Bébé

Mon enfant n'aime pas se faire toucher

Certains sont des colleux qui adorent les câlins, les bisous et les marques d’affection physiques. D’autres au contraire détestent qu’on les touche. Pour les parents, cette attitude est souvent déconcertante.

Une question de tempérament

Tous les parents désirent transmettre leur affection à leurs enfants, que ce soit en leur disant qu’ils les aiment ou par des marques d’affection physiques. Mais certains enfants ne réagissent pas positivement aux bisous et aux câlins et semblent même dérangés par ceux-ci. Si vous êtes une personne naturellement chaleureuse, ça peut être difficile d’avoir un enfant qui rejette la plupart du temps vos tentatives de lui démontrer votre amour.

Pourtant, votre enfant n’est pas comme ça pour vous faire de la peine! Nous avons parlé avec Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice, et elle explique que : « un enfant qui préfère rester dans sa bulle et qui a un plus grand besoin de faire respecter son espace personnel ne veut pas dire qu’il rejette ses parents ou leur affection, mais c’est plutôt parce qu’il suit son tempérament. »

En effet, même si vous êtes naturellement portée à exprimer votre affection physiquement, d’autres n’en ressentent pas autant le besoin, même la chair de votre chair. Ça ne veut pas dire qu’il ne ressent pas de l’affection pour vous, pas du tout! Il est tout simplement satisfait avec vos « je t’aime » et votre présence.

Un enfant qui présente un trait de personnalité plus indépendant est souvent associé aux troubles sensoriels comme le TED et le TDAH. On a posé la question à Mme Deslauriers qui assure que ce n’est qu’un des nombreux aspects de ces troubles et qu’il ne faut pas tout de suite sauter aux conclusions, mais plutôt avoir une vue d’ensemble du comportement de l’enfant avant d’aller plus loin.
Et si c’était une passe temporaire?

Si votre enfant a toujours été plus indépendant, et qu’il préfère largement bouger et être actif qu’être dans vos bras, c’est fort probablement parce que ça fait partie intégrante de sa personnalité. Par contre, il est également possible que ce soit une phase.

Selon Mme Deslauriers : « En tant que parent, on peut se poser des questions. Est-ce que cette attitude est présente depuis la naissance, ou est-ce que c’est contextuel? Par exemple, vers l’âge de 2 ans, puis à nouveau à 4 ans, les enfants passent à travers une phase où ils expriment le désir de s’affirmer. Ils peuvent à ce moment rejeter les câlins des parents lorsqu’ils sont occupés à autre chose, ou tout simplement pour voir si le parent va le respecter là-dedans. »

Quelle attitude adopter

Si c’est vraiment un trait profond de sa personnalité, sachez que lorsqu’il exprime son besoin d’avoir plus d’espace, il ne fait que respecter ses propres besoins et suivre son instinct. En tant que parent, vous devez vous aussi respecter ses besoins, même si ce n’est pas toujours facile! Comme Stéphanie Deslauriers nous l’explique : « Les parents ont un bout de chemin à faire en terme d’acceptation. Ils doivent apprendre à respecter leur enfant et ne pas imposer leur affection. »

Évitez également de le faire se sentir coupable parce qu’il est différent de vous. Cela pourrait faire en sorte qu’il se distance affectivement ou, inversement, qu’il se sente obligé de se forcer pour vous rassurer et prendre soin de vous. Toujours selon Mme Deslauriers : « Sans le culpabiliser ou faire du chantage affectif, c’est tout à fait approprié de nommer ce que vous ressentez puisque vous agissez à ce moment à titre de modèle qui est capable de s’affirmer et d’exprimer ses besoins sainement. Il faut simplement s’assurer que le tout soit fait dans le respect de l’autre. »

Image de Mariem Melainine

Maman de deux belles filles, Mariem Melainine est passionnée par la maternité et l'écriture. Au travers de ces articles, elle offre des conseils pratiques pour les futures et nouvelles mamans. 


Cette semaine
La maladie coeliaque, c’est du sérieux!

Vous avez très certainement été témoins de la « mode » sans gluten qui a gagné en popularité au cours des dernières années. Vous en connaissez peut-être même des adeptes. Mais savez-vous ce qui se cache réellement derrière cette dernière?

Au restaurant avec son enfant allergique

Quand on sait que les allergies alimentaires touchent 7% des familles québécoises et plus de 40 000 enfants, il n’est pas étonnant que ce soit difficile, voire inquiétant, de sortir au resto avec son enfant allergique. Pourtant, c’est possible.

Alors, on essaie la pause?

Présenté par Capsana

Cette année encore, PAUSE vous invite à vivre une expérience de déconnexion en famille le dimanche 28 mai: le 24h de PAUSE - Édition famille. 

Le stress de fin des classes

Votre enfant mange moins, dort moins et fait des cauchemars pendant que vous fixez soucieusement votre minuscule congé estival sur le calendrier. Êtes-vous tous stressés?