Papa

Partisan en formation

Le hockey a fait vivre de belles émotions dans plusieurs familles québécoises ces dernières semaines. Et si le hockey avait été inventé pour rapprocher les pères et leurs fils?

Samedi soir et, même si les gamins se sont enfin endormis, les enfantillages se poursuivent. Le salon est l’hôte d’une scène québécoise fort commune. La femme boude un peu, mais son mari ne s’en préoccupe guère. Il est plutôt accaparé par des athlètes sur lames qui se bousculent pour une petite rondelle. Si le hockey est parfois synonyme de dissensions au sein du couple, il peut également s’avérer générateur insoupçonné de rapprochement dans la famille. Pour moi, ce sport national fait figure de complice dans ma relation avec mon propre père.

13 avril 1982

Même si je devais aller à l’école le lendemain, mon papa m’a accordé le privilège de regarder en compagnie de mes oncles l’ultime match Canadiens-Nordiques. Lorsque Dale Hunter tranche en prolongation et permet aux fleurdelisés d’éliminer leurs rivaux montréalais, j'ai découvert la partisanerie dans toute sa splendeur. Les adultes se taquinaient et se narguaient sans la moindre retenue. Ils manifestaient leurs états d’âme résultant du match dans une atmosphère festive. Après avoir regagné mon lit, j’ai écouté passionnément le débat entre les deux clans. Même si l’argumentation cédait souvent la place au dialogue de sourds, j'ai rejoint les opinions de mon paternel et je suis devenu un fanatique des Nordiques de Québec.

Je considère cette soudaine dévotion au club comme un moment charnière de mon développement. Je possédais désormais des héros qui n'étaient pas issus d’un monde fictif tels la bande dessinée ou le cinéma. Cette passion fait de moi un collectionneur de cartes et signatures, un statisticien scrutant les petits caractères du journal au petit matin, un adepte de sports fier de ses convictions, un fervent débatteur… bref un fanatique.

Quelques années plus tard, dans un moment d’injustice totale, l’arbitre Kerry Fraser a refusé un but important qui a mené à l’élimination de mon équipe préférée. En compagnie de mon père et guidés par la consternation, nous avons conspué en chœur l’officiel responsable du désastre. Même si par frustration je me suis emporté davantage qu'à l'habitude, mon papa ne m'a pas rabroué. Il savait que la partisanerie provoque de vives émotions...

Une question de passion

J'ai eu la chance d’avoir un père qui m’a transmis ses passions. Le hockey figure parmi elles. Ensemble, nous avons partagé la joie de la victoire, la déception de la défaite, la fierté de participer à l’émergence d’un fleuron québécois et enfin le deuil d’assister impuissant au départ de l’équipe vers le Colorado. Cette déchirure m’a d’ailleurs déconcerté au point que j'ai renié temporairement mon intérêt pour ce sport devenu trop mercantile.    

Pourtant, lors de la naissance de mon fils, j'ai surpris mon entourage en lui achetant un chandail à l’effigie du Canadien de Montréal. Ce geste en apparence anodine représentait pourtant un changement de cap radical puisque j’ai toujours entretenu du mépris envers ce rival d'antan. Dans ma volonté que mon garçon bénéficie lui aussi de héros en chair et en os, la paternité m’a incité à m’aligner au rang des partisans acharnés de la Sainte-Flanelle. J’ose espérer que cette passion commune sera susceptible de toujours nous rapprocher comme elle m’unit encore à l’heure actuelle à mon père.    

Par Jean-François Bourassa, papa
Père de trois enfants en bas âge, Jean-François Bourassa a vu sa vie se métamorphoser au cours de la dernière décennie. Après des formations en créations littéraires et scénarisation cinématographique, il œuvre la nuit dans un domaine diamétralement opposé. Assistant également sa conjointe responsable de service de garde en milieu familial, sa personnalité est désormais marquée et influencée par la présence perpétuelle d’enfants dans son petit univers. Il nous livre sous forme de chronique ses états d’âme entre deux changements de couches.

Jean-François Bourassa

Père de trois jeunes enfants, Jean-François Bourassa a vu sa vie se métamorphoser au cours de la dernière décennie. Après des formations en créations littéraires et scénarisation cinématographique, il œuvre la nuit dans un domaine diamétralement opposé. Assistant également sa conjointe responsable de service de garde en milieu familial, sa personnalité est désormais marquée et influencée par la présence perpétuelle d’enfants dans son petit univers. Il nous livre sous forme de chronique ses états d’âme entre deux changements de couches.


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