Famille

Quand un proche perd un bébé

Que ce soit parce que les parents blessés nous rejettent ou parce qu’on ne trouve pas les mots qu’il faut, il n’est pas facile de savoir comment réagir devant la mort d’un enfant.

Quand un proche perd un bébé pendant la grossesse ou peu de temps après, on ne sait pas toujours comment réagir, quoi dire et quand prendre sa place auprès de cette personne. La mort et son caractère définitif sont après tout des sujets délicats pour bien des gens. Selon Véronique Latte, cofondatrice de Parents Orphelins, la pire chose à faire, c’est d’ignorer ce parent en deuil. Voici quelques conseils sur ce qui peut arriver, ce qu’il faut faire et à quel rythme.

« Elle ne veut plus me voir… »

Quand une amie ou un membre de la famille vit le deuil de son enfant, elle peut réagir de plusieurs façons. Certaines personnes auront besoin de beaucoup de soutien et vous demanderont de rester près d’elles, alors que d’autres ne voudront pas en parler et chercheront même à éviter le sujet. Dans d’autres cas encore, le parent refusera de fréquenter d’autres familles parce que l’idée de voir des enfants est trop difficile. Avant de vous sentir rejetée et de le prendre mal, Véronique Latte conseille de se mettre à la place de l’autre.

« On ne sait pas toujours ce que l’autre a vécu, fait remarquer Mme Latte. Peut-être que le fait d’accoucher d’un bébé mort-né a été vraiment traumatisant, choquant et intense pour la personne. Peut-être aussi que le fait d’avoir besoin d’un avortement en raison d’un problème génétique allait vraiment à l’encontre des valeurs de cette personne et a touché une corde très sensible. Elle n’a peut-être pas envie de faire une folle d’elle et de finir en larmes aux toilettes parce qu’elle a vu votre bébé! » C’est pourquoi il faut faire preuve de compréhension quand un proche vit ce type de deuil.

Si la personne cherche visiblement à éviter vos enfants, Véronique Latte suggère de la respecter dans cette émotion, et de lui proposer de ne pas les emmener ou même de ne pas aller du tout à une activité pour lui laisser le temps de récupérer, mais sans trop en faire non plus. Selon elle, il faut que la vie continue. Le parent endeuillé finira éventuellement par revoir des enfants et se réhabituera peu à peu à les côtoyer.

Poser un petit geste

Puisqu’il ne faut surtout pas tourner le dos à cette personne qui souffre, que peut-on faire concrètement sans s’imposer outre mesure? Tous les gestes sont bons : une carte, un appel, une pensée sur Facebook sont toutes de bonnes façons de démontrer qu’on est là si la personne a besoin de quelqu’un à qui parler, mais c’est un coup de main bien concret qui apportera le plus de réconfort.

Selon Véronique Latte qui a vécu la douleur du deuil d’un enfant, « pendant les premiers jours, on n’est plus capable de rien faire. La meilleure chose à faire, c’est d’offrir de garder les autres enfants, d’apporter un panier de muffins ou d’envoyer un message texte de l’épicerie pour demander si on peut apporter quelque chose pendant qu’on est là. » Chaque geste d’aide, aussi petit soit-il, donnera aux parents un peu de temps pour se remettre.

Saisir les occasions

Si vous ne savez pas comment dire aux parents que vous pensez à eux, sans vous imposer ni les blesser, il y a des moments-clés à utiliser à bon escient. L’anniversaire du décès de l’enfant est une bonne occasion d’écrire une petite pensée sur Facebook ou de les appeler pour souligner cet anniversaire. Noël, la fête des Pères et la fête des Mères sont aussi des moments difficiles pour les parents qui ont vécu la mort d’un enfant. Le simple fait de leur démontrer votre empathie les aidera à se sentir moins seuls.

Parfois, les parents endeuillés s’impliquent dans des projets, diffusent des messages de groupes d’entraide, courent des marathons ou donnent au suivant d’une autre façon. Ces opportunités de faire des dons, d’encourager la recherche en lien avec ce qui a causé la mort de leur enfant ou simplement de leur transmettre un message d’appui empreint d’amour sont autant d’occasions d’aborder le sujet avec eux sans les froisser.

Finalement, vous pouvez profiter des campagnes de sensibilisation pour publier un petit mot sur les médias sociaux. Vos amis qui ont connu le deuil périnatal sauront que vous êtes sensible à leur douleur et y verront une belle ouverture s’ils ont besoin d’une oreille attentive.

Selon Véronique Latte, il faut finalement comprendre qu’il n’y a pas de remède miracle, pas de copier-coller. Ce qui fonctionne avec un parent ne fonctionnera pas nécessairement avec un autre. Vos meilleurs alliés sont votre instinct, votre relation avec cette personne et une bonne communication.

Image de Anne Costisella

Anne Costisella est diplômée en communication publique à l’Université Laval et maman de deux enfants. En plus d'être une rédactrice web d'expérience,  Anne est aussi l'auteure du blogue Techno Maman


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