est là pour protéger des enfants. Mais si cette loi est ainsi, c'est qu'il y a des gens qui signalent et qui l'utilisent, non? Vous seriez surprises de constater le nombre de signalements refusés aux portes de la DPJ. Et d'entendre la réaction des gens qui signalent et à qui nous disons que leur signalement est refusé ou que le dossier sera fermé parce que la sécurité et le développement de l'enfant ne sont pas compromis. Ils ne sont pas toujours contents. Il y a un peu plus d'une année, la loi s'est davantage resserrée au niveau de la violence conjugale. Perso, je ne suis pas trop d'accord avec ce changement. Nous pas que je suis pour la violence conjugale mais je crois que c'est une dynamique qui s'évalue en profondeur et qui ne se règle pas en quelques mois. Donc, je ne pense pas que d'être plus sévère va nécessairement aider ou diminuer la violence. Elle risque d'être encore plus difficile à cerner. Pourtant, beaucoup était d'accord avec cette nouvelle mesure et désirait une plus grande intervention à ce niveau. Donc, la loi a été amendée et elle ainsi appliquée maintenant. Donc, tout ça pour dire que comme citoyen, nous avons une responsabilité dans la mise en place d'une institution quelconque. La population influence grandement l'évolution de notre société. Plutôt que de s'arrêter à condamner quelques personnes pour les lacunes d'un système, pourquoi ne pas plutôt se demander comment et pourquoi notre société en est venue à mettre un tel système en place. |
AnonymeInscrit le : |
Je travaille dans un organisme communautaire en prévention violence chez les jeunes de 0-12 ans. Nous travaillons avec les CJ et la DPJ. Nous sommes partenaires car on a pas le choix de faire quelque chose en situation de dévoilement par un jeune. On ne peut pas entendre et laisser passer une situation de violence...alors on fait un signalement à la DPJ. Nous avons de nombreuses histoires très positives. Oui y'a des lacunes, mais aussi des réussites. Les enfants sont laissés pour la grande majorité dans leur milieu, surtout
s'il y une personne de confiance comme un grand-mère ou une tante saine qui peut prendre soin de l'enfant La DPJ essaie le plus possible d'aider avec des ressources du milieu plutôt que d'intervenir drastiquement je crois. Là ou je suis d'accord c'est qu'avec 800 millions, on pourrait faire des choses extraordinaires. Il y aurait surement moyen de dire:''ok on s'est trompé sur certains points, changeons les choses!'' Ne restons pas victimes des structures gouvernementales et agissons pour le bien de nos enfants. |
Maman NangaïInscrit le : |
Je ne crois pas que Paul Arcand a nécessairement menti. Mais il a ciblé des moments précis, les a mis au devant, sans explication du contexte. Même chose avec les paroles. La majorité des gens ont été choqué par ce reportage. Mais pas nécessairement pour les mêmes raisons. Les intervenants du milieu espéraient que cela ferait changer les choses, qu'il dénoncerait les absurdités du système, intelligemment. Mais ce n'est pas ce qui c'est passé. Il a fait un reportage sensationnaliste, sans donner l'heure juste.
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GalaInscrit le : |
LAURIE22 à écrit : " Par contre, le reportage avait effectivement beaucoup de sensationalisme. Quand on envoie un jeune en isolement, ou les les agents sont continuellement là pour le surveiller et s'il termine sa crise il nous appelle.Quand on parle de crise on parle de désorganisation physique majeur!! on peut pas laisser le jeune se blesser, nous blesser ou blesser les autres!!! On peut quand même pas se laisser frapper!!?!
