Santé

Le mal des transports

« Maman j’ai mal au ventre », vous dit votre enfant à l’arrière de la voiture. Le mal des transports est tout un inconvénient quand vient le temps de prendre la route!

Nos petits ne sont pas forcément plus vulnérables que les adultes à ce mal qui s’en prend à notre bien-être particulièrement en voiture, mais également en train, en avion, en bateau, voire en bicyclette. Certaines personnes sont simplement plus susceptibles d’en être victimes parce qu’elles sont plus sensibles à ce mal, même s’il n’existe pas de prédispositions génétiques ou physiologiques.

Les enfants se trouvent cependant dans un contexte favorable au mal : ils ne sont pas assez grands pour bien voir la route, à l’avant, indique Danièle Grenier, directrice des affaires médicales à la Société canadienne de pédiatrie. « S’ils sont assis dans un siège d’auto, ils peuvent mieux voir. Mais s’ils regardent sur le côté, ils se sentent souvent nauséeux », précise-t-elle. 

En fait, les itinéraires sinueux constituent un facteur de risque très élevé d’être atteint du mal des transports… comme les montagnes russes, laisse tomber Mme Grenier.

Sur l’eau, les vagues qui font tanguer outre mesure le bateau sont généralement coupables et il va par ailleurs de soi que plus de passagers ont la nausée lorsque des turbulences bousculent l’avion à bord duquel ils prennent place.

Les causes

La science cherche encore les origines du mal des transports. Ses symptômes sont toutefois similaires à ceux de la labyrinthite. On sait que les labyrinthes, situés dans l’oreille interne, sont les régulateurs de l’équilibre: ils renseignent la personne sur sa position dans l’espace et sont donc sensibles aux changements de direction. Les terminaisons nerveuses des labyrinthes sont fortement stimulées par les transports en milieu mouvementé ; celles-ci transmettent alors vers les noyaux vestibulaires (qui se situent à proximité du centre des vomissements) ou d’autres centres nerveux des influx inhabituels qui peuvent causer des troubles de l’équilibre.

« Mon intuition est que le centre de gravité de certains enfants est plus sensible que d’autres aux mouvements de haut en bas ou de gauche à droite », ajoute Mme Grenier.

Les symptômes

Le joli minois aux joues roses de votre enfant devient éventuellement très pâle et celui-ci se plaint aussi qu’il a chaud, même si l’air conditionné rafraîchit très adéquatement l’habitacle de la voiture. Puis l’ultime, indésirable et souvent inévitable symptôme survient : les vomissements. L’enfant sombrera toutefois généralement dans un sommeil paisible après ce très désagréable moment. « Évidemment, si l’enfant est assez vieux pour s’exprimer clairement, avant d’arriver à ce stade, on peut s’arrêter », suggère Mme Grenier.

Comment prévenir

L’enfant frais, dispos et armé de repos part avec une longueur d’avance contre le mal des transports. En outre, on peut lui offrir un contexte favorable pour éviter le mal, en lui permettant de s’asseoir au centre à l’arrière, pour faire en sorte qu’il soit en mesure de voir la route à l’avant. Bien sûr, cette solution n’est pas pertinente si deux ou trois membres de votre progéniture sont aux prises avec ce mal… Toutefois, mentionne Danièle Grenier, « Beaucoup de familles ont aujourd’hui les écrans pour DVD à l’arrière, ce qui permet de regarder à l’avant… »

Il est évidemment toujours recommandé de faire des arrêts pour se dégourdir les jambes. Si l’on craint que tous ces moyens soient insuffisants, une petite dose de Gravol pour enfants pourrait prévenir les maux de cœur et incidemment, les vomissements. Le gingembre et la menthe poivrée auraient également des effets bénéfiques sur la prévention du mal de coeur.

Pour les voyages en avion, opter pour les trajets en soirée ou la nuit – quand cela est possible bien sûr! – s’avère un choix judicieux puisque vos marmots seront fort probablement emportés par les bras de Morphée.

Il n’existe pas de traitement contre le mal des transports. « Seulement le traitement préventif! », souligne Mme Grenier.

Et finit-on par se débarrasser de ce mal des mouvements au fil des années? En fait, le mal ne se résorbe pas à l’âge adulte, indique Mme Grenier, mais il est souvent moins accentué. D’autant moins que les grands sont généralement assez raisonnables pour éviter de regarder sur les côtés.

Image de Josée Descôteaux


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