Bébé

Pourquoi faut-il imposer des limites aux enfants?

Vous interrogez-vous sur la discipline? Voici quelques informations pratiques sur les limites à poser chez les petits.

Lorsqu’il est question des enfants, l’expression « mettre des limites » fait référence au cadre de discipline que l’on installe. Bien que certains parents redoutent ainsi de faire de la peine à leur petit, les limites sont sécurisantes et mènent à une meilleure entente parent-enfant. À plus long terme, la discipline a pour but d’éduquer les enfants afin qu’ils comprennent le fonctionnement des règles en situation sociale, qu’ils deviennent des enfants autonomes et développent une bonne estime d’eux-mêmes.

Le cadre est différent d’une famille à l’autre, car différents facteurs comme la personnalité des parents, le type de discipline qu’ils ont reçu, leur connaissance sur la discipline et le tempérament de l’enfant peuvent influencer leur d’agir avec les enfants. Ces facteurs peuvent expliquer entre autres pourquoi votre enfant vous répète sans cesse que « les parents de son ami les laissent faire telle ou telle autre chose » qu’il n’a pas le droit de faire à votre maison. Chaque parent détermine ses limites!

Un élément important à considérer lorsqu’on établit les limites avec son enfant, c’est qu’elles aient du sens pour les parents, qu’elles soient cohérentes. Si par exemple, le fait que votre plus jeune joue au ballon dans sa chambre ne vous dérange pas tellement, le lui interdire pourrait faire en sorte que lorsqu’il ne respecte pas la consigne, qu’il ait parfois une conséquence. Ce faisant, malgré vous, vous venez de briser la règle d’or lorsqu’il est question de limites : être cohérente et la constante.

Pourquoi mettre des limites cohérentes et constantes?

Nous souhaitons donner aux enfants des limites cohérentes et constantes pour les mêmes raisons que lorsque nous jouons à un jeu de société avec eux, nous ne changeons pas les règles selon nos humeurs ou le moment de la journée. Lorsqu’on joue avec nos enfants, on adapte les règles à leur âge (au besoin), mais on ne les modifie pas sans avertissement! Si nous le faisions, notre petit vivrait de la frustration, il ne saurait plus quand telle ou telle action serait permise, ce qui aurait pour effet chez lui de tester les limites.

En fait, face à une limite qui n’est pas constante, les comportements de l’enfant se retrouvent sous ce que l’on appelle un programme de renforcement intermittent. Ce type de programme renforce les comportements de l’enfant selon des paramètres qu’il ne peut lui-même déterminer avec certitude. Il se dit alors « des fois je peux jouer au ballon dans ma chambre et c’est correct, peut-être qu’aujourd’hui, je pourrais… ». Si le comportement de l’enfant est renforcé de manière intermittente, il sera alors plus long avant qu’une intervention face en sorte qu’il suive la consigne, parce que selon lui, il y aurait peut-être encore une chance que ça fonctionne. Alors que si vous choisissez de mettre en place une limite qui est cohérente pour vous, elle sera plus facile à appliquer de manière constante.

Comment intervenir?

La première intervention à privilégier lorsqu’on remarque des comportements problématiques chez un enfant (qui n’a pas de trouble particulier), c’est de jouer avec lui! Une grande proportion des comportements dérangeants ou inappropriés des enfants a pour fonction la recherche d’attention de l’adulte. Jouer avec lui est une façon plaisante de lui fournir l’attention et les manifestations d’amour dont il a besoin. Il s’agit simplement de jouer avec lui, quelques minutes, tous les jours.

L’auteure Brigitte Racine qui a écrit « La discipline, un jeu d’enfant » propose de se poser les deux questions suivantes afin de savoir si le parent devrait intervenir ou non devant un comportement de son enfant :

  • Est-ce que ce comportement est dangereux pour sa sécurité physique ou celle d’autrui?
  • Est-ce que ce comportement aura un effet sur sa vie dans le futur?