Nous devons y retourner après maximum 1 heure pour voir si le jeune est pret à revenir à l'unité et y reste au maximum 3heures!!! Ensuite il revient à l'unité. Il y avait aussi les arrêts d'agir où les jeunes restait avant entre 0 et 5 jours mais ej crois maintenant que les normes on diminué. Il n'y a aucun fils barbelé autour des sites pour les jeunes de en DPJ. Oui il y a des clotures avec des cage à poules pour les 12-18 ans en encadrement intensifs. En milieu ouvert ou en foyer de groupe il n'y a aucune cloture. Lorsque dans le reportage il compare les chambres de la macaza et des CJ c'est filmé dans un centre en encadrement intensif!! Il n'y a aucun enfant de 6 à 12 ans là-bas..Les chambres des 6-12 ans sont plus acceuillante (ceux que j'ai vu) On ne met pas un jeune en encadrement intensif pour le fun. S'il rentre en encadrement intensfi c'est que normalement ça n'a pas fonctionné dans d'autre milieu. On ne peut pas permettre beaucoup de chose dans les chambres des jeunes en encadrement intensif car ces jeunes sont à un potentiel de dangerosité et de fugue élevé. Ils ont quand même souvent des radios mais pas de TV car lorsqu'il se désorganise il brise et lance souvent tout ce qu'ils ont sur les éducs et sur les autres jeunes. J'ai décidé de changer d'emploi car les horaires ne me conviennent plus du tout mais j'aimais beaucoup cela quand même..." Voilà de l'informations intéressantes LAURIE. Je suis très étonné de savoir que le reportage de Paul Arcand n'est pas prit la peine de spécifier l'âge exacte des enfants dans ces centres de même que le " degré " de problème comportementaux qui touchent ces jeunes. Il disait que ce centre était pour des jeunes de 6 à 12 ans et pas de cas lourds...Il aurait donc menti ?? J'en suis très surprise... Dur dur d'avoir des informations justes sur cet épineux sujet... |
MamamialalaInscrit le : |
Oui Paul Arcand désolée
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*Sweet*Inscrit le : |
Mamamialala a écrit Il y a un autre reportage qui était sorti dans la même période que celui de Denis Arcand . une petite correction...c'est Paul Arcand qui a réalisé le documentaire |
julieaInscrit le : |
MarieCharlo a écrit Mamamiala : tout, sauf critiquer ceux qui travaillent à la DPJ... svp... parce que ce sont souvent les incompétents qui sont mis en avant-plan : on les critique publiquement, on leur lance des roches... mais UN incompétent ici et là ne fait pas des travailleurs de la DPJ, des travailleurs sociaux et de tous les autres, DES incompétents. Exactement... Je vous lis et vous savez, c'est exactement la même chose dans le système de santé. Non, il n'est pas parfait, oui il y a des incompétents et des gens qui ne sont pas à leur place... Mais on oublie toujours de souligner les bons coups, de parler des moments où l'on a été bien traité. Dommage... |
MamamialalaInscrit le : |
MarieCharlo, tu es un peu un exemple de ce que je disais...
Je maintiens que je pense qu'il y a beaucoup d'incompétents, mais je pensais plus à ceux qui prennent les décisions à différents niveaux plus qu'aux éducateurs. C'est eux qui ont le travail le plus dur (physiquement, émotionnellement, impuissance face aux système, etc). Ils encadrent les jeunes quotidiennement sans vraiment avoir leur mot à dire alors que c'est eux qui les connaissent le mieux, j'en suis consciente. |
MarieCharloInscrit le : |
Mamamiala : tout, sauf critiquer ceux qui travaillent à la DPJ... svp... parce que ce sont souvent les incompétents qui sont mis en avant-plan : on les critique publiquement, on leur lance des roches... mais UN incompétent ici et là ne fait pas des travailleurs de la DPJ, des travailleurs sociaux et de tous les autres, DES incompétents. Les histoires que tu entends, tu ne peux pas juger en fonction de ça... tu n'as qu'une version et aucun contexte... Ces gens sont des humains qui travaillent avec des humains et qui font des erreurs d'humains. Travailler avec les jeunes, tu dois le savoir, c'est du essai et erreur... comme notre "métier" de maman...
Les centres jeunesse ne sont pas parfaits. Mais il ne faut jamais tout jeter du revers de la main : rien n'est tout mauvais dans ce que l'on offre au Québec. Mais il y a place à l'amélioration mettons. J'ai quitté cet emploi SURTOUT parce que je n'avais aucun pouvoir sur ce système qui me désespérait... Si on laissait de côté la bureaucratie et qu'on employais l'argent des nombreux cadres et bureaucrates (qui sont payés pour économiser les sous du gouvernement) pour arriver à nos fins : aider les jeunes en difficulté, probablement que les résultats seraient meilleurs... D'ici là, notre société tend vers la droite ; je ne pense pas qu'on y arrivera un jour... Pessimiste ou réaliste?... Maman Nangaï : Exactement, faut tenir compte du contexte, totalement effacé dans ce reportage... On veut faire passer les éducs pour des bourreau dans la partie où on parle de l'isolement... alors que ce n'est pas le cas du tout, comme Laurie22 a bien décrit. |
Bou-Bou 26Inscrit le : |
Que l'on remette en question cette institution qu'est le Centre Jeunesse, je peux comprendre. Des lacunes, il y en a, comme c'est le cas pour beaucoup d'organismes dans le domaine social. Travailler avec les êtres humains n'est pas tâche facile. Le reportage cible bien ces lacunes. Certaines sont mises de l'avant sans tenir compte du contexte, de là cette impression d'exagération. C'est exactement ça, il y a plusieurs lacunes évidentes, mais c'est tellement pris et jugé sans connaître la réalité des 2 cotés de la médailles. |
Bou-Bou 26Inscrit le : |
il y a effectivement du vrai dans le fil les voleurs d'enfance de denis arcand. Je suis encore employé des CJ de montréal depuis 2004 (mais en congé de maternité sans solde). Trop de cas par TS, trop de changement de famille et de milieu pour le enfants, plusieurs signalement non-retenu... Tout ceci est effectivement très déplorable, mais bien peu de solution réaliste existe. Beaucoup de TS tombe en burn-out, maternité, congé. Les familles d'acceuil sont souvent très mal préparé à recevoir des jeunes avec des bas-ground déja très lourd pour leur jeune âges ( et c'est souvent ces même jeunes qui ont besoin dd'une vrai famille)...
