Grossesse/Maternité

Chronique Maman Nadine (36): Pressée, mais pas trop!

Ça y est! À 36 semaines, il est possible de troquer mon décompte en nombre de jours restants au lieu de compter les semaines. Plus de doutes, la naissance est pour bientôt. Moins de six semaines, c’est certain!

Ça y est! À 36 semaines, il est possible de troquer mon décompte en nombre de jours restants au lieu de compter les semaines. Plus de doutes, la naissance est pour bientôt. Moins de six semaines, c’est certain!

Parfois, je me pince légèrement. Pour y croire vraiment. Quand j’ai besoin de preuves, je vais voir mon jardin. Il est coloré. Pavots, campanules, marguerites, iris, lupins, centaurées et géranium sont fleuris. Quand la neige tombait (il y a de cela si longtemps, il me semble!), j’avais dit à Adèle que lorsqu’il ferait beau et que le jardin serait en fleurs, cela voudrait dire que son bébé-nouveau serait bientôt là. On y est! Par chance que j’avais aussi dit à ma fillette qu’on se baignerait dans la piscine avant l’arrivée de son frère, ce qu’on n’a pas encore fait faute de compatibilité entre Dame Nature et l’agenda des rénovations de mon chum. Par chance, car Adèle trépignerait. Déjà qu’elle se lève le matin en nous demandant « Il est pas encore né, mon frère? ». « Non, Pitchounette! Pas encore! Ne t’inquiète pas; on va te le dire! » La fébrilité est aussi grande chez elle que chez moi.

Pressée, mais pas trop!
J’ai hâte de voir mini-fiston, mais je me suis juré de ne pas compter les jours. Enfin, pas trop. Ou pas souvent et sans fixation. Première expérience aidant! Dans ma tête, ma DPA est le 1er août. Alors d’ici là, j’essaie de vivre le plus normalement possible en éloignant les questions traditionnelles par un lot de réponses déjà préparées du genre : « C’est pour bientôt? » et ma réponse « Je l’espère! »

On se met assez de pression personnelle quand on est enceinte qu’on n’a pas besoin de s’attarder sur nos possibilités d’accoucher avant ou après terme. « Il faudrait que tu accouches avant telle date parce que… » ou « Ce serait plaisant qu’il naisse tel jour… » J’accoucherai quand mini-fiston le décidera. Du moins, je l’espère. Je souhaite vraiment éviter un déclenchement; c’est ce qui me fait le plus peur.

C’est fou, mais parfois ce sont les gens autour de nous qui sont les plus pressés et en viennent à faire augmenter notre niveau de stress. Le téléphone sonne bien plus souvent autour de la date prévue d’accouchement et étrangement au bout du fil ce sont des personnes qui ne nous appellent habituellement que peu souvent… et qui n’ont rien à nous dire. On sent les questions en suspens. En fait, dès qu’on décroche prouvant bien qu’on est à la maison et non à l’hôpital, on sent qu’elles ont eu envie de raccrocher. Elles ont su ce qu’elles voulaient savoir. Bébé n’est pas né. Bien des femmes m’ont raconté avoir « cloué » le bec à ces appels inquisiteurs en laissant un message sur le répondeur disant « Nous sommes là, mais nous sommes seulement tannés de répondre au téléphone. Pour votre information, bébé n’est pas encore né. On vous avisera en temps en lieu. Pour nous parler d’autre chose, rappelez sans crainte… autrement, laissez faire! »

Le goût des bébés
Dernièrement, dans deux fêtes d’enfants, j’ai vu des bébés de moins d’un an. « Ohhhhhhhh ». Je crois que je suis restée un peu figée, les yeux fixés sur ces poupons gigoteurs et dont les pleurs n’étaient plus familiers à mes oreilles. Une statue qui admire du coin de l’œil en rêvant. Une statue qui ne bouge pas, mais dont l’imagination court : bientôt, j’en aurai un moi aussi.

On a neuf mois pour se préparer. Bien souvent, on juge l’attente trop longue. Pourtant, je suis rendue à la fin du parcours et on dirait que je ne me suis pas encore « habituée » à l’idée. Je sais bien qu’un petit être sortira de mon ventre, mais je suis devant un écran flou quand j’essaie de l’imaginer. Peut-être est-ce pour cela que j’ai si hâte de le « voir »? Le malaise, je sais d’où il provient! Après trois ans et demi de vie avec une petite fille qui a grandi avec nous, je suis ébahie de pouvoir revivre l’épopée avec mon mini-fiston. Et même si je « refais » un chemin semblable; il ne sera pas pareil. Ce n’est pas une « deuxième chance » pour me rattraper ou faire mieux. Peut-être que je me sentirai davantage en confiance, mais je serai encore une débutante, car mini-fiston sera un petit être unique qui obligera une relation unique. Ainsi, je ferai encore des erreurs de parcours, j’hésiterai devant ses pleurs et je me sentirai démunie quand il aura mal aux dents. Ce sera un peu la même chose, mais à la fois complètement différent. Cette dualité est quand même merveilleuse et je la classe dans ces mystères de la vie. J’ai tellement appris et grandi moi aussi en même temps qu’Adèle que je me sens privilégiée de pouvoir le revivre. J’ai changé et je me sens de plus en plus près de ce que je veux. Alors, je me dis qu’avec cette deuxième aventure, je n’en serai que mieux encore par la suite. C’est beau la vie, quand même!