Lorsqu’on désire mettre des limites aux enfants, il est d’abord préférable d’en discuter entre parents. Les parents peuvent avoir été élevés dans des milieux où la discipline était différente, ce qui peut influencer leur attitude parentale. D’une manière ou d’une autre, notre style éducatif comme parent sera confronté à celui de l’autre parent. Qu’ils soient semblables ou non, les styles éducatifs vont être appelés à se combiner afin trouver un style familial unique. Les parents deviennent alors une équipe qui applique les limites de manière cohérente et constante.

Il est souhaitable que les parents fassent consensus sur les sujets suivants :

  • Les valeurs qu’on veut inculquer
  • Les routines
  • Les règles de base (manger avec les ustensiles, être poli, etc.)
  • Les conséquences lors du retrait (retrait de privilège, chaise de punition, etc.)
  • Les stratégies pour modifier un comportement (le renforcement, les récompenses, etc.)

Une des forces d’une équipe est de mettre à profit les différences de chacun. Les parents peuvent aussi gagner à se partager les domaines de discipline. L’objectif n’est pas qu’un seul parent exerce la discipline, mais plutôt que l’enfant comprenne qu’il peut y avoir un spécialiste selon les domaines. Un parent qui se sent plus confortable à appliquer la routine du dodo peut en devenir le spécialiste alors que l’autre peut s’occuper des comportements lors des repas.

Il existe différentes stratégies éducatives afin de modifier les comportements des enfants. Il est recommandé d’établir les limites en priorisant des stratégies positives.

Renforcement positif

Le renforcement positif est une procédure de modification du comportement qui vise à augmenter la fréquence des comportements de l’enfant en lui donnant quelque chose de renforçant. Voici des exemples de renforçateurs.

  1. Signe d’approbation verbale (féliciter, encourager, etc.)
  2. Démonstration non verbale d’approbation (câlin, taper dans les mains, clin d’œil, etc.)
  3. Système de récompense
  4. Distribution d’un privilège
Retrait

Le retrait est une procédure de modification du comportement qui vise à diminuer la fréquence des comportements inappropriés chez l’enfant. Il s’agit de demander à l’enfant d’aller dans un endroit où il peut prendre le temps de se calmer. Plusieurs proposent de laisser l’enfant en retrait environ une minute par année chronologique de l’enfant (ex. : un enfant de trois ans resterait trois minutes en retrait). L’âge chronologique représente un bon indicateur, mais l’important est que l’enfant se calme dans le coin retrait. S’il est calme après deux minutes, attendre une minute supplémentaire ne bonifierait pas l’intervention. Voici quelques étapes à suivre pour effectuer le retrait :

  1. Dire à l’enfant que son comportement était inacceptable.
  2. Le diriger vers l’endroit destiné au retrait.
  3. Donner la consigne courte et simple qui explique à l’enfant que vous attendez qu’il se calme pour lui parler.
  4. Attendre que l’enfant soit calme pour retourner le voir. Ne pas lui donner d’attention tant qu’il ne s’est pas calmé.
  5. Une fois que l’enfant est calme : lui expliquer pourquoi il a été mis en retrait.
  6. Réconciliation et réconfort par la personne qui a donné la conséquence : la réconciliation est importante. Il faut que l’enfant soit calme pour bien comprendre. Ainsi on attend que l’enfant soit calme pour lui poser des questions, lui donner des bisous ou des câlins.
Références
Mélanie Laberge
Ph.D., Psychologue

Mélanie Laberge est psychologue, mais avant tout maman! Ses expériences liées au développement de l’enfant et de l’adolescent lui permettent d’offrir des services à toute la famille. Elle offre du support et du coaching aux parents pour qu’ils se sentent outillés afin d’aider leur enfant. Elle fait aussi de la thérapie cognitive comportementale avec les enfants, les adolescents et les adultes qui vivent des problématiques telles que l’anxiété, la dépression et les troubles des conduites alimentaires. Enfin, elle collabore à titre de psychologue à un projet de recherche à l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal.


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