POur réagir au propos de la personne qui disait que plusieurs intervenants en centre jeunesse sont sur un power-trip: Dans ma courte carrière j'en ai peut-être vu un éducateur qui vivait un powertrip. Et j'ai été longtemp sur la liste de rappel donc j'ai fait beaucoup de milieu... Faut être un peu maso pour travailler dans ces endroits-là! On se fait envoyer chier à tour de bras, menacé verbalement et physiquement et nous avons malheureusement rarement des vrais merci. Par contre, le reportage avait effectivement beaucoup de sensationalisme. Quand on envoie un jeune en isolement, ou les les agents sont continuellement là pour le surveiller et s'il termine sa crise il nous appelle.Quand on parle de crise on parle de désorganisation physique majeur!! on peut pas laisser le jeune se blesser, nous blesser ou blesser les autres!!! On peut quand même pas se laisser frapper!!?! Nous devons y retourner après maximum 1 heure pour voir si le jeune est pret à revenir à l'unité et y reste au maximum 3heures!!! Ensuite il revient à l'unité. Il y avait aussi les arrêts d'agir où les jeunes restait avant entre 0 et 5 jours mais ej crois maintenant que les normes on diminué. Il n'y a aucun fils barbelé autour des sites pour les jeunes de en DPJ. Oui il y a des clotures avec des cage à poules pour les 12-18 ans en encadrement intensifs. En milieu ouvert ou en foyer de groupe il n'y a aucune cloture. Lorsque dans le reportage il compare les chambres de la macaza et des CJ c'est filmé dans un centre en encadrement intensif!! Il n'y a aucun enfant de 6 à 12 ans là-bas..Les chambres des 6-12 ans sont plus acceuillante (ceux que j'ai vu) On ne met pas un jeune en encadrement intensif pour le fun. S'il rentre en encadrement intensfi c'est que normalement ça n'a pas fonctionné dans d'autre milieu. On ne peut pas permettre beaucoup de chose dans les chambres des jeunes en encadrement intensif car ces jeunes sont à un potentiel de dangerosité et de fugue élevé. Ils ont quand même souvent des radios mais pas de TV car lorsqu'il se désorganise il brise et lance souvent tout ce qu'ils ont sur les éducs et sur les autres jeunes. J'ai décidé de changer d'emploi car les horaires ne me conviennent plus du tout mais j'aimais beaucoup cela quand même. |
MamamialalaInscrit le : |
Maman Nangaï , je suis parfaitement consciente qu'il y a des gens très bien dans ce milieu là et une chance. Sauf que je sais d'expérience qu'ils sont souvent les premiers à être malheureux face à se système, j'en ai connu plusieurs. Entre autre, deux ont tout bonnement décider de changé de carrière et un est devenu travailleur de rue pour être plus libre dans ses interventions et se sentir plus utile. Je ne les mets pas tous dans le même bateau, mais oui il y en a avec qui personne n'aurait envie d'avoir à faire... J'ai moi-même travailler avec des enfants qui avaient des troubles de comportements (beaucoup de cas de dpj) et même si mon directeur se dépensait corps et âme pour trouver de l'argent, organiser des activités, accepter plus de jeunes, etc maudit qu'il n'avait pas le tour avec les jeunes. Je pense que je lui aurais foutu une claque s'il avait osé parler aux miens comme ça... Des histoires d'horreur, j'en ai entendu beaucoup et oui parfois ça concernait la compétence des intervenants même si la plupart font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont.
