Enfant

L'ABC de la gestion de crise de votre enfant

Il est tout à fait normal chez les enfants âgés entre 2 et 4 ans de faire des crises. Bien qu’éprouvantes pour les parents, il s'agit d'une manière de manifester leur mécontentement.

Ce mécontentement est lié à une situation pour laquelle ils n'ont pas le vocabulaire nécessaire pour exprimer leur déception, leur anxiété ou leurs frustrations. Vers l'âge de la rentrée scolaire, les crises prennent un tout autre sens puisque l'enfant est en mesure de contrôler ses pulsions, utilisant donc sciemment la crise pour avoir une emprise sur vous.

Mais quelque soit l'âge, le parent doit éviter d'entrer dans le piège de la confrontation et rester ferme dans sa position. En d'autres mots, l'enfant doit rapidement comprendre que la crise est (et restera toujours) un moyen inefficace pour obtenir ce qu'il veut!

Les 5 règles d'or

1. Feignez l'indifférence autant que possible
Accorder de l'attention à une crise de façon positive ou négative donne une certaine forme de pouvoir à l'enfant. S'il constate que ses parents semblent rester de marbre face à sa réaction, les probabilités qu'il répète ce petit manège sont beaucoup moins grandes que si vous laissez transparaître votre trouble. Si vous êtes en mesure de vous éloigner de la scène, faites-le! Une crise sans spectateurs n'a plus de raison d'être. Si l'enfant est trop jeune pour percevoir le ridicule de la situation, il constatera à tout le moins l'inutilité de la crise pour vous faire changer d'idée.

2. Soyez constant
Rappelez-vous que vous ne devez EN AUCUN CAS céder à une crise. Si votre enfant perçoit qu'il a une chance de vous avoir à l'usure, il profitera de l'occasion, vous pouvez en être sûr. En pliant ne serait-ce qu'une seule fois à l'un de ses caprices, vous allez renforcer sa perception qu'une crise s'avère une stratégie efficace.
 
3. Retirez votre enfant lorsque le contexte l'exige
Si vous êtes dans un lieu public, éloignez-vous de manière à ce que votre enfant ne vous voie plus, tout en continuant de le surveiller à l'écart. Il suffit généralement de moins de 30 secondes pour que l'enfant réalise que ses parents n'assistent plus à ses simagrées.

En général, cette simple distraction met rapidement un frein à la crise puisque l'enfant panique à l'idée de ne plus voir ses parents, partant spontanément à leur recherche. Si cette méthode vous rend mal à l'aise ou est difficile à appliquer dans le contexte, quittez simplement les lieux avec votre enfant, en allant vous réfugier dans la voiture, en l'attente du retour au calme. Pendant la crise, ne discutez pas avec votre enfant. Attendez plutôt qu'il ait repris ses sens pour lui expliquer vos attentes avant de retourner sur place pour poursuivre vos emplettes.

Prenez soin de lui expliquer qu'il aura une conséquence x s'il ne respecte pas la marche à suivre. Si vous êtes chez des parents ou amis et qu'il devient dérangeant pour l'entourage, isolez votre enfant dans une pièce sécuritaire dépourvue de distractions. Maintenez une attitude à la fois calme, ferme et distante en le conduisant à la chambre et laissez-le se calmer seul.

4. N'entrez surtout pas dans le cycle de l'argumentation
Pendant toute la durée de la crise, restez impassible face aux tentatives de confrontation de votre enfant (ex. : s'il crie à travers la porte). Si la crise perdure, vous pouvez cependant entrer une fois dans la pièce et l'inviter à se calmer. Vous pouvez simplement lui expliquer que peu importe l'intensité de sa crise, vous ne céderez pas à sa demande. Dites-lui que vous viendrez le revoir uniquement lorsqu'il sera calmé et sortez immédiatement de la pièce. S'il tente d'ouvrir la porte, vous pouvez la maintenir, mais n'amorcez aucune discussion.

Restez fidèle à ce que vous lui avez expliqué et venez le voir une fois la crise terminée. Si vous entrez dans la pièce et qu'il recommence à geindre, retirez-vous à nouveau en lui répétant calmement les mêmes consignes.

5. Faites un bref retour APRÈS la crise
Tout d'abord, exprimez votre satisfaction (de manière verbale non pas en récompense) à votre enfant une fois la période de crise passée. Rappelez-lui pourquoi il a été retiré et expliquez-lui comment vous aimeriez qu'il se comporte à l'avenir. Ne lui demandez pas pourquoi il a agi ainsi, car il risque de prendre l'habitude de justifier ses comportements ou attitudes répréhensibles.

Invitez-le plutôt à s'excuser de s'être conduit ainsi. Pour éviter d'accorder trop d'importance à la crise qui vient de se produire, souvenez-vous que le retour doit être bref et concis. Autrement, l'enfant pourrait avoir l'impression d'avoir obtenu ce qu'il voulait : votre attention.

Annie Dufresne
Coach parental, familial et conjugal

Détentrice d’un baccalauréat en psychoéducation, ayant une formation en sexologie et étant en voie de compléter un DESS en santé mentale, Annie offre un service de coaching personnel, parental et conjugal aux résidents de la Rive-Sud de Montréal et de Montréal. Voici en quoi elle peut vous aider: Aide pour enfants/adolescents ayant un trouble d'opposition, TDA/H, TSA ou vivant une période difficile; Aide pour couples en difficulté : séparation, garde partagée, vie sexuelle et/ou relation de couple houleuse; Aide sur le plan personnel : dépression, anxiété, estime de soi, trouble d'adaptation. Pour plus de renseignements au sujet d’Annie Dufresne, vous pouvez consulter son site Web ou lui téléphoner au 514 660-2705.


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