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Faire l'école à la maison, un droit ??

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Anonyme

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18 juin 2008

Posté le: 16 juin 2010 10:11:24 EDT  
On apprenait récemment que le ministère ne compile pas les résultats des enfants qui sont scolarisés à la maison, que certains sont victimes de sectes religieuses, que d'autres perdraient l'occasion d'apprendre avec des maîtres chevronnés et de côtoyer des pairs de leur âge.

Personnellement, nous avons abordé ce sujet dans mon baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire et nous avions vu que c'était très bien organisé, avec suivi, école d'attache et centre de ressources dans certaines provinces... Pas au Québec, ou alors éclairez-moi... J'avais conclu que ça pouvait être une option intéressante pour certains parents et que ça pouvait être très bien conçu...

Je n'avais pas pensé aux risques ... et au manque d'encadrement...

Qu'en pensez-vous ??

Voici un article assez cru sur le sujet, attention coeurs sensibles à la controverse ! http://www.laction.com/article-462143-A-lecole-comme-tout-le-monde.html  

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Yachelle

Inscrit le :
09 févr. 2010

Posté le: 5 août 2010 20:31:32 EDT  
Je pense que les milieux dans lesquels les enfants sont éduqués, que ce soit à la maison ou à l'école, sont tellement variés et différents qu'il est difficile d'attribuer la réussite scolaire à l'école-maison ou à l'école elle-même. À l'école, on a de tout tout tout: des écoles où il y a de la violence, du sexe à 12 ans, de la drogue, etc., des écoles pauvres dans des milieux défavorisés, des écoles super géniales avec des vocations spéciales, des écoles où les profs sont constamment en burn-out parce que les élèves sont trop fous, des écoles où la discipline règne, TOUT!

Et je pense qu'il y a un peu de tout à l'école-maison aussi. Quoique... j'ai de la misère à imaginer une famille qui ferait l'école-maison où les parents sont complètement incompétents, irresponsables, désorganisés, et n'offrent pas d'enseignements valables. Il me semblent que ces parents-là ne choisiraient pas de faire l'école-maison, vu que c'est tellement d'efforts pour le faire...

Mais bref, ce que j'essaie de dire c'est que selon moi, le fait d'aller à l'école ou non comme lieu d'éducation n'est pas le facteur principal de réussite ou d'épanouissement. Je pense que le facteur principal est l'implication des parents! Évidemment, la qualité de l'enseignement à l'école est importante, mais si un enfant est mal encadré ou mal aimé à la maison (ou pire, abusé, violenté, etc.), même le meilleur prof ne pourra pas changer grand chose à ses comportements et à sa réussite.    

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 14:23:35 EDT  
Tu mets le doigt sur le problème, égalité dans quoi au juste ??

Français car c'est là qu'on a défendu le principe de l'égalitarisme :

"L'égalitarisme est une doctrine politique prônant l'égalité des citoyens en matière politique, économique et/ou sociale, selon les contextes. Dans le sens vulgaire, l'égalitarisme désigne plus particulièrement la doctrine qui a pour valeur politique suprême l'égalité matérielle de tous." (pris sur Internet)

Or, en éducation, ça ne fonctionne plus. Tu donnes la même éducation et les mêmes ressources à tous, bien tu en as une courbe normale de la distribution des habiletés : des forts des moyens et des faibles. En éducation, on veut pousser les forts, veiller au développement des moyens et donner plus de ressources aux faibles afin qu'ils rencontrent les exigences de la norme. Donc donner plus de ressources ou les donner différemment, en fonction des besoins.

Parler d'égalité des chances, oui oui, si on donne à tous les mêmes ressources, ils ont une égalité de chances, mais pas des possibilités égales d'exploiter ces ressources.

Donc, le terme équité (utilisé par l'OCDE) ou d'égalité des résultats ou d'égalité des chances de réussite (résultat = réussite éducative) est plus proche de ce qu'on veut exprimer aujourd'hui.
   

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Calipso

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17 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 14:06:07 EDT  
Mela-coco a écrit

Nous pensons que ça vient du mode de pensée syndical égalitariste français... Tout le monde égal, les mêmes conditions, les mêmes avantages, les mêmes ressources... alors que c'est le contraire que les parents à la maison, les écoles alternatives et certains enseignants réclament :


Tu m'aurais parlé du modèle 'laique', j'aurais bien suivi ta pensée mais modèle syndical français...je comprends pas trop...Est-ce parce que l'on considère que l'égalité des chances est un modèle d'uniformisation?  

