Grossesse/Maternité

L’épidurale

Elle a depuis longtemps prouvé son efficacité dans le soulagement de la douleur du travail et de l‘accouchement : ce soulagement indéniable est d’ailleurs très sollicité par les femmes en travail. Au Québec, près de 70 % des femmes qui accouchent demandent la petite piqûre. Notre province est d’ailleurs celle où ce taux est le plus élevé au Canada.

Grâce à l’épidurale, les contractions ne sont parfois ressenties que comme de simples pressions de l’abdomen.

En quoi consiste la péridurale?

D’abord, visualisons le site de l’injection. Nous sommes dans la moelle épinière, à laquelle sont attachées les racines nerveuses (les nerfs spinaux) qui relaient les messages de douleur de l’utérus au cerveau. La moelle baigne dans le liquide céphalo-rachidien, à l’intérieur de la dure-mère (la membrane protectrice de la moelle).

Lors de la perfusion, l’aiguille est introduite dans l’espace péridural (péri ou épi = autour : autour de la dure-mère). La médication est ensuite injectée par le biais d’un cathéter rattaché à l’aiguille. L’effet se fait sentir environ 15 à 20 minutes après la première injection et perdure jusqu’à l’accouchement grâce à une perfusion continue du médicament par le cathéter.

Le liquide antidouleur, qui se diffuse ensuite dans l’espace péridural, est composé d’un anesthésique local (qui s’apparente à celui que le dentiste utilise et d’un narcotique. « Ce dernier augmente le potentiel de l’effet analgésique – qui élimine ou atténue la douleur », précise Dr Christian Loubert, anesthésiste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. L’anesthésique local n’inhibe toutefois pas uniquement la transmission de la douleur : il entrave également la fonction motrice du nerf. Une dose plus élevée peut donc entraîner une paralysie partielle du bas du corps. C’est pour cette raison que les anesthésistes en ont réduit substantiellement la dose depuis une dizaine d’années, signale Dr Loubert.

Les risques

Plusieurs études ont démontré un lien entre le recours à l’épidurale et l’augmentation du taux de césariennes, toutefois d’autres recherches ont prouvé le contraire. Selon Dr Loubert, l’absence de lien entre les deux fait aujourd’hui l’objet d’un consensus établi dans la communauté scientifique.

La péridurale interfèrerait par ailleurs avec certaines hormones du travail et de l’accouchement, dont celle qui déclenche les contractions finales et puissantes du travail, celles-là mêmes qui favoriseraient l’attachement de la mère et de son bébé.

L’épidurale nuirait également à l’action de l’adrénaline et de la noradrénaline qui donnent l’énergie pour pousser bébé hors de soi : c’est ce qu’on appelle le réflexe d’éjection.

L’anesthésiste de Maisonneuve-Rosemont tempère ces conclusions : tout en admettant que l’épidurale peut ralentir les deux premiers stades du travail, il soutient que l’on devrait plutôt se demander si elle nuit au bébé ou à la mère, ce qui n’est pas le cas.

D’autres recherches ont par ailleurs démontré que la péridurale engourdit aussi les muscles du plancher pelvien, qui guident notamment bébé pour placer sa tête dans la bonne position pour la sortie. Bébé serait alors quatre fois plus susceptible de se présenter en postérieur dans les derniers stades du travail. Selon Dr Loubert, ce risque est très minime depuis que les péridurales sont effectuées avec des concentrations réduites d’anesthésique, puisque l’on préserve ainsi le tonus du plancher pelvien.

La paralysie, qui peut survenir lorsque l’aiguille pénètre dans un vaisseau sanguin – par exemple chez une patiente qui souffre de problèmes de coagulation –, n’arrive que dans de très rares cas.

Il peut également arriver – environ une femme sur 100 – que l’aiguille perce la dure-mère. Le liquide céphalo-rachidien s’échappe alors et se répand dans le cerveau. Comme le cerveau ne « flotte » plus, la gravité l’attire vers le bas, ce qui entraîne des maux de tête qui peuvent durer une semaine chez la nouvelle maman.

Environ la moitié des femmes qui ont recours à l’épidurale subissent une légère diminution de leur tension artérielle et elles sont cinq fois plus nombreuses à être aux prises avec une fièvre de plus de 38 degrés.

Elles courent également deux fois plus de risques d’avoir des saignements après la naissance et les deux tiers d’entre elles éprouvent de la difficulté à uriner et souffrent de démangeaisons cutanées.

Les alternatives

Les options non médicamenteuses sont les massages, la méthode Bonapace (une combinaison d’autogestion de la douleur, de massages et d’implication complète du père) et l’hypnose (quoique ses effets soient très modérés).

Le protoxyde d’azote (aussi appelé gaz hilarant) compte parmi les traitements pharmacologiques : combiné à l’oxygène, il est aspiré par bouffées après chaque bloc de deux ou trois contractions. La méthode est efficace, mais elle est de moins en moins offerte dans les hôpitaux parce que l’alliage des deux gaz cause des dommages importants à la couche d’ozone!

Les narcotiques (comme le Démérol) ont également prouvé leur efficacité, mais plusieurs obstétriciens hésitent à en faire usage parce qu’une partie de la dose de la mère est absorbée par le bébé, ce qui peut entrainer une dépression respiratoire.

Un autre narcotique, le Réminfentanil, agit rapidement, mais son effet ne dure que quelques minutes. Il est quand même de plus en plus utilisé notamment parce que la mère peut en contrôler l’absorption. Celle-ci n’a qu’à presser un bouton qui déclenche l’injection du soluté se trouvant dans un petit sac.

Un grand nombre d’études ont démontré que la péridurale demeure la méthode la plus efficace pour soulager les douleurs du travail et de l’accouchement, souligne Dr Loubert. « Il y a toutefois beaucoup de mythes et d’interprétations discordantes des résultats », ajoute-t-il.

D’autres études ont révélé que les femmes qui n’utilisent pas de médicament pendant le travail sont les plus satisfaites de leur expérience, six semaines après la naissance du bébé, voire un an plus tard.

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