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L’autisme n’est pas qu’un défi social et communicationnel

Ce qui est visible

C’est en se basant sur des observations que les spécialistes ont émis la majorité de leurs constats. Apprendre au plus vite à l’enfant autiste à parler, à communiquer, à socialiser. Entrer au plus vite l’enfant dans le monde social des non-autistes. C’est la mission que l’on se donne encore bien souvent aujourd’hui lorsqu’on offre des services en autisme. C’est, selon plusieurs, la clé de la réussite. La socialisation, la communication.

Cependant, l’autisme n’est pas un déficit social en soi. L’autiste a assurément une communication et une socialisation bien atypique, mais jamais elle n’est absente. En ce sens, l’objectif ne devrait jamais être de forcer la communication et socialisation typique mais bien de trouver des moyens de communiquer dans un langage commun : signes, sons, dessins, gestes.

Ce qui est invisible

Le fonctionnement interne de la pensée autistique, comme le nomme Brigitte Harrisson. Cette énorme partie qui est invisible et inaccessible aux yeux de tous ceux qui ne vivent pas l’autisme. Un autiste n’a pas du tout le même mode de pensée qu’un non-autiste et il perçoit le monde différemment. Le cerveau d’un autiste analyse l’information de manière perceptive, c’est-à-dire que la pensée en images est favorisée. Ils voient et reçoivent une multitude de détails provenant de leur environnement. Cette pensée est très concrète ! Tout doit être sensé et explicite.

Les non-autistes, quant à eux, ont une pensée davantage portée vers le linguistique, le verbe. Ils comprennent de manière innée les subtilités du langage, des expressions faciales, les concepts abstraits. Pour faire très simple, le cerveau des non-autistes a une tendance pour le social et celui des autistes tend vers le perceptif. Il n’y a pas un mode de pensée meilleur ou inférieur. Simplement des différences à apprivoiser et à comprendre.

Quand notre pensée est préférentiellement en images, c’est toute notre manière d’être qui est différente. Percevoir, observer, appréhender et ressentir notre monde d'une façon unique, singulière et surprenante.

Quand nous percevons et ressentons tous les minuscules petits détails, nous sommes attirés vers notre environnement, vers des toutes petites choses qui sont banales et passent même totalement inaperçues pour les autres. Nos intérêts sont portés vers l’environnement plutôt que vers le social. Observer le monde qui nous entoure est une véritable fascination. Regarder fixement vers un endroit, inspection visuelle, jouer avec les doigts devant nos yeux, caresser une couverture douce, regarder le plafond, ne sont pas des comportements d’enfermement. Ils sont de véritables jeux, au même titre que pourrait l’être de jouer à la poupée ou aux petites voitures.

Quand notre mode de pensée est en images, il est important d’avoir de la stabilité et des repères. Sans quoi, il devient difficile de se retrouver. Une image, c’est comme une photo, c’est fixe et identique. Ça ne bouge pas, ça ne change pas. Les alignements, ouvrir et fermer des portes, trimballer un objet, sont des exemples qui permettent d’explorer, de mettre de l’ordre, d’apprendre et de comprendre comment les choses bougent et changent. Sans cette liberté d’exploration, les risques sont énormes pour la personne autiste.

Quand on reçoit une quantité faramineuse de stimulus et que nous sommes assiégés par des millions de détails, souvent, il devient difficile de se concentrer, de rester calme, de simplement assimiler l’information. Parfois, plusieurs manifestations autistiques en découlent : bougeotte, crise (effondrement autistique), se frapper la tête. Des comportements qui ne font aucun sens aux yeux des personnes qui ne sont pas familières avec l’autisme. 

Il faut surtout regarder plus loin que les défis sociaux et communicatifs. L’autisme cache un monde complexe et riche à découvrir et apprécier.   


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