Depuis l’annonce que les écoles et les garderies doivent fermer, on est tous en mode adaptation. On s’adapte au fait de s’occuper de nos cocos à la maison à temps plein. Je m’assure de maintenir une routine, je limite le temps d’écran et, surtout, on reste calmes. Pas de panique! Je m’installe pour travailler de la maison et je fais des provisions de nourriture. On est prêts!
Les appels pour le boulot se multiplient, la patience commence à se dissiper et les questions de fiston font surface. Cependant, on est chanceux : j’ai toujours un emploi et un revenu stable. Puis, comme pour plusieurs, la nouvelle du 23 mars vient tout chambouler. Je reçois l’appel attendu. On met tout sur pause et on se met en file pour l’assurance-emploi.
Un revenu. Je n’en ai qu’un et il n’existe plus.
Un enfant. Je n’en ai qu’un et il grimpe dans les rideaux.
De la patience. Je n’en avais déjà pas beaucoup et je n’en ai plus.
De l’angoisse. J’en avais déjà, maintenant j’ai de la difficulté à respirer.
Un entourage. J’en avais un. J’en découvre un encore plus incroyable.
Tout ce que j’ai à faire de mes journées, c’est de m’occuper de mon enfant. C’est assez simple, et pourtant... Les jeux, casse-têtes, marches, bricolages… il n’y a rien qui l’occupe assez. Il ne comprend pas pourquoi il ne peut pas voir ses amis, sa famille ou tout simplement aller ailleurs qu’à la maison. Et puis, l’adulte ici présente sombre assez facilement. Elle s’adapte assez bien en général, mais comment s’adapter à ça?
Il y a des gens qui ont refait surface dans ma vie dernièrement, simplement parce qu’on prend davantage le temps. On a beau être en quarantaine, on communique plus que jamais. Alors que nos portes se ferment, on prend le temps de se parler, de s’assurer que les gens qu’on aime ne manquent de rien et on prend le temps de s’apprécier. On pense aux gens qu’on aime, puis on prend le temps de leur envoyer une petite dose d’amour. Tous les jours, je reçois un message ou un appel qui me fait pleurer de joie. Littéralement. Seule au monde? Jamais!
Dans ce moment de solitude, prenez le temps d’écrire ou de parler aux gens que vous aimez. Que ce soit pour leur rappeler votre support, leur prêter un peu de sous (si vous en avez les moyens) ou même leur amener une bouteille de vin (ou du papier de toilette) à la porte de leur domicile. Les petits gestes comptent plus que jamais. Donnons-nous un câlin virtuel. Ça va bien aller!
P.-S. Je vous écris aujourd’hui grâce à une vague d’amour venue de Mamanpourlavie. Un ex-employeur qui a pris le temps de prendre de mes nouvelles et de me tendre la main. Cet ex-employeur qui était aussi ma famille pendant plusieurs années, et l’endroit où j’ai mis au monde Maman Bambi. Merci MPLV!