Ce mécontentement est lié à une situation pour laquelle ils n'ont pas le vocabulaire nécessaire pour exprimer leur déception, leur anxiété ou leurs frustrations. Vers l'âge de la rentrée scolaire, les crises prennent un tout autre sens puisque l'enfant est en mesure de contrôler ses pulsions, utilisant donc sciemment la crise pour avoir une emprise sur vous.
Mais quelque soit l'âge, le parent doit éviter d'entrer dans le piège de la confrontation et rester ferme dans sa position. En d'autres mots, l'enfant doit rapidement comprendre que la crise est (et restera toujours) un moyen inefficace pour obtenir ce qu'il veut!
Les 5 règles d'or
1. Feignez l'indifférence autant que possible
Accorder de l'attention à une crise de façon positive ou négative donne une certaine forme de pouvoir à l'enfant. S'il constate que ses parents semblent rester de marbre face à sa réaction, les probabilités qu'il répète ce petit manège sont beaucoup moins grandes que si vous laissez transparaître votre trouble. Si vous êtes en mesure de vous éloigner de la scène, faites-le! Une crise sans spectateurs n'a plus de raison d'être. Si l'enfant est trop jeune pour percevoir le ridicule de la situation, il constatera à tout le moins l'inutilité de la crise pour vous faire changer d'idée.
En général, cette simple distraction met rapidement un frein à la crise puisque l'enfant panique à l'idée de ne plus voir ses parents, partant spontanément à leur recherche. Si cette méthode vous rend mal à l'aise ou est difficile à appliquer dans le contexte, quittez simplement les lieux avec votre enfant, en allant vous réfugier dans la voiture, en l'attente du retour au calme. Pendant la crise, ne discutez pas avec votre enfant. Attendez plutôt qu'il ait repris ses sens pour lui expliquer vos attentes avant de retourner sur place pour poursuivre vos emplettes.
Prenez soin de lui expliquer qu'il aura une conséquence x s'il ne respecte pas la marche à suivre. Si vous êtes chez des parents ou amis et qu'il devient dérangeant pour l'entourage, isolez votre enfant dans une pièce sécuritaire dépourvue de distractions. Maintenez une attitude à la fois calme, ferme et distante en le conduisant à la chambre et laissez-le se calmer seul.
Restez fidèle à ce que vous lui avez expliqué et venez le voir une fois la crise terminée. Si vous entrez dans la pièce et qu'il recommence à geindre, retirez-vous à nouveau en lui répétant calmement les mêmes consignes.
Invitez-le plutôt à s'excuser de s'être conduit ainsi. Pour éviter d'accorder trop d'importance à la crise qui vient de se produire, souvenez-vous que le retour doit être bref et concis. Autrement, l'enfant pourrait avoir l'impression d'avoir obtenu ce qu'il voulait : votre attention.