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Le statu quo ou comment surmonter les désaccords

Les points de vue des membres de la famille étaient diamétralement opposés. Ils tentaient inlassablement de se convaincre les uns les autres. Et ils le faisaient avec toute l’énergie et la déception de voir l'autre campé sur ses positions... mordicus. Il n'y a rien à faire, c'est une impasse. Leurs valeurs sont fragilisées et clairement, la situation inflige trop de souffrances, trop en tout cas pour céder.

Je les vois physiquement souffrir : souffle court, grimaces, tensions... Ce que l'autre nous renvoie avec force nous révèle nos plus grandes fragilités.

Être entendu

C'est alors que je leur parle du statu quo: « Et si chacun énonçait son point de vue, en écoutant pleinement celui de l'autre, sans pour autant trouver une solution probante là, tout de suite, maintenant? » Ce qui apaise souvent le conflit, c'est que tout le monde s'entende mais on oublie que d'exposer clairement son besoin et sa pensée désamorce tout autant. Le besoin d'être entendu est plus fort que la décision prise.

C'est important d'entendre ce que l'autre a à dire, avec cœur et empathie. Un point de vue est toujours valable, même s'il ne nous fait pas écho. Il est recevable parce que l'autre nous importe et que l'intérêt commun est de trouver un consensus.

Je leur dis simplement : « Et si on acceptait cet état de flou durant un temps, et si on ne décidait rien et qu'on voyait comment on peut avancer là-dedans, en ayant à l'esprit, à présent, les deux points de vue et la dynamique de se rejoindre quelque part, à un moment donné?

Le point de vue de l'autre est rarement une attaque contre nous; c'est plutôt un moyen de protection pour soi. Vous voyez la nuance?

Soulagement

Et là, je vois les épaules qui se libèrent, les sourires qui reviennent, tout le non-verbal se détend. Et oui, il est possible de rester en suspens, parfois lorsque c'est trop lourd, trop dur, trop sensible. C'est possible de dire à l'autre: « Je vais y penser, je ne sais pas, je n'ai pas de réponse mais je t'entends, je réfléchis encore à ce que je pense, ce que je crois et ce que je veux.

Les solutions ne fonctionnent que si dans le cœur quelque chose a mûri ; sinon ce sont des solutions temporaires qu'on traîne comme des fardeaux avec lesquels on doit toujours faire une mise à jour.

Quand on est prêt, le chemin se fait généralement sans drame, l'émotion est moins forte puisqu'elle est délimitée et prise en charge. Le défi, c'est de prendre le même rythme que l’autre et que tous comprennent le processus dans son ensemble...

Et puis, pour ma jolie famille, vous savez quoi? Après deux semaines ils ont trouvé une solution commune, leur propre solution, leur propre histoire, leur propre cheminement. J'ai pu observer un consensus réfléchi et équitable. Rien de parfait, rien de tout noir ou tout blanc, juste une solution avec de belles nuances de gris où ce qui triomphe est une communication saine et égalitaire

Le statu quo, c'est la prise de conscience et l'espoir du dialogue!

Publication initiale 7 décembre 2016


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