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Maman NangaïInscrit le : |
Que l'on remette en question cette institution qu'est le Centre Jeunesse, je peux comprendre. Des lacunes, il y en a, comme c'est le cas pour beaucoup d'organismes dans le domaine social. Travailler avec les êtres humains n'est pas tâche facile. Le reportage cible bien ces lacunes. Certaines sont mises de l'avant sans tenir compte du contexte, de là cette impression d'exagération.
Je vais me permettre de réagir à tes propos Mamamialala puisque tu te permets de qualifier les fonctionnaires travaillant à la DPJ. J'ai de très bonnes amies qui évoluent toujours dans ce milieu. Elles ne sont ni imbues d'elles-mêmes, ni dans un power trip d'autoritarisme. Je trouve désolant d'entendre de telles critiques. Très souvent, les intervenants sont les premiers à crier à l'aide, à dénoncer la lourdeur de leur case load, à nommer leur incapacité à bien intervenir, faute de temps. Ciblons les bons problèmes, l'institution, notre système d'intervention, nos priorités comme société. Mais de grâce, laissons les intervenants en paix. |
may66Inscrit le : |
mn fils a passé une entrevue cette semaine en vue de travailler en centre jeunesse... moi ce qui m'inquiete c'est de pensé qu'il sera en contact avec des gars et des filles qui sont fu.... par le systeme...de pense qu'il devra faire des interventions pas toujours en accord avec ses valeurs ou limites et/ ou de faire des decouvertes pas toujours roses... Il a 23 ans et étudie en psychologie.. deja que moi comme educatrice j'en vois de toutes les couleurs avec des p'tits bonhmmes et bonnefemmes de 0 à 5 ans imaginez quand ils sont forts(tes) et en plus en colere ou intoxiqués...
J'ai pas vu de reportage mais j'ai vu le film de Paul Arcand v'la une couple d'années et ca m'avais jeter a terre... C'était le coté maman qui parlais ici bien sur... |
MamamialalaInscrit le : |
C'est sûr qu'il y a des jeunes qui ont eu une bonne expérience avec la dpj (très peu selon moi) et que le reportage ne les montre pas, mais moi aussi j'ai tendance à croire qu'il n'est pas exagéré.
Il y a un autre reportage qui était sorti dans la même période que celui de Denis Arcand. J'étais à l'université dans ce temps là et mes locaux étaient situés à côté de ceux des cours du programme de travail social. Ce qui me fait vraiment peur, c'est que la grosse majorité de ces étudiants étaient "pro-dpj" et niait tout ce que contenait les reportages Malheureusement, les intervenants intelligents, humains et compétents ne restent jamais très longtemps... Combien de très bons parents ont eu des problèmes avec des travailleuses sociales autoritaires et imbues d'elles-mêmes tandis que des enfants négligés eux devaient retourner vivre chez leurs parents alcooliques ou drogués? Le luxe des locaux de la dpj est inaceptable, j'aurais honte de travailler là si j'étais un de ces fonctionnaires. Les bureaux d'un organisme ne devraient pas ressembler à ceux d'un riche cabinet d'avocat. Je crois que la seule solution serait un très gros ménage... Je suis pour l'approche du Dr. Julien, travailler avec le milieu (l'école, la famille, la famille élargie, etc) et dans les cas ou c'est impossible, un placement définitif dans une famille le plus tôt possible. Aussi, je trouve inacceptable (par exemple) de placer une jeune fille victime d'inceste au même endroit qu'une autre placer là pour délinquance. Quand j'étais adolescente, ma mère a voulu accueillir une de mes cousine qui était très malheureuse dans sa famille d'accueil (insultes, dénigrement, ect). La dpj a refusé parce qu'elle était monoparentale et l'a placée dans une famille qui accueillait 6 filles en plus de leurs enfants.... Comme si c'était plus normale et plus sain que de vivre chez une femme qui l'aime avec ses cousines |
GalaInscrit le : |
MarieCharlo à écrit : "Les centres jeunesse servent en grande partie à des jeunes venant de familles démunies. Ce n'est pas ces familles qu'on sert en premier, dans notre société. On sert ceux qui ont des sous... système utilitaire. Les riches crient, on bouge parce qu'ils peuvent payer. Les pauvres crient (ou trop souvent se taisent...), on les laisse crier, il ne nous sert à rien de dépenser de l'argent pour ceux qui ne nous rapportent rien!!! (sic!) C'est malheureux... mais quand une entreprise ne paie pas, on n'y investit pas : c'est le même problème en éducation.
