Consommation

Contenu virtuel, frais bien réels!

Les contenus téléchargeables payants sont synonymes de gros sous pour l’industrie du jeu vidéo. Comment éviter que les jeux de vos enfants, en apparence gratuits ou presque, donnent lieu à des factures surprises?

Si les jeux vidéo ont la cote dans votre maisonnée, il est fort probable que vos enfants sont exposés aux contenus téléchargeables payants. De plus en plus répandus, ces contenus sont facilement accessibles.

Certains parents l’ont appris à leurs dépens en recevant leur compte de carte de crédit. À leur insu, leur enfant avait effectué des transactions en ligne sur leur téléphone intelligent, leur tablette électronique ou sur la console de jeu vidéo familiale.

Des contenus qui ont un coût

Dans le milieu des jeux sur console, on parle de DLC (downloadable content). Les propriétaires de tablettes et de téléphones intelligents les qualifient plutôt d’achats intégrés ou d’« achats in-app » (in-app purchases). Dans un cas ou dans l’autre, il s’agit de contenus complémentaires téléchargeables – moyennant des frais – à l’intérieur d’un jeu ou d’une application gratuite ou payante. Ces contenus permettent d’enrichir l’expérience d’un jeu en ajoutant un personnage, une arme ou un costume, ou en prolongeant la durée du jeu grâce à des niveaux additionnels.

Si le coût du DLC sur console varie souvent entre 99 ¢ et 14,99 $, les achats intégrés sur tablette ou téléphone vont jusqu’à 99 $! Pour ce montant, les joueurs de l’application Le village des Schtroumpfs peuvent, par exemple, acheter un « wagon de smurfberries », la monnaie virtuelle du jeu. Pourtant, l’application comme telle est gratuite et elle est destinée aux joueurs de quatre ans et plus…

Jamais trop prudent

« Les parents devraient toujours essayer les jeux auxquels s’adonnent leurs enfants, conseille Jean-François Codère, journaliste techno à La Presse. Ils peuvent ainsi voir comment ces contenus sont présentés et s’assurer de l’impossibilité d’effectuer des achats. » Le journaliste recommande aussi d’informer les enfants de l’existence de ces contenus, question de leur faire comprendre que l’argent qu’ils dépensent dans les jeux est parfois bien réel!

Premier rempart : le mot de passe

Si vous avez l’habitude d’acheter des jeux, de la musique ou des films à partir de votre téléphone, tablette ou console, il y a de fortes chances que votre numéro de carte de crédit y soit enregistré. Pour éviter que cette donnée ne soit utilisée par vos enfants, la plupart des appareils vous permettent d’ajouter un mot de passe ou un NIP qui sera requis pour effectuer des achats. « Modifiez-le régulièrement », conseille l’expert en techno et en jeux vidéo Carl-Edwin Michel. Vous pourrez ainsi déjouer les plans d’un enfant qui l’aurait deviné ou qui vous aurait vu l’entrer.

Si vous êtes un utilisateur des produits Apple, sachez que vous pouvez régler dans les paramètres le temps nécessaire avant qu’un mot de passe ne soit requis de nouveau pour acheter du contenu. Sans cela, le mot de passe reste en mémoire pour une période de 15 minutes suivant un paiement. Une brèche qui a permis à plus d’un enfant d’effectuer des achats.

Régler le problème à la source

Les téléphones intelligents et tablettes d’Apple vous permettent désormais de bloquer l’achat de contenus téléchargeables à partir des paramètres de l’appareil. Les produits Android proposent quant à eux des applications de contrôle parental, gratuites ou payantes, qui vous donneront la possibilité de bloquer les achats.

Certains téléphones, tablettes ou consoles permettent aussi de créer un ou plusieurs comptes secondaires auxquels vous pourrez appliquer des restrictions.

Limiter les achats

Si vous souhaitez autoriser votre enfant à faire quelques achats, les paramètres de certaines consoles de jeu ou de leur réseau, dont le système PlayStation­ Network, vous offrent de fixer une limite quant aux dépenses effectuées en ligne.

« Les cartes prépayées sont aussi une bonne solution », suggère Ghalem­ Nemmiche­, gérant du magasin EB Games des Promenades Saint-Bruno, en Montérégie. Vendues pour les consoles et pour certains téléphones ou tablettes, ces cartes se trouvent dans les boutiques spécialisées et dans plusieurs grandes surfaces. Grâce à elles, vous pouvez limiter le montant d’argent auquel vos enfants ont accès pour effectuer des achats.

Repérer les contenus intégrés

Il est possible de reconnaître les jeux et les applications qui contiennent des contenus téléchargeables et ainsi éviter que vos enfants ne les achètent. Sur l’App Store d’Apple notamment, les applications concernées affichent la mention « inclut achats intégrés ». À ce jour, cette information n’apparaît pas sur le Google Play Store ni sur le Windows­ Store de Microsoft. Il arrive néanmoins qu’une mention soit faite dans la description de l’application ou dans les commentaires laissés par les utilisateurs.

Pour les jeux vidéo sur console, l’information se trouve généralement à l’arrière de la boîte du jeu. « Mais, comme environ 80 % des jeux contiennent une certaine forme de DLC, les parents auraient tort d’en faire un critère de sélection et devraient plutôt modifier les paramètres afin de limiter les achats », juge Ghalem Nemmiche.

Recours possibles?

Votre enfant a acheté à votre insu des contenus intégrés? L’Office de la protection du consommateur (OPC) conseille de faire rapidement part de la situation à l’entreprise concernée (Apple, par exemple), qui pourrait accepter d’annuler l’achat.

Si l’entreprise ne vous rembourse pas dans les 15 jours suivant votre demande d’annulation, vous avez alors 60 jours pour déposer une demande de rétrofacturation auprès de l’émetteur de votre carte de crédit afin que votre compte soit crédité en conséquence. Sinon, vous pouvez envoyer une mise en demeure à l’entreprise tout en prenant soin de transmettre une copie conforme du document à l’émetteur de votre carte de crédit, propose Réal Coallier, directeur régional à l’OPC. « Si le commerçant refuse toujours de rembourser l’achat, le consommateur pourra alors porter plainte à l’Office, qui analysera la demande et évaluera la possibilité d’intervenir », explique-t-il.

Protégez-Vous

Organisme entièrement indépendant et autofinancé depuis 2001, Protégez-Vous est plus que jamais un média qui s’inscrit au cœur du quotidien des consommateurs et qui répond à leurs besoins d’information, là où ils se trouvent et au moment où ils le désirent. Pour de multiples conseils, consultez le site Web Protégez-Vous.ca.


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