C’est une option que certaines personnes, fatiguées des grandes réunions familiales, n’osent même pas envisager. En effet, alors que certaines personnes n’apprécient pas le temps passé avec la famille élargie, d’autres ne se verraient pas en meilleure compagnie pour célébrer Noël. Tout est une question de choix et de traditions.
Et si on les chamboulait un peu, ces traditions? Choisir de ne pas aller aux grandes réunions familiales pour le temps des Fêtes ne sera peut-être pas bien accueilli par tous au début, mais l’important c’est de faire un choix pour soi et pour le bien de ses enfants. Cette décision de faire les choses différemment peut même créer de nouvelles traditions qui seront bien appréciées par ces derniers. Créer de nouvelles traditions pour créer de nouveaux souvenirs de Noël heureux. Par exemple, l'idée d'aller passer Noël au chalet avec le noyau familial peut être l'occasion de créer des souvenirs joyeux.
Éviter les « Faire comme si »
On dit que Noël, « ça se passe en famille ». Mais faire semblant d'apprécier ces moments en famille élargie, c'est se mentir à soi-même.
Loin est l’idée de punir qui que ce soit en s’absentant des rencontres familiales. Bien qu’il existe certaines familles où les conflits sont inévitables, d’autres familles où règne l’harmonie, choisissent maintenant de célébrer les fêtes différemment. Certaines familles ne se voient qu’une fois par année et c’est un peu comme célébrer avec des étrangers.
Le psychologue et médiateur en gestion de conflits, Louis Mignault, explique à Châtelaine l'importance d'être en paix avec sa décision. « Le but n'est pas de punir les autres membres de la famille, mais bien de prendre soin de soi », soutient-il. Il suggère même de préparer la famille élargie des mois à l'avance de cette éventualité pour les fêtes à venir.
S'isoler pour le réveillon, ce n'est pas une preuve de mépris. Au contraire, c'est une preuve que l'amour, ça se vit au quotidien et que les fêtes ne sont pas obligatoirement un moment à passer avec les grandes tantes, les cousins éloignés et les voisins. Il s'agit simplement de vivre Noël autrement.
Bye bye les fausses obligations
Vanessa Giguère, la femme derrière le #slowtoute, a choisi, pour la première fois l'an dernier, de passer Noël en toute simplicité avec ses enfants et son conjoint. « Le temps des fêtes était devenu pour moi source de stress », explique-t-elle.
Épuisés des rencontres familiales qui s'éternisaient, ils ont choisi de créer leur propre tradition de Noël, qu'ils répèteront encore cette année. « Le soir du 24 décembre, on descendra des matelas dans le salon, on écoutera des films à la lueur du sapin de Noël et on sera bien, en pyjamas, tout simplement. Je n'ai pas besoin de ça dans ma vie, alors j'épure. Et je me sens beaucoup mieux depuis que je fais du désencombrement dans ma vie... et dans mon temps des fêtes », conclut-elle.
Amélie Jean aussi a choisi de vivre Noël autrement. « Nous avons commencé à épurer lorsque nous avons eu des enfants. Faire plaisir à mononcle untel, ne pas froisser matante chose a perdu de l'importance par rapport à prendre soin de notre famille », raconte-t-elle. Elle avait l'impression de se créer de fausses obligations avec des gens avec qui le lien n'était pas si fort.
Sa famille a donc instauré une nouvelle règle : si l'invitation vient d'une personne qu'elle ne voit pas à d'autres moments de l'année et qu'on n'appelle pas pour prendre des nouvelles, alors on la décline poliment. « Pour nous, Noël c'est bien quelques jours chez grand-papa et grand-maman, mais c'est aussi une journée pyjama, des moments en petite famille sans obligation. Un Noël que nous choisissons et qui nous ressemble. »
Écrit par Marilou Muloin-Robitaille
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