Grossesse/Maternité

L’hyperemesis gravidarum : c’est quoi?

Les tabloïdes avaient rapporté que Kate Middleton en souffrait pendant sa grossesse. Touchant de 1% à 3% des femmes enceintes, l’hypermèse gravidique est une forme intense de nausées et vomissements.

Les nausées et les vomissements sont plutôt fréquents lors la grossesse : en effet, 50% à 80% des femmes en souffrent, et plus particulièrement durant les trois premiers mois. Désagréables pour la future maman, ces symptômes ne sont cependant, et bien heureusement, pas dangereux pour l’enfant à naître. Il arrive néanmoins que les nausées revêtent une forme beaucoup plus intense : on parle alors d’hyperemis gravidarum, du grec hyper (excès), emesis (vomissements) et gravidas (grossesse). L’hyperémèse gravidique se manifeste en début de grossesse et s’atténue habituellement autour de la 16e semaine. Elle peut persister jusqu’à la 22e semaine de grossesse.

Comment reconnaître l’hyperemesis gravidarum?

On reconnaît facilement l’hyperemesis gravidarum : lorsque les nausées et les vomissements, continus et excessifs, deviennent si importants qu’ils empêchent la future mère à vivre normalement. On constate souvent chez la femme qui en souffre une perte de poids, puisque la patiente n’arrive plus à s’alimenter correctement. En résultent d’autres symptômes, comme la déshydratation, la constipation, un déséquilibre hormonal, une carence en potassium. Certaines ressentent aussi un sentiment de dépression. Dans des cas extrêmes, l’hyperemesis gravidarum peut même entraîner des dommages au foie et aux reins de la femme, ce qui peut augmenter les risques de fausse couche.

Les causes

L’hypermèse a toujours existé, mais tout comme pour les nausées matinales, on en ignore encore les causes exactes. Longtemps on a d’ailleurs cru que l’hypermèse était en fait un mal psychologique (stress, peur de la grossesse, grossesse non désirée), ce qui a eu pour effet de culpabiliser les femmes qui en souffraient.  

Aujourd’hui, on sait cependant que plusieurs facteurs, dont les changements hormonaux, sont susceptibles d’entraîner ces symptômes, qui sont bien réels. Dans un communiqué récent, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) comparait ces nausées et vomissements à ceux dont souffrent les gens qui reçoivent un traitement de chimiothérapie.

Certaines femmes seraient plus enclines à souffrir d’hyperemesis gravidarus. Ainsi, l’hérédité (votre mère ou votre sœur a souffert d’hypermèse) est un facteur de risque, tout comme la grossesse multiple. Les femmes qui ont déjà souffert d’une maladie hépatique ou qui présentent une anomalie de la thyroïde sont aussi plus exposées. Même chose si vous avez l’habitude de faire des migraines, le mal des transports ou si avez souffert d’hypermèse gravidique lors d’une grossesse antérieure.

Les traitements

Dernièrement, la SOGC a mis à jour ses recommandations pour les femmes qui souffrent de nausées et de vomissements durant la grossesse.

D’une part, on conseille à celles-ci d’abandonner les vitamines prénatales contenant du fer. Ensuite, il est possible d’avoir recours à un traitement médicamenteux (Diclectin). D’ailleurs, les femmes qui ont souffert d’hypermèse lors d’une grossesse précédente devraient s’en faire prescrire à titre de traitement préventif. Dans ses nouvelles recommandations, la SOGC propose aussi une thérapie cognitive « basée sur la pleine conscience », puisque le stress est un facteur aggravant.

Si rien ne fonctionne, on prescrit aujourd’hui de l’ondansétron, un médicament sans danger pour le foetus et utilisé en oncologie pour contrer les effets secondaires de la chimiothérapie.

Si la future mère est déshydratée et a perdu du poids, à un certain moment, elle pourrait être hospitalisée. On s’assurera qu’elle est à l’abri du stress et on la réhydratera convenablement, probablement à l’aide d’un soluté, tout en s’assurant que le fœtus va bien.

Bon à savoir

Si vous avez de la difficulté à garder la nourriture et le liquide, assurez-vous de ne pas souffrir de déshydratation. Surveillez donc les signes suivants : très peu d’urine ou d’un jaune très foncé ; la peau, lorsque pincée, ne revient pas rapidement à la normale ; désorientation ; étourdissements ; vomissements accompagnés de sang ou de bile ; maux de tête ; troubles visuels ; douleurs ou saignements. En cas de déshydratation, consultez un médecin.

Image de Marie-Eve Bourassa

Autrice, scénariste, rédactrice et chroniqueuse.

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