Vie scolaire

Mon 2e enfant n'aime pas autant l'école

Votre plus vieux aime l’école et récolte des bonnes notes. Son petit frère, lui, n’est pas aussi enthousiaste! Comment encourager le premier sans décourager le deuxième?

Vous retrouvez-vous dans la situation délicate de faire attention à ne pas « trop » féliciter un de vos enfants pour ses bons résultats scolaires et sa belle attitude pour ne pas nuire à l’estime d’un autre enfant qui n’a pas le même succès?

Comme ce n'est pas toujours facile de bien équilibrer nos interventions, Anne-Marie Delisle, psychoéducatrice, a accepté de décortiquer la situation et nous donner quelques conseils.

Pourquoi est-ce si difficile avec l’un et si facile avec l’autre alors que nous leur offrons pourtant la même éducation et le même milieu de vie?

Il faut d’abord rappeler que chaque enfant est unique et possède des aptitudes, talents, forces et limites différents de ceux de ses frères et sœurs. Les enfants n’assimilent donc pas toutes les connaissances et tous les apprentissages de la même manière.

Voici quelques pistes pour expliquer les différences majeures dans la réussite scolaire de vos enfants.

Les huit intelligences

Chaque être humain possède huit formes d’intelligence, dans des proportions différentes d’un individu à l’autre : l’intelligence logico-mathématique et l’intelligence verbolinguistique sont les deux formes les plus exploitées dans les programmes d’enseignement, signale Mme Delisle. Les autres formes sont : l’intelligence spatiale (aimer concevoir, dessiner, lire des graphiques), kinesthésique (le désir de bouger, la tendance à être constamment en mouvement), naturaliste (l’habileté à organiser, sélectionner, regrouper, lister), musicale, interpersonnelle et intrapersonnelle.

« Si vous avez l’impression que votre enfant possède plus de caractéristiques de l’une que des autres, vous pouvez tenter de voir de quelle manière vous pourriez l’aider, sur cette base », indique Mme Delisle. Il ne faut évidemment pas que vos efforts pour aider le plus « faible » portent ombrage aux succès du plus « fort » : soulignez la valeur de son travail et offrez-lui de nouvelles activités qui lui permettront d’exploiter tout son potentiel.

Osez!

Si votre deuxième enfant est du type kinesthésique, vous pourriez organiser son espace de travail pour qu’il soit en mesure de travailler en position debout, ou même lui permettre de réviser son vocabulaire anglais tout en sautant sur un trampoline! Si c’est l’intelligence verbolinguistique qui prédomine, il pourrait faire ses leçons et devoirs – ou du moins une partie – dans le cadre de jeux de rôles, de discours ou de comptes-rendus.

Verbal ou non verbal

L’assimilation et le traitement de l’information, de même que leur expression, peuvent prendre quatre formes, selon une autre théorie de l’apprentissage :

  • séquentielle verbale : savoir dire avec le mot
  • séquentielle non-verbale : savoir faire avec le geste
  • simultanée verbale : savoir créer l’image avec le mot
  • simultanée non-verbale : savoir créer à travers l’expérience sensorielle

Il faut donc tenir compte de ces caractéristiques de l’apprentissage chez notre enfant, tout autant que de son tempérament – résiste-t-il au stress? – et de l’environnement dans lequel il apprend, – le taxage, par exemple, pourrait miner sa performance scolaire – lorsque vient le temps d’exploiter son potentiel et incidemment, favoriser sa réussite, signale Anne-Marie Delisle. « Il faut être à l’écoute de la manière dont notre enfant apprend, car il n’apprend pas forcément de la même manière que nous ».

Mettre le cap sur ses forces

La majorité des parents croit connaître ses enfants de A à Z et pourtant, ils ne les connaissent pas tant que cela, souligne Mme Delisle. « On demande parfois, dans le cadre de rencontres avec les parents, de nous décrire leur enfant et plusieurs ont de la difficulté à nommer ne serait-ce que trois qualités! ».

Si vous connaissez bien les forces et les faiblesses de votre enfant, il vous faut cibler ses points forts et ses qualités dominantes pour être en mesure de l’aider adéquatement, sans oublier ses intérêts, naturellement. « Le jeune est défini par la réussite scolaire. Et plus tard, c’est par sa profession que l’on se définit », précise Mme Delisle. En ne pensant qu’à la réussite scolaire, on risque pourtant de rater l’objectif avec les enfants moins motivés ; c’est pour cette raison qu’il est important de connaître aussi les intérêts qui ouvriront une porte sur sa motivation.

Observez votre enfant et demandez-vous : quelles sont ses compétences et comment est-il parvenu à les développer? Votre enfant pourrait peut-être utiliser les mêmes stratégies pour acquérir des aptitudes propices à améliorer ses résultats scolaires. C’est une piste à envisager surtout qu’elle vous donnera l’occasion de réfléchir positivement sur votre enfant qui vous donne bien des maux de tête, avouez-le!

Par exemple, votre fille raffole des casse-tête et elle est plutôt habile dans l’organisation de l’espace, des objets et des surfaces, mais elle n’y comprend rien en maths. Vous pourriez alors tenter de lui expliquer par le biais d’images plutôt que de chiffres, suggère Mme Delisle.

Anne-Marie Delisle donne aussi l’exemple d’un garçon qui n’était pas motivé pour faire ses devoirs. Ses parents voulaient qu’il joue dehors pour s’oxygéner au retour de l’école, mais il n’en avait pas envie. Ils ont fini par accepter qu’il préfère décrocher du travail scolaire en regardant la télé, avant d’y replonger avec les devoirs…

Pour son grand frère ou sa petite sœur, cette façon de faire pourrait ne pas être efficace du tout, c’est pourquoi il faut adapter la meilleure méthode aux besoins de chacun…

Les autres facteurs en cause

L’enfant qui réussit bien à l’école a généralement une estime positive de lui-même, alors que les jeunes qui se rendent en classe la mine basse et qui rentrent à la maison avec de mauvais résultats sont souvent aux prises avec un manque de confiance en soi. « Il faut favoriser l’estime de soi de nos enfants », souligne Mme Delisle. On revient ici à la nécessité de favoriser les forces et les talents de nos enfants, une des clés de l’estime de soi.

La psychoéducatrice suggère également de s’attarder au sentiment d’appartenance au groupe de l’enfant : est-ce qu’il a l’impression d’être « poche » à l’école? Peut-être qu’il ne fait pas partie des « bolés » de la classe, mais quand vient le temps de donner un coup de main à son enseignante pour ranger et organiser les livres et les fournitures dans la salle de classe, il est un champion dans sa catégorie. Voilà pour lui prouver qu’il a sa valeur dans le groupe, ce qui peut augmenter son désir de travailler un peu plus fort pour atteindre d’autres objectifs.

Tous ces trucs, astuces, doublés de la motivation de voir son enfant d’avoir de très bons résultats ne serviront à rien si vos attentes ne sont pas réalistes, signale Mme Delisle. « Il faut respecter les limites de notre enfant et ne pas viser toujours les notes de 90 % et plus… car il faut évaluer d’abord ses capacités d’apprentissage ».

Image de Josée Descôteaux


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