Loisirs

Les différences culturelles en musique

Au travers de la culture collective en constante évolution, qu’advient-il des musiques traditionnelles d’ici et d’ailleurs?

La musique est un langage universel rassembleur qui unit les individus, bien au-delà de leurs différences culturelles ou raciales. En effet, peu importe l’endroit où on naît, où on grandit et où on vieillit, la musique fera assurément partie de la vie, dans les fêtes et les célébrations, certaines cérémonies, comme divertissement ou simple loisir, ou encore comme moyen d’expression. De nombreux chercheurs se sont demandé quelles étaient les origines de la musique, avait-elle un lien avec le langage, à quoi servait-elle? La vie des primates nous en apprend à ce sujet et c’est ce que Gwénaëlle Journet a étudié dans son mémoire de maîtrise. L’une de ses conclusions serait que « la musique relève de prédispositions biologiques dont la fonction primaire pourrait être la communication entre parents et enfants. »

Nous savons que les bébés sont sensibles à la musique et selon certaines études, ils auraient un grand sens musical inné. La communication étant à la base de beaucoup de choses, c’est aussi ce à quoi la musique aurait servi dès le départ. D’abord, entre parents et enfants, l’un sécurisant l’autre par des comptines et des berceuses. Cela participe au développement cognitif et social du petit et ce besoin naturel universel qu’est la musique se serait transposé à la société dans laquelle il jouerait un rôle de cohésion.

Madame Journet a découvert que certaines espèces de singes utilisent différentes tonalités lorsqu’ils émettent des sons et de ce fait, pense-t-elle, il y aurait peut-être une raison émotive derrière la production de ces sons. De là à pouvoir dire que ces sons sont musicaux… peut-être pas. La majorité des animaux utilisent les sons pour des raisons pratiques et stratégiques, pour marquer un territoire, avertir d’un danger ou encore dans une démarche visant la reproduction. Seule l’espèce humaine sait interpréter la musique, cet art d’agencer sons et silences dans le temps, et la combiner avec l’expression et les sentiments. La chercheuse conclut entre autres en avançant que l’être humain aurait pris goût à ce mode de communication puisqu’il lui permettait d’exprimer des émotions et un lien social.

Dès lors, la musique a connu une évolution importante, mais différente, selon les divers territoires géographiques et leur peuple ainsi que certains facteurs tels que la sélection naturelle, les pratiques culturelles, l’alphabétisation et plus récemment, le développement des technologies. La culture peut être décrite dans son sens large comme l’ensemble des particularités qui distinguent et caractérisent un peuple ou un groupe social. L’identité de ce peuple se définit donc par son mode de vie, ses croyances et traditions, l’art et les sciences qu’il pratique, ses valeurs et ses droits.

La musique qui émerge de ces groupes sociaux est inspirée de ses traditions et correspond à ses besoins. Elle est transmise par le bouche-à-oreille, vise à faire vivre un patrimoine propre à une culture populaire et chacun peut se l’approprier à sa façon, selon ses expériences et son histoire. Cette musique traditionnelle, différente de la musique folklorique qui montre plutôt le passé d’une musique avec costumes et accessoires, est encore présente dans tous les pays et chez tous les peuples.

Parallèlement, vers le VIIIe siècle, une « musique savante » est née avec le début de la notation musicale occidentale moderne, issue des communautés religieuses. On s’en servait pour noter le contour des mélodies sur lesquelles on chantait les prières. À cette époque, on ne notait pas la musique afin de « l’enregistrer » et de la transmettre, mais plutôt pour la mémoriser, comme procédé mnémonique. À travers une série de développements complexes, la première notation utilisant les neumes, devient peu à peu le système que l’on connaît aujourd’hui, avec tout ce qu’il a de rigoureux et de formel. Cependant, bien que certains détracteurs aient avancé que cette façon de noter la musique lui ait enlevé toute liberté et toute imagination, il faut tout de même avouer que la quantité de détails contenus dans une partition musicale permet à un musicien de reproduire une œuvre sans problème et selon les exigences de son compositeur. La formation des chanteurs et musiciens a donc été fortement affectée, puisqu’il était désormais possible de communiquer un contenu, sans obligatoirement avoir recours à l’imitation.

Que ce soit dans la musique aborigène australienne avec le didjeridu, dans la musique de gamelan javanais, la musique africaine, indienne ou asiatique, on retrouve au moins deux références importantes qui semblent universelles. La première étant la hauteur de référence et la seconde, le temps de référence. Ces deux éléments permettent d’organiser la musique et de mettre les sons en relation les uns avec les autres. Cela rend possible une certaine coordination entre chanteurs et « joueurs d’instruments », rassemblant ainsi les gens dans ce phénomène social qu’est la musique.

Aujourd’hui, avec la migration, nous observons une diversité des origines des habitants d’un même territoire. La découverte des différentes cultures est aussi facilitée par l’accès aux nombreux médias. Afin de conserver son identité propre, un peuple peut espérer transmettre son bagage musical de génération en génération, sans pour autant se fermer à cette nouvelle réalité. À l’école, il serait intéressant de permettre aux enfants de s’initier à ces nouvelles approches musicales, de découvrir la richesse et la complémentarité des différentes cultures, de présenter, assimiler et interpréter des opportunités de s’exprimer selon ses coutumes musicales variées et explorer leur langage. Dans un système où les arts occupent de moins en moins de place, pourquoi ne pas offrir, le plus souvent possible, une plateforme où les jeunes peuvent explorer musicalement et se situer dans la diversité, dans une perspective identitaire et culturelle?          

V’la l’bon vent, v’l’a l’joli vent…


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