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La fois où mon fils s’est fait punir à ma place

Depuis que mes enfants vont à l’école, je revisite régulièrement l’état de désespoir et d’incompréhension qui m’habitait lorsque j’étais sur les bancs d’école. Je croyais qu’une fois adulte, j’arriverais à mieux gérer les incongruités des règles scolaires. Mais non…

Je pense être plutôt cool, mais carrée. Les règles, les lois, le civisme, la bienséance, tout ça, je suis très à cheval. Au moins une fois par jour, je lutte contre cette petite voix intérieure qui crie à l’injustice. Celle dont sont victimes mes enfants, les gens que j’aime ou de purs étrangers. Puisqu’on ne peut pas mener toutes les batailles de front, j’apprends à choisir mes combats.

Cette semaine, je suis montée au front.

Depuis le début de l’année scolaire, c’était la débandade côté trafic. Le trajet entre la maison et l’école se transformait en épopée lunaire, interminable. Les retards, conséquences inévitables des cônes oranges et des millions de détours, étaient inévitables. Par respect pour l’enseignante et les camarades de classe de fiston, j’ai contacté la directrice de l’école pour partager avec elle les paramètres de notre situation extraordinaire et temporaire (oui, c’est maintenant réglé, puisque nous avons loué un pied-à-terre à côté de l’école). J’avais, selon ses dires, toute sa compréhension.

Blâme et sanction

Voilà que la semaine passée, mon chéri arrive à la maison avec un travail supplémentaire à effectuer, une petite composition : les raisons et les conséquences de mes retards. Une petite feuille, stipulant que mon fils allait faire une remise de temps, était également jointe audit devoir à remettre.

Premièrement : merci pour la compréhension, on repassera.

Deuxièmement, à 8 ans bien exactement, les enfants sont toujours tributaires de leurs parents. Au primaire, rares sont ceux qui ont voix au chapitre de la routine matinale, de l’heure du départ et du moyen de transport utilisé pour se rendre à l’école. Comme on dit, ils suivent la vague. Si quelqu'un doit être sanctionné, c'est moi, pas lui.

Les conséquences de leurs retards, les enfants les connaissent par cœur; maman qui stresse grave dans le trafic et qui s’impatiente, déranger les copains en arrivant en cours 5 minutes trop tard, ramer pour se plonger en 4e vitesse dans la matière, etc. Pas vraiment besoin d’une dissertation pour qu’ils prennent conscience du tort que ça cause.

Et là, il y a cette histoire de « remise de temps ». On ne peut pas remettre du temps, c’est simplement… impossible. Le temps perdu ne nous reviendra plus. Je n’y vois qu’une manière coercitive, enveloppée de jolis mots, pour punir les enfants.

Tirer une leçon

Attention, je ne suis pas contre les conséquences, je suis contre les punitions déguisées infligées à la mauvaise personne.

Après la récréation et le lunch, si les enfants traînent et s’épivardent dans les corridors et qu’ils arrivent en classe après la deuxième cloche, là, ils sont imputables de leur retard à 100%. Dans ce contexte, le geste de réparation a lieu d’exister et les chances que l’enfant tire un enseignement de son expérience sont plus grandes, me semble-t-il.

Tout ça pour dire quoi? Pour dire qu’au final, mon fils n’a pas fait son devoir, ni sa « remise de temps ». Après une ultime discussion avec la directrice de l’école elle a convenu, qu’effectivement, la sanction était injuste et inappropriée dans le cas de mon garçon. J’étais contente.

Cependant, je trouve ridicule de punir les enfants pour des actes dont ils ne sont pas responsables à la base. Suis-je la seule?

Maman Zarb

Rédactrice web, stratège, gestionnaire de communauté, artiste et mère de trois garçons, elle déteste les étiquettes. Ses enfants le confirment ; Annie est une attachante maman zarb (ce qui veut dire bizarre en verlan) qui déborde d’imagination et qui adore se mettre en déséquilibre. Toujours un peu dans la marge, elle habite l’autoroute 15 à cheval entre la rive nord et Montréal. Ses billets sont souvent le fruit de ses longues heures à jouer dans le trafic. Confrontée au TDAH, elle s’est intéressée au sujet et tient un blogue sur le sujet. Si non, vous pouvez la suivre sur sa page Facebook.


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