Famille

Zoom sur les germes

Ah, l’hiver! La saison de tous les festivals, ceux de la glisse et des infections qui finissent en ite. De l’otite à la grippe, en passant par la gastro-entérite, les germes nous en font voir de toutes les couleurs. Faut-il vraiment avoir peur? 

En ce qui concerne les germes et la manière de les traiter, les opinions sont nombreuses et bien souvent divergentes. Nous avons cherché à savoir où se situait la vérité et, pour répondre à nos questions, nous avons fait appel à Nadia Desmarais, infirmière et chef de service en prévention des infections au CHU Sainte-Justine.

Qu’est-ce qu’un germe?

Avant de parfaire nos connaissances en matière de germes, il faut s’assurer de bien définir ce dont on parle. « Germe est le mot générique qu’on utilise pour parler d’un virus, d’une bactérie ou d’un champignon, nous explique Mme Desmarais. En enseignement, c’est le terme qu’on utilise pour parler de ces trois grandes familles. »

La gastro-entérite, l’influenza (la grippe), certains types d’otites et le virus respiratoire syncytial à l’origine de la bronchiolite ont ceci en commun : ce sont des virus très contagieux qui s’invitent souvent chez les jeunes enfants et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Une seule gouttelette peut contaminer tout l’environnement

Pour savoir comment éviter ou contrer les virus, il faut d’abord comprendre comment ils se transmettent. « Leur mode de transmission dépend du genre de germe, répond l’infirmière du CHU Sainte-Justine. » Lorsqu’on parle d’un virus respiratoire ou de l’influenza, il faut savoir qu’il suffit de tousser ou de se moucher pour que de fines gouttelettes se dispersent dans l’environnement. « On peut attraper ce genre de virus en respirant près d’une personne malade ou encore, précise la spécialiste, en touchant une poignée de porte ou un objet contaminé par lesdites gouttelettes. »

La gastro, quant à elle, se transmet par les selles ou les vomissures. Il s’agit donc d’un mode de transmission fécal et oral. La chaîne de transmission est la suivante : lorsqu’une personne malade va aux toilettes, elle laissera derrière elle d’infimes éclaboussures. Il suffit de toucher à ces fines gouttelettes et de porter les mains à la bouche pour contracter le germe. « Dans certains cas, explique Mme Desmarais, le simple fait de respirer près d’une personne qui vomit peut suffire à attraper le virus. »

Peut-on éviter de contracter un germe?

La vigilance est sans doute la meilleure manière de prévenir les infections virales. « L’hygiène des mains, dit l’infirmière, on ne s’en sort pas. C’est la manière la moins coûteuse, la plus simple et la plus efficace de se prémunir. » Bien se laver les mains avec de l’eau et du savon, tousser dans son coude, se débarrasser adéquatement des vieux mouchoirs, telles sont donc les actions de base pour combattre les virus.

Dans un monde idéal, en ce qui concerne la gastro, « dédier une salle de bain à la personne malade serait la chose à faire, mentionne Nadia Desmarais. Mais ce n’est pas toujours possible, comme il est impossible de séparer la fratrie et de les tenir loin les uns des autres. » Il faut donc tout désinfecter après chaque passage au petit coin. 

Les gels désinfectants et leur efficacité

Les solutions à base d’alcool de type Purell ont la cote. On les retrouve partout, et certaines personnes ne jurent que par elles. Les gels désinfectants sont faits à base d’alcool et il s’agit là d’un antiseptique très efficace. En plus de tuer rapidement les germes, ces produits se glissent facilement dans un sac. On peut donc toujours les avoir à portée de main et les utiliser en tout temps. « Même s’ils sont vraiment utiles, ajoute Mme Desmarais, ils perdent beaucoup de leur efficacité si les mains ne sont pas propres puisque la saleté empêche l’alcool d’agir correctement. » Rien ne peut donc remplacer un bon lavage des mains à l’eau et au savon. 

De 8 à 12 virus par année

En ce moment, au Québec, l’activité grippale est très élevée et les urgences sont bondées. La question que se posent de nombreux parents (surtout les nouveaux) est donc la suivante : Quand faut-il consulter? Selon Nadia Desmarais, on ne doit pas se rendre systématiquement aux urgences. « Dans les deux premières années de vie, nous dit-elle, les enfants peuvent contracter entre 8 et 12 virus annuellement. Normal que les parents aient l’impression qu’ils sont toujours malades. Il est nécessaire de voir un médecin si la fièvre est élevée et que, malgré la prise d’ibuprofène, elle ne diminue pas, qu’elle perdure depuis plus de 48 heures ou que l’état général de l’enfant n’est pas bon. » En somme, on doit surveiller l’état de notre petit. Difficultés respiratoires et coloration étrange de la peau sont également des symptômes qui devraient tirer la sonnette d’alarme. Madame Desmarais précise que c’est aussi une question de jugement : « Les parents connaissent généralement très bien leurs enfants. Ils savent quand quelque chose cloche et ils doivent écouter leur instinct. »

Un mythe qui a la couenne dure

Non, on ne peut pas attraper la grippe simplement parce qu’on ne porte pas de tuque. Nadia Desmarais est catégorique à ce sujet : « C’est un mythe. Par contre, les germes entrent par les voies respiratoires et les muqueuses qui sont fragilisées par le froid. Dans ce cas, le corps est plus enclin à l’acquisition de virus. » Ainsi donc, se vêtir adéquatement permet au corps de rester plus chaud et d’être plus résistant aux germes.

Les germes sont partout, ultratransmissibles et à l’origine d’infections virales qui, la majorité du temps, disparaîtront comme elles sont apparues. Heureusement, en vieillissant, les enfants renforcent leur système immunitaire et les épisodes infectieux se font moins nombreux.

Lavage de mains 101
  • Utilisez de l’eau et du savon.
  • Mouillez-vous les mains.
  • Appliquez du savon.
  • Frottez-vous les mains l’une contre l’autre pendant au moins 20 secondes.
  • Lavez toute la surface de vos mains, y compris vos ongles, vos pouces et l’espace entre vos doigts.
  • Rincez-vous les mains sous l’eau.
  • Séchez-vous correctement les mains.
  • Fermez le robinet avec un papier essuie-tout ou une serviette.

Source : Santé Canada

Image de Annie Harvey

Maman de trois garçons, rédactrice Web et chroniqueuse.


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