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 13:41:58 EDT  
je peux te dire que je réfléchis aussi beaucoup à ce "besoin d'uniformité" avec mes collègues universitaires... Pourquoi par exemple, il faut répartir les élèves en difficulté (c'est mon sujet de thèse) dans toutes les classes de manière uniforme, sans vérifier que l'enseignant saura répondre à ses besoins? Pourquoi faut-il que pour qu'une évaluation soit "valide" il faudrait que tout le monde passe le même examen ou la même dictée ? Ce n'est pas écrit dans le programme, ni dans le cadre de référence sur l'évaluation.

Nous pensons que ça vient du mode de pensée syndical égalitariste français... Tout le monde égal, les mêmes conditions, les mêmes avantages, les mêmes ressources... alors que c'est le contraire que les parents à la maison, les écoles alternatives et certains enseignants réclament : si tu as un intérêt pour les pharaons à 6 ans, ben pourquoi attendre la fin du secondaire pour en parler et apprendre ? Si on veut répondre aux besoins et aux intérêts des élèves, qu'on trouve l'idée bizarre ou pas, les ressources ne sont pas données à tout le monde de manière égale! Ça ne marche plus. Mais ça implique des choses que beaucoup de monde n'aiment pas : accorder plus de ressources à un enseignants qui a des élèves en difficulté par rapport à celui qui n'en a pas, donner plus de sous à la classe qui fait une visite au musée sur les pharaons qu'à la classe qui organise des olympiades dans la cour.

La seule idée qui m'obsède : pourquoi on pense tous la même chose mais qu'on continue de faire nos choses chacun de notre côté? Les écoles alternatives, les enseignants engagés dans leur profession, les parents qui éduquent à la maison, les parents qui aimeraient que l'école soit un lieu de vie intéressant et motivant...  

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 2 août 2010 12:31:34 EDT  
Il faudrait qu'on m'explique ce désir d'uniformisation...

Ailleurs dans le monde, des approches pédagogiques différentes cohabitent et, tant que les élèves qui en sortent sont en mesure de fonctionner en société et possèdent un minimum de connaissances communes, cela se fait dans le respect des différences et une ouverture à la diversité. Pourquoi au Québec est-on si fermé à cette variété?

Et ça ne se confine pas qu'à l'enseignement...


La louve,
j'admire les enseignants qui se donnent à fond et les supporte dans leurs revendications mais j'aime trop mon mode de vie "alternatif" pour entrer dans le moule. Wink

ps: je ne suis pas contre les écoles et n'exclue pas que mes enfants puissent éventuellement y aller... mais pas cette année. Laughing  

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 12:11:17 EDT  
Cette rigidité émane du système tout entier, qui marche à partir des demandes de la société (incluant les parents et les syndicats, qui mettent les ministres au pouvoir). Accuser les écoles et les commissions scolaires ne règle pas le problème du tout, pas plus que de quitter le système pour les écoles privées ou l'enseignement à la maison.

Effectivement, les enseignants voudraient avoir la liberté de noter les élèves lorsque les projets sur lesquels ils travaillent sont finis et non parce que c'est bientôt le bulletin et qu'il faut mettre une note à ce moment-là. Cette note n'est qu'une parure, elle ne dit pas quelles sont les forces et les défis de l'élève, que ce soit un chiffre, une lettre ou un bonhomme sourire. Il faut une véritable implication des parents à l'école (communication avec l'enseignant, conseil d'établissement, etc) et dans les devoirs pour savoir si notre enfant chemine ou non de façon acceptable.

Les enseignants vivent un profond malaise quand on leur impose de mettre des notes sur le développement d'un enfant, avant d'avoir été capable de lui enseigner correctement les notions. Par contre, ils sont souvent capables de limiter l'impact négatif des contraintes administratives quand on leur donne un peu de flexibilité.

 

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 2 août 2010 11:58:30 EDT  
C'est cette rigidité qui incite bien des familles à se tenir loin des écoles et des commissions scolaires...

Avouons-le, bien des profs voudraient bien être libérés de cette obligation de tester et de noter à qui mieux mieux!

Les enfants ne sont pas de vulgaire chiffres sur un bulletin... et notre quotidien ne se résumera jamais à mémoriser des données pour les régurgiter dans un examen!  