Bientôt quatre
Quatre! Nous serons quatre. Je m’arrête peu aux chiffres, mais là j’y songe… Cet ajout forcera le déplacement du siège d’auto et la mise en place du socle pour le trône de mini-fiston.

Ce supplément dans notre ménage a nécessité (j’en rêvais depuis si longtemps; j’ai trouvé l’excuse parfaite!) l’achat d’une nouvelle chaise berçante dans le salon. Je prévois déjà des doubles bercements au salon cet automne. Comme ce sera douillet de pouvoir se blottir en duo sous les doudous!

La nouvelle chambre est une addition ou une soustraction selon le point de vue. On a gagné une chambre et on a perdu un bureau où on rangeait tout et n’importe quoi. Super transformation quand même! L’étage principal de notre bungalow ressemble donc maintenant à une maison type d’une famille type! Choc! On est devenu une famille type! Deux chambres d’enfants, la chambre principale, un salon et la cuisine. Sérieusement, la vue de ces deux chambres me rassure et me comble : tout est là, dans ma vie. Mon bureau, je le trouve en bas ou, le plus souvent, sur la table du salon ou celle de la cuisine avec mon portable… Vive la technologie!

Pressée? Un peu!
OK! L’heure est aux confessions! Je suis encore sur un mood de relaxine, mais quand même je ressens des petits relents de ma vie de citoyenne-moyennement-stressée. Un sujet sur lequel j’étais pressée de boucler le dossier : le prénom. Et là, je l’annonce. À 36 semaines de grossesse, je pense (notez la subtilité des choix qui prouvent que rien n’est définitif!) qu’on est fixé. À moins qu’en lui voyant la binette et les fossettes, on re-re-re-re-re-change d’idée en proie à un souffle fou d’inspiration, mini-fiston s’appellera Hubert. La sonorité est douce et franche à la fois. Le duo Adèle et Hubert est joli. L’amorce du prénom avec une voyelle nous plaît. Et surtout, surtout, peu (ou pas) de diminutifs ou de surnoms possibles!

Depuis qu’on a approximativement arrêté notre choix, je ne sais pas si je dois y lire des présages ou en conclure à des hasards étonnants, mais je ne cesse de voir le prénom Hubert. En allant à la bibliothèque, j’attrape un petit roman dont la page couverture m’a accrochée. La quatrième de couverture m’apprend que la petite héroïne se liera d’amitié avec le nouveau garçon du quartier, un petit homme charmant, solitaire et calme. Ensuite, je regarde les titres des DVD au Cosco, je tombe un film intitulé Hubert! À la bibliothèque, pourquoi a-t-on mis en évidence précisément cette semaine des livres d’Hubert Reeves? Et dernièrement, on a célébré des funérailles pour un bébé retrouvé mort dans un parc il y a deux ans… qu’on a appelé Hubert, puisqu’il avait été retrouvé à St-Hubert!

Finalement, tout aura changé au cours de cette grossesse : ma date prévue d’accouchement, le prénom, les idées de déco, les inquiétudes… Inquiétant? Qui serait vraiment surpris si j’accouchais d’une fille?

Récit d’un nouveau-né
Je l’ai su en le déballant. Au moment précis où mes yeux ont lu le titre. Exactement quand je me suis fait happer par ces illustrations tendres. J’ai su que j’allais pleurer en lisant ce livre-là.

Dans « Le jour où je suis né », on lit les chroniques d’un nouveau-né dès sa première seconde de vie. On pénètre dans son monde et le suit discrètement jusqu’à son premier anniversaire. Ce n’est pas un livre de bébé annoté par les parents, mais exactement le contraire. Le récit est écrit au « je » et c’est le bébé qui parle. Les propos ne sont ni mielleux ou ni simplistes; ils sont vibrants et rayonnants. En tout cas, pour une future maman aux hormones émoustillées et au cœur toujours trop sensible…

Feuilleter ce livre est impossible. Dès qu’on tourne la première page, on le termine assurément. Même s’il aurait été mieux d’étirer le plaisir, j’ai été incapable. Je l’ai débuté en attendant mon chum pour le dîner du vendredi (il ne travaille pas en après-midi!) et finalement, j’ai sauté le lunch. Dès qu’il a franchi la porte, je me suis enfermée dans ma chambre, blottie dans mon lit et je suis partie pour cet univers enfantin naïf et sensible. Avec ma boîte de Kleenex tout près, bien sûr!

LE JOUR OÙ JE SUIS NÉ - RÉCIT. Texte de Karine-Marie Amiot et illustrations par Adelline Avril, Éditions Fleurus, 2006, ISBN: 2215045469, 39,95 $

Bonne semaine!


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