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Crise des opioïdes et les jeunes : Bien s'informer et éviter la stigmatisation

Rendu tristement célèbre au cours des derniers mois, le fentanyl a fait (et fait encore) beaucoup jaser. En effet, la crise des opioïdes est un enjeu bien réel qu’il importe de comprendre et d’aborder ouvertement avec ses ados.     

Les opioïdes de synthèse hautement dangereux comme le fentanyl, que l’on retrouve dans les drogues de rue, ne laissent pas de seconde chance. Sans saveur, sans odeur et invisibles à l’œil nu, ces substances peuvent s’avérer mortelles, et ce, dès la première utilisation. C’est pourquoi il est primordial, en tant que parent, d’être bien informé et de partager ces connaissances avec nos enfants, histoire d’éviter le pire.

Quelques faits en rafale :
  • Au Canada, les risques de consommation de drogues illégales sont de 2 à 3 fois plus élevés chez les ados et les jeunes adultes (21 % chez les 15-19 ans et 31 % chez les 20-24 ans)[i].
  • Les drogues illégales peuvent être mélangées (coupées) avec d’autres substances dangereuses, comme le fentanyl, ce qui peut être létal. Le fentanyl est invisible et ne se détecte ni au goût ni à l’odeur. Il est donc impossible de savoir si les drogues que l’on s’apprête à consommer en contiennent.
  • Au Canada, les médicaments d’ordonnance arrivent au troisième rang des substances qui font le plus souvent l’objet d’un abus chez les élèves du secondaire, après l’alcool et le cannabis; 4 % d’entre eux ont déclaré avoir pris au moins un médicament d’ordonnance pour ses effets psychotropes[ii], médicament qu’ils se sont procuré auprès d’un parent, d’un frère ou d’une sœur[iii].
  • Malheureusement, si la tendance se maintient au Canada, le nombre de décès liés à la consommation d’opioïdes augmentera. En 2017 seulement, on estime que plus de 4 000 personnes sont décédées d'une surdose liée aux opioïdes.
  • Le taux d’hospitalisation pour une intoxication aux opioïdes augmente plus rapidement chez les jeunes de 15 à 24 ans que dans les autres groupes d’âge. La prévalence des hospitalisations a augmenté de 62 % entre 2007-2008 et 2014-2015[iv].
  • Si ces faits peuvent sembler alarmants, il ne faut pas non plus tomber dans la généralisation et les accusations, d’où l’importance de prendre le temps de bien s’informer et de discuter calmement.
Comprendre la stigmatisation [v] 

La stigmatisation désigne l’ensemble des attitudes ou comportements négatifs et discriminatoires envers les personnes souffrant d’un problème de consommation, notamment :

  • Les idées préconçues et les préjugés. Par exemple, penser que les personnes aux prises avec un problème de dépendance ont une déficience morale ou un caractère faible, qu’elles sont responsables de leurs problèmes et qu’elles pourraient les régler facilement si elles le voulaient vraiment.
  • La crainte de l’inconnu. Par exemple, exclure ces personnes de nos activités quotidiennes.
Conséquences de la stigmatisation

La stigmatisation peut avoir des conséquences majeures sur la qualité de vie des personnes qui consomment ou qui sont en réhabilitation ainsi que sur leurs familles. En effet, la discrimination subie dans les services de soins de santé et les services sociaux, entre autres, les empêche d’avoir accès aux services essentiels que nous tenons pour acquis. Elle peut aussi nuire à leur capacité de se trouver un logement, un emploi ou de l’aide. Si une personne est ignorée, jugée ou encore négligée dans une salle d’urgence (parce qu’on pense qu’elle cherche à obtenir des médicaments pour leurs effets psychotropes, par exemple), elle risque de ne pas recevoir le traitement adéquat et de développer des problèmes de santé, voire de ne plus tenter d’aller chercher de l’aide. 

Les préjugés et la discrimination sont deux des principales raisons pour lesquelles les personnes qui souffrent de dépendance gardent leur situation secrète. Résultat : Elles évitent de recourir aux soins de santé et autres services sociaux disponibles et sont moins portées à adopter des stratégies de réduction des méfaits telles que la consommation supervisée et l’acquisition d’une trousse de naloxone.

Faire contrepoids à la stigmatisation

Le plus important pour combattre la stigmatisation, c’est de parler de la dépendance et des personnes qui en sont atteintes en faisant preuve :

  • d’ouverture;
  • de respect;
  • de compassion.

Pour ce faire, il importe de :

  • parler à la personne concernée avant d’aborder la question de la dépendance;
  • éviter le jargon et le langage dénigrant;
  • se rappeler que la toxicomanie est un problème de santé qui mérite d’être soigné au même titre que toute autre maladie;
  • tenir un discours qui prône la réhabilitation.
Quelques outils en terminant :

Avez-vous déjà parlé de drogue avec vos ados? Comment cela s’est-il passé?
Partagez vos conseils en utilisant le mot-clic #FinAuxSurdoses et n’oubliez pas : l’important, c’est d’être bien informé!

[I] Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues, 2015

[II] Résumé des résultats de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves, 2014-2015

[III] Centre de toxicomanie et de santé mentale. Drug use among Ontario Students, 1977-2017

[IV] Chaque jour, 13 Canadiens sont hospitalisés pour une intoxication aux opioïdes

[V] Les préjugés. Comprendre les effets des opinions préconçues et de la discrimination sur les personnes ayant des problèmes de santé mentale et de toxicomanie

Image de Mamanpourlavie.com


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