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Anonyme

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18 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 10:56:32 EDT  
La louve a écrit
Mela-coco a écrit
C'est peut-être mon expérience de l'école alternative qui me dit que c'est possible de ne pas suivre des manuels ou le programme tel que spécifié (par année) tout en atteignant les attentes de fin de cycle ou de fin de cours primaire ou secondaire. Bref, pour un pédagogue consciencieux et motivé, tous les chemins mènent à Rome,

Si seulement les responsables des écoles et des commissions scolaires pouvaient aussi penser ça!!! On se tue à le leur répéter, à tenter de le leur démontrer!


He bien on se bat pour la même cause à l'AQEP (association des enseignants du primaire)...

Nous venons de réagir à ce qui sera la fin de la réforme dès cet automne : le bulletin uniforme primaire-secondaire avec évaluation des connaissances et des compétences. Fini les cycles d'apprentissages, les attentes de fin de cycle, les échelles de niveaux de compétence, les enseignants auront encore plus de notes à rentrer et plus de temps à consacrer à l'évaluation et les enfants seront donc plus en évaluation et l'enseignement concentrée sur "ce qui sera demandé dans l'évaluation", des dates de bulletin seront imposées, dont une fixée au retour des fêtes, un classement à la fin de chaque année sera exigée et non à la fin du cycle de deux ans, en fait la notion de cycle disparaît complètement, alors qu'elle laissait la marge de man?uvre nécessaire pour faire une évaluation adéquate des élèves et favorisait la collaboration entre les enseignants pour que les apprentissages se poursuivent.

Les écoles alternatives auront encore plus de difficulté à obtenir leurs dérogations (et je doute qu'ils vont pouvoir continuer d'utiliser leur propre bulletin descriptif). Les parents à la maison seront encore plus mis de côté dans ces conditions, car on rend rigide et administratif le processus d'apprentissage...

Tout ça pour des promesses électoralistes à une population qui réclame des notes en % et une moyenne de groupe... Peut-être que c'est nous qui sommes à côté de nos pompes de vouloir rendre l'éducation vivante et intéressante pour les élèves au lieu de les "casser" à se plier aux normes.  

Je pense plutôt que la population ne comprends pas le travail (et le dévouement) d'un enseignant. Si c'était aussi simple que de donner une dictée et de mettre une note, on aurait pas besoin de 4 ans d'université, de formation continue, de maîtrise, de congrès, de travail en équipe, de travail en collaboration avec les orthopédagogues, les conseillers pédagogiques, les parents, les spécialistes, alouette ! 

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 2 août 2010 10:18:37 EDT  
Mela-coco a écrit
Je suis persuadée qu'un parent peut prendre en charge l'éducation de ses enfants et s'aligner sur les attentes du programme de formation. Il pourra prendre en considération autant ce programme que les intérêts et les besoins de ses enfants. C'est peut-être mon expérience de l'école alternative qui me dit que c'est possible de ne pas suivre des manuels ou le programme tel que spécifié (par année) tout en atteignant les attentes de fin de cycle ou de fin de cours primaire ou secondaire. Bref, pour un pédagogue consciencieux et motivé, tous les chemins mènent à Rome, comme tu sais très bien le faire avec 25 élèves OcéanneElle (j'aime tellement ça lire que des enseignants se foutent des conventions de l'enseignement pour aller plus loin avec leurs élèves Very Happy Tu dois faire beaucoup jaser ... hihihi).

Si seulement les responsables des écoles et des commissions scolaires pouvaient aussi penser ça!!! On se tue à le leur répéter, à tenter de le leur démontrer! Mais certains ont la tête dure et refusent de voir cette réalité. Sad Ils ne veulent pas voir la richesse d'une expérience particulière, ils veulent uniquement qu'on entre dans leurs petites cases réductrices, qu'on reproduisent intégralement ce qui se fait en classe. La loi dit "expérience équivalente" et ils l'interprètent par "copie conforme". Confused

CEPENDANT, le fait est que les parents qui éduquent à la maison n'ont pas d'entente présentement avec le ministère, ce qui laisse de la place aux doutes et aux observations(les cas rapportés de dérives sont bien réels et associés à votre mouvement même si vous voulez vous inscrire en faux contre cela).