Ce fut la raison pour laquelle j'ai quitté les CJ. Je devais m'occuper de groupes énormes (on réunissait les foyers de groupes les fin de semaine pour sauver des sous... donc 18 jeunes à gérer plutôt que 9), de cas de plus en plus lourds (en foyer de groupes, parce qu'il n'y avait pas de places en unités...), seule les fin de semaines, sans qu'on me donne les moyens physiques pour être en sécurité à mon travail et pour faire un travail satisfaisant. J'ai lâché prise." Ta conclusion me confirme bien le sentiment que j'éprouve face à la DPJ... Le reportage était t-il vraiment si exagéré ? Je suis loin d'en être sûr... C'est bien triste tout ça et je trouve encore plus triste de voir l'impasse dans lequel nous sommes face à toute cette bureaucratie compliqué... |
MarieCharloInscrit le : |
J'ai travaillé en CJ. J'ai aussi écouté le reportage. Il est un peut "dramatisé" mettons, mais il a une part de vrai... L'isolement n'est, selon mon expérience, utilisé que dans des cas où on tente de protéger le jeune ou d'autres jeunes physiquement. Quand un jeune veut se suicider et est en crise, c'est une façon de le surveiller et de le protéger contre lui-même. Évidemment, il y a AUSSI d'autres interventions de faites avec ce jeune : on ne le garoche pas là sans aide!
Par contre, le gros problème traité par le reportage, soit celui où des jeunes de problématiques hyper différentes se retrouvent dans les mêmes unités et sont tous traités de la même façon est une réalité. Le problème, à la base, c'est que 3 lois régissent les enfants en CJ. (LPJ... protection, LJC... jeunes qui ont fait des délits, LSSSS... placement volontaire de la part du jeune et de la famille) On essaie d'adapter l'intervention faite auprès de ces trois cas différents. Mais bien souvent, entre les 3 jeunes, les différences ne sont pas flagrantes : le jeune qui est considéré abandonné de ses parents ou a été victime (LPJ) a souvent développé des comportements délinquants... etc. Il est donc difficile de les "dissocier", les limites ne sont pas coupées au couteau, elles sont difficiles à déterminer... Le jeune victime devient souvent, avant même d'entrer en CJ, un jeune agresseur... il a appris, dans sa famille... Ceci dit, il y a des cas extrêmes d'aberrations : des jeunes abuseurs sexuels avec des jeunes abusés sexuellement dans la même unité, c'est fréquent. Il ne faut pas piocher sur les éducateurs, qui bien souvent sont très professionnels et très rarement en powertrip... Le problème : L'ARGENT. (ou ce qu'on en fait, de cet argent...) De bonnes formations pour les éducs pour les multiples problèmes rencontrés, des places supplémentaires en familles d'accueil, l'accessibilité de l'adoption pour les enfants "abandonnés"... Des groupes plus petits, des foyer de groupes (unités dans des maisons...) plus nombreux avec un budget suffisant pour qu'il y ait plusieurs éducs sur le plancher en même temps... ET SURTOUT, DE LA PRÉVENTION ET DES SERVICES PLUS NOMBREUX AUPRÈS DES FAMILLES DÉMUNIES!!!!! Il faut traiter le problème à la base : dans la famille! Équiper ces familles qui ne savent pas comment s'occuper de leurs enfants. Les centres jeunesse servent en grande partie à des jeunes venant de familles démunies. Ce n'est pas ces familles qu'on sert en premier, dans notre société. On sert ceux qui ont des sous... système utilitaire. Les riches crient, on bouge parce qu'ils peuvent payer. Les pauvres crient (ou trop souvent se taisent...), on les laisse crier, il ne nous sert à rien de dépenser de l'argent pour ceux qui ne nous rapportent rien!!! (sic!) C'est malheureux... mais quand une entreprise ne paie pas, on n'y investit pas : c'est le même problème en éducation. Ce fut la raison pour laquelle j'ai quitté les CJ. Je devais m'occuper de groupes énormes (on réunissait les foyers de groupes les fin de semaine pour sauver des sous... donc 18 jeunes à gérer plutôt que 9), de cas de plus en plus lourds (en foyer de groupes, parce qu'il n'y avait pas de places en unités...), seule les fin de semaines, sans qu'on me donne les moyens physiques pour être en sécurité à mon travail et pour faire un travail satisfaisant. J'ai lâché prise. |