Grossesse/Maternité

Accouchement: Le sens de la douleur

Que personne ne vienne dire qu’accoucher ne fait pas mal! Pour la plupart des femmes, mettre au monde un enfant est l’expérience la plus intense de leur vie. Et aussi leur premier contact avec la douleur. Et si on se penchait sur le sens de la douleur reliée à l’accouchement. Parce que donner naissance est bien plus qu’une série de contractions!

Étrangement, depuis que la médecine a évolué et qu'elle a pris sous son aile le domaine obstétrical, le sens de la douleur semble s’être dissipé. Bien sûr, nul besoin de ressasser la malédiction de la Genèse, « Tu enfanteras dans la douleur », et assommer les femmes avec cette perspective peu reluisante. Aujourd’hui, la technologie surveille pendant que les interventions s’enchaînent afin de stimuler les contractions, assouplir le col, anesthésier les sensations ou alléger les douleurs. Pourtant, donner naissance est un acte purement naturel. Même seule, isolée, sans personne autour, une femme accoucherait si le temps était venu. accoucher est donc un acte instinctif. Mais dans une société de plus en plus éloignée de ses réflexes bestiaux, qu’est-ce que cela peut bien signifier?

La douleur de l’accouchement est la seule douleur qui a du sens. C’est une douleur positive, car on sait qu’il y a une fin positive. Elle annonce que le bébé s’en vient et qu’il est prêt à naître. Mais, aujourd’hui, notre rapport à la douleur est tel que nous voulons la chasser en vitesse. Un exemple simple? Un mal de tête nous empêche de nous concentrer au bureau, vite une pilule. Pour un rhume, même chose. Le constat est facile à établir : nous vivons dans une société de confort. « Nos grands-mères qui travaillaient plus physiquement que nous géraient beaucoup plus mieux la douleur que nous. La jeune génération a été habituée à toujours avoir une solution pour tout.Ellen’est pas habituée à ressentir de la douleur et se demande pourquoi elleaurait àgérer cela », note Johanne Steben, assistante-chef d’unité à la salle d’accouchement de l’hôpital Saint-Luc du CHUM et aussi formatrice aux parents de la méthode Bonapace.

Se donner les moyens

La douleur n’est pas une fatalité. En se préparant bien, les femmes peuvent s’outiller pour mieux la gérer. Aussi, comprendre les mécanismes qui s’opèrent en elle peut influencer leur seuil de tolérance. Quand on comprend, on diminue les craintes et on favorise une attitude calme et positive. « Je dis souvent que la méthode Bonapace est une grande boîte à outils que les femmes s’offrent pour s’aider lors du travail et pour réussir à passer à travers. La méthode donne un rôle actif aux conjoints qui eux aussi se sentent souvent dépassés par les événements. Leur implication est primordiale », souligne Johanne Steben.

Dans son livre Une naissance heureuse, la sage-femme Isabelle Brabant propose une vision de la naissance : «Quand on considère que la naissance est un processus douloureux et risqué, la douleur ressentie correspond souvent à cette idée. Quand la naissance estperçue comme quelque chose de naturel, de normal, dont la douleur peut en principe être supportée, alors elle se déroule conformément à cette conception ». En effet, chaque femme a un seuil variable de tolérance à la douleur. Chaque douleur est unique et chaque femme doit se donner les moyens pour arriver à mieux comprendre et, ensuite, gérer comme elle le peut la douleur de l’accouchement. Et ainsi mettre au monde son enfant conformément à ses désirs…

La méthode Bonapace

Cette méthode développée par Julie Bonapace repose sur trois mécanismes.

- Les centres supérieurs
«Si on explique le travail, les raisons pour lesquelles les femmes ont mal, le mécanisme de la douleur, c’est bien moins paniquant pour les patientes. On essaie d’enlever les craintes et de dévier l’attention de la douleur. Il ne faut pas s’accrocher à la douleur et prévoir les prochaines contractions; il faut les prendre une par une et tenter de développer une attitude calme, détendue et positive. Le conjoint doit être là pour encourager et soutenir cette ambiance positive », explique Johanne Steben qui montre aux couples les techniques de respiration, de relaxation et de visualisation.

- Méthode du portillon
Les massages non douloureux sont à la base de ce principe. Par exemple, quand on se cogne le coude sur une chaise, la douleur est ressentie parce que les terminaisons nerveuses envoient un message de douleur au cerveau. Notre premier réflexe, pour calmer la douleur, est de frotter la zone blessée. Ainsi, on stimule les fibres afférentes qui agissent comme des portes qui se ferment afin que le message de douleur ne se rende pas au cerveau.

- Centre inhibiteur des nociceptifs
« Pendant une contraction, le conjoint va créer une deuxième douleur sur des zones gâchettes en faisant une simple pression. Cette alarme envoyée au cerveau déclenche la production d’endorphine – une morphine naturelle – qui agira partout dans le corps et donc calmera la première douleur. Si on crée cette deuxième douleur du début à la fin de la contraction et que la femme continue à bien respirer, la douleur de la contraction devient beaucoup plus tolérable. La femme arrive même à entrer sans sa bulle et à se détendre », constate Johanne Steben.

Pour plus d'informations sur les formations aux parents données par Johanne Steben à l'hôpital Saint-Luc du CHUM, à Montréal, s'informer au (514) 890-8326. Les formations comptent 4 rencontres de 2 heures et sont offertes chaque mois, excepté aux mois de juillet et août.

Image de Nadine Descheneaux

Autrice jeunesse et conférencière.

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