Actuellement, les ententes doivent se faire individuellement entre les familles et les commissions scolaires/écoles. L'association dont je suis membre tente de se faire entendre du ministère et des commissions scolaires pour établir un schéma de relations acceptables pour tous mais on les ignore bien souvent...

Pour ma part, j'ai vu des parents d'élèves en difficulté changer plusieurs fois d'école pour éviter que leur enfant ne double ou ne reçoivent de services spécialisés jugés nécessaires par l'école et d'autres, qui les ont retirés pour "faire l'école à la maison" parce qu'il n'était pas d'accord avec les services offerts par l'école ou la CS ... he... ces cas-là doivent effectivement attirer l'attention des services scolaires et sociaux (DPJ) selon moi. Par contre, si le parent pouvait vraiment faire partie d'une association reconnue (par le ministère) de parents-pédagogues à la maison, les doutes sur leurs "capacités" seraient vraiment écartés, ce qui n'est pas le cas présentement. Il faut donc bien que les services sociaux vérifie qu'il ne s'agit pas de négligence non ?  
Encore faudrait-il que le ministère daigne accorder un certain crédit aux associations... Je l'ai dit et le répète, au moins une des associations provinciales a fait des démarches pour ouvrir le dialogue avec le ministère... la balle est dans leur camps. 

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 2 août 2010 09:36:25 EDT  
Je suis persuadée qu'un parent peut prendre en charge l'éducation de ses enfants et s'aligner sur les attentes du programme de formation. Il pourra prendre en considération autant ce programme que les intérêts et les besoins de ses enfants. C'est peut-être mon expérience de l'école alternative qui me dit que c'est possible de ne pas suivre des manuels ou le programme tel que spécifié (par année) tout en atteignant les attentes de fin de cycle ou de fin de cours primaire ou secondaire. Bref, pour un pédagogue consciencieux et motivé, tous les chemins mènent à Rome, comme tu sais très bien le faire avec 25 élèves OcéanneElle (j'aime tellement ça lire que des enseignants se foutent des conventions de l'enseignement pour aller plus loin avec leurs élèves Very Happy Tu dois faire beaucoup jaser ... hihihi).

CEPENDANT, le fait est que les parents qui éduquent à la maison n'ont pas d'entente présentement avec le ministère, ce qui laisse de la place aux doutes et aux observations(les cas rapportés de dérives sont bien réels et associés à votre mouvement même si vous voulez vous inscrire en faux contre cela).

Pour ma part, j'ai vu des parents d'élèves en difficulté changer plusieurs fois d'école pour éviter que leur enfant ne double ou ne reçoivent de services spécialisés jugés nécessaires par l'école et d'autres, qui les ont retirés pour "faire l'école à la maison" parce qu'il n'était pas d'accord avec les services offerts par l'école ou la CS ... he... ces cas-là doivent effectivement attirer l'attention des services scolaires et sociaux (DPJ) selon moi. Par contre, si le parent pouvait vraiment faire partie d'une association reconnue (par le ministère) de parents-pédagogues à la maison, les doutes sur leurs "capacités" seraient vraiment écartés, ce qui n'est pas le cas présentement. Il faut donc bien que les services sociaux vérifie qu'il ne s'agit pas de négligence non ?  

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 2 août 2010 09:18:52 EDT  
Un enfant dislexique ou disphasique n'a pas le même rythme d'apprentissage qu'un enfant n'ayant aucune difficulté et peut donner l'impression qu'il y a un manque au niveau de l'enseignement par son retard vis-à-vis le "programme". Ce trouble est pris en considération lors de l'évaluation d'un élève à l'école mais est souvent ignoré/balayé de la main si l'enfant est à la maison. Confused

J'ai vu un enfant grandement en retard (plus d'un an - évaluations à l'appui) être retiré de l'école par sa mère en milieu d'année... La direction d'école à eu le culot de menacer la mère en juin parce que son fils n'avait pas atteint les objectifs de son groupe d'âge!!! Euh! Rolling Eyes Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres...

Ce ne sont pas les attentes du ministère (donc le programme) que je trouve démesurées, ce sont celles d'individus en place dans certaines écoles/certaines commissions scolaires, qui ne connaissent pas la réalité de l'éducation à domicile et cherchent à intimider les familles en créant de fausses obligations et en menaçant d'un recours à la DPJ si les familles ne s'y soumettent pas. 

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OceanneElle

Inscrit le :
01 mai 2010

Posté le: 2 août 2010 08:55:04 EDT  
Lola2 a écrit
LaLouve, je crois que le professeur qui a 25 élèves ou plus à surveiller et à encadrer ne peut se tenir personnellement responsable de l'échec de ses élèves. Oui, une grande partie du travail se fait à l'école, mais les parents doivent aussi s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants...


Pour LaLouve et Lola, personnellement, je pense que celui qui enseigne (parent ou enseignant) devrait se tenir responsable de l'échec d'un enfant à l'école (ou école-maison) sauf dans de rares cas (troubles plus profonds qui amènent les difficultés d'apprentissages). En tout cas, moi je me sens toujours responsable et je cherche à remédier à la situation. Pour l'avoir expérimenté avec mes élèves, souvent, l'échec vient d'une activité mal adaptée, non centrée sur les besoins de l'enfant ou non significative pour eux ou encore d'un mauvais enseignement. Les enfants ne sont pas des machines et ne vont pas apprendre sous prétexte que l'adulte l'a décidé. Pour qu'un enfant réussisse, il faut que les notions enseignées tournent autour des intérêts de l'enfant (les thèmes qui l'intéressent je veux dire). Ensuite, on brode autour de ça pour y coller la matière à enseigner et on y met une belle dose de créativité pour rendre le tout intéressant et enrichissant.

Là-dessus, je pense que le parent qui fait l'école à la maison avec un seul enfant (ou 2-3 de plus, mais le nombre reste petit) a une belle longueur d'avance. Il connait son ou ses enfant(s) et peut facilement adapter l'enseignement en fonction de ses intérêts.

En ce qui concerne les attentes du ministère, elles ne sont pas trop élevées du tout. Il faut faire confiance aux petits, ils sont capables de grandes choses! Encore une fois, je l'ai vécu dans mes classes de stage jusqu'à maintenant. On me disait parfois que je voyais trop grand et je n'ai pourtant jamais échoué avec mes grands projets! Celà dit, ce n'est certainement pas toujours facile. Il faut les pousser et garder active la motivation! C'est ça le réel défi. L'école à la maison permet ça aussi. Pousser plus loin que le strict minimum. Les parents connaissent leurs enfants et leurs capacités et ne vont pas (je l'espère pour la plupart) se contenter du minimum à enseigner. Heureusement, j'ai vu beaucoup d'enseignants faire ça aussi en classe. Mais je dois avouer que ceux qui ne sont pas aussi dévoués envers les enfants doivent donner le goût aux parents d'enseigner eux-même...   

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Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 1 août 2010 14:47:56 EDT  
La louve a écrit

Je doute que vos enfants fréquentant l'école aient eu la chance d'expérimenter le processus de momification, d'observer le désèchement de la chair au contact des sels... Chose que nous avons pris la liberté de faire alors que mon fils était fasciné par l'Égypte et les momies en donnant des lettres de noblesse à un petit poulet d'épicerie pour en faire le pharaon Toutenpoulet. Cool


Moi je suis allée voir de vraies momies dans un musée de Marseille, avec une sortie scolaire. J'étais si fascinée que ma mère m'a acheté un bouquin sur les momies d'Egypte. Mais j'ai encore plus tripé en allant à Londres voir des sarcophages de chats...Avec l'école aussi.
Je suis également restée scotchée en parcourant le Palais des Glaces dans le château de Versailles, ainsi qu'en déambulant dans les magnifiques jardins imaginés par Le Nôtre...Et ceci, toujours grâce à mon école...

Je crois qu'il y a plusieurs préjugés face à l'école à la maison. Je pense que certains élèves gagneraient à apprendre à leur rythme. La Louve, je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit.

Je veux juste apporter un minuscule bémol sur le fait que l'école publique a aussi quelques atouts au niveau du développement de la curiosité, du moins, celles que j'ai fréquentées, comme le fait de pouvoir organiser des voyages en groupe pas mal moins chers qui permettent aux jeunes enfants de découvrir différents univers en sortant de leur quotidien. Ça nous sort de la théorie, et c'est extrêmement enrichissant.   

Je pense que quoi que tu choisisses, école à la maison ou pas, le plus important est de donner à ses enfants la soif de connaissances et le goût de la découverte. Curiosité et imagination ne s'acquièrent dans aucun livre, elles se développent en exploitant le talent inné et naturel des enfants à explorer et étudier leur univers. C'est aussi aux parents de veiller à allumer cette lumière et à l'alimenter en dehors de l'école.   

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lola2

Inscrit le :
14 juin 2010

Posté le: 1 août 2010 12:44:45 EDT  
Je ne crois pas qu'il suffise de lire pour faire l'école à la maison. Je connais beaucoup de parents qui lisent très bien, mais qui n'ont pas nécessairement un bon parlé ou assez de connaissances générales pour faire l'école à la maison.

Je crois qu'il ne suffit pas d'avoir beaucoup de temps, d'amour et de volonté. Il faut aussi une certaine base, au minimum la capacité de bien transmettre la connaissance à son ou ses enfants. J'imaginerais mal deux parents peu scolarisés faire l'école à la maison (sauf s'ils veulent prendre la peine de bien se renseigner, mettre leurs connaissances à jour, etc.).  

LaLouve, je crois que le professeur qui a 25 élèves ou plus à surveiller et à encadrer ne peut se tenir personnellement responsable de l'échec de ses élèves. Oui, une grande partie du travail se fait à l'école, mais les parents doivent aussi s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants...Je connais tellement de parents autour de moi qui croient que c'est seulement à l'école que se passe l'apprentissage! Ces parents ne prennent pas la peine de réviser avec leur enfant, ou de vérifier les devoirs. Ils ne prennent pas la peine de faire réaliser à leur enfant que l'école c'est important et que ça peut être plaisant.
 

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 1 août 2010 12:40:21 EDT  
Je ne vise pas spécialement le cas de tes cousins TAZ, j'apporte le point parce que la majeur partie des gens (y compris des responsables des commissions scolaires) ont des attentes démesurées!

Une famille dont un des enfants à des difficultés académiques est souvent menacée d'être dénoncé à la DPJ si l'enfant en échec n'est pas retourné à l'école... Comme parent, on peut menacer l'école de quoi si notre enfant y échoue???

Si comme parent-éducateur j'ai, au yeux de la société, un devoir de résultats, il me semble logique qu'un enseignant professionnel devrait aussi être "responsable" des échecs de ses élèves.  

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Coccinelle06

Inscrit le :
21 janv. 2008

Localisation :
Rouyn-Noranda

Posté le: 1 août 2010 11:17:13 EDT  
Bah j'ai pas dit que c'tait la faute du parent, mais un parent qui a peu de connaissance, je trouve vraiment qui devrait pas se lancer ds ce projet, c'est l'avenir de ses enfants. C'est pas pour rien que les professeurs sont diplomés tout de même...

Je dis pas sa pour dénigrer enseigner à la maison. JE crois que oui sa peut avoir sa place. Par contre, je trouve que des parents avec peu de connaissance ne devrait pas faire sa, et aussi, dans le cas de mes cousins/cousines, tu vas me dire qui sont 3 a avoir été poche à l'école que c'est pas la faute du parent?? 

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 1 août 2010 09:48:10 EDT  
Maive, les enfants de parents ayant peu d'éducation réussissent pourtant très bien! Étant dans le milieu, ayant lu énormément sur le sujet et ayant rencontré de nombreuses familles de milieux très variés, je persiste à dire qu'un parent motivé pourra très bien guider/accompagner ses enfants dans leurs apprentissages même s'il n'a pas fait d'études avancées.

TAZ, ton intervention me permets d'apporter un point important: ce n'est pas parce qu'on enseigne très bien que l'enfant va nécessairement réussir! Regarder le taux d'enfants en difficulté d'apprentissage dans les écoles, la quantité de jeunes qui sont au secondaire sans avoir réellement acquis les notions du primaire! (témoignage d'amis qui enseignent au secondaire) Si un jeune échoue à l'école, c'est la faute à personne... s'il échoue à la maison, c'est forcément la faute des parents... ben oui toi! Si l'école n'a pas obligation de résultat, les parents qui font l'éducation à domicile ne devraient pas être systématiquement pointés du doigt pour les difficultés académiques de leurs enfants.  

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Coccinelle06

Inscrit le :
21 janv. 2008

Localisation :
Rouyn-Noranda

Posté le: 1 août 2010 08:48:20 EDT  
J'ai ma tante qui a enseigné à ces 3 enfants l'école à la maison pendant quelques années.

JE crois que ici il a eu un manque d'éducation pour elle en partant, pcq les connaissances de ces enfants sont très limités. Ils on du tout reprendre les années de retard, tsé quand tu as 12 ans et tu fois refaire ta 2ieme année la... Ils ce sont ramassé en cheminement particulier pendant des années pcq l'école est obligatoire, mais y ont rien apprit. Ils ce sont reprit tout le temps perdu, seulement aux adultes

Donc moi ici, je crois qu'une personne qui a été bien éduqué avec de bonnes connaissances, et très discipliné, p-e, mais honnêtement, je préfère l'école 

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**membre bannie**

Inscrit le :
21 sept. 2009

Posté le: 31 juillet 2010 21:57:13 EDT  
La louve a écrit
Lola2 a écrit
Par contre, je suis persuadée que ce ne sont pas tous les parents qui ont l'éducation et les connaissances nécessaires pour faire l'école à la maison. Je peux imaginer que ça demande une certaine auto-discipline pour respecter un horaire précis et beaucoup de disponibilité pour ses enfants.

Mon observation personnelle et plusieurs études démontrent que le seul véritable pré-requis est de savoir lire. Wink Si on ajoute un brin de système-D, l'expérience est tout à fait possible et profitable.


  



Savoir lire seul pré-requis?? Ouf, permets-moi d'en douter.. Déjà, il faut savoir compter aussi.. Ce qui élimine une bonne partie des candidats potentiels lol..

L'école à la maison, c'est super dans certaines situations, comme pour un long voyage, ou des tours du monde en bateau Laughing

Mais de là à soutenir que n'importe qui peut enseigner les maths, la chimie et la physique sur une base régulière, pendant des années.. Euhhh, il y a un petit manque de perspective ici..

 

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Mistinguette

Inscrit le :
16 sept. 2009

Posté le: 31 juillet 2010 19:43:55 EDT  
Je trouve le sujet très intéressant et ce pour plusieurs raisons:
J'aime l'école. Petite j'ai toujours aimé aller à l'école. Tant mieux! Je m'y suis faite bcp d'amis et j'y ai eu une très belle expérience. Maintenant que je suis maman, je sais que ma fille ira à l'école. Ceci étant dit j'aimerais bcp d'ici quelques années partir en voyage pendant 1 année complète. Je ferais alors l'école à la maison, en fait l'école en voyage! Entre son père et moi, nous serons capable je crois de couvrir les différentes matières chacun avec nos forces respectives et je crois que nous essaierons d'orienter notre trajet afin d'agrémenter son programme scolaire. Je pense que dans cette situation l'école hors de l'école sera très bénéfique!
Cependant j'ai eu la chance de connaître une jeune fille qui a fait toute sa scolarité à la maison. Elle est gentille et intelligente mais je dois aussi dire qu'elle a plusieurs lacunes très très visibles... Je m'explique: dans son groupe (car ils étaient plusieurs parents à superviser l'éducation de leurs enfants s'un point de vue scolaire) elle était la plus vieille. Elle ne jouait qu'avec des petits. Et du coup à 14 ans, lorsque je l'ai connu, elle préférait jouer à la poupée et faire des pâtés de sable et avait terriblement peur d'un ballon... Très peu sociale, elle avait vu le strict minimum: pas bcp d'histoire, très peu de géo, ne faisait pas de sport... Heureusement se parents avaient fini pas choisir de la mettre dans des activités le soir. Elle a commencé à voir des jeunes ados de son age... Quand elle a commencé à vouloir aller au CEGEP elle a eu pas mal de difficulté à y rentrer car il lui manquait bcp de connaissances. Elle a su rattraper le tout et elle y est rentré 2 ans plus tard. Elle a développé d'autres forces: elle est super artistiques. Mais je pense quand même que l'école à partir d'un certain age l'aurait pas mal aidé, notamment à faire des choses de son age...
Mon avis: peut-être qu'elle n'avait pas une personnalité qui fitte avec l'école à la maison. Peut-être que sa famille n'avait pas suffisamment de liens avec d'autres familles, de façon organisée, pour stimuler l'enseignement...
Je pense donc que l'école à la maison peut être bonne quand les parents sont bien motivés, bien éduqués. Que les enfants ont des activités aussi hors de la maison, sans leurs parents, qu'ils puissent voir d'autres adultes. Mais qu'elle peut nuire lorsqu'elle n'est pas suffisamment variée, encadrée et tournée vers le monde...
C'est une opinion Smile 

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