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Le partage chez les enfants

Je dirige mon bébé vers d'autres jeux pour faire diversion et permettre à chacun d'y trouver son compte.

Quelques minutes plus tard, la petite fille arrive près de moi en me tendant les jouets, d’un air sceptique, accompagnée de son éducatrice. Je lui explique qu'elle jouait avec ces jouets, qu'elle peut les garder et qu'on reviendrait lorsqu'elle aura terminé. Ses yeux s’illuminent tout à coup. Son éducatrice, quant à elle, me répond, convaincue : « On apprend à partager ».

Je reste perplexe. Dans mon esprit, on apprend surtout à vivre auprès des autres avec empathie donc à prendre en considération les besoins, l’espace et à décoder les signaux de chacun. En d’autres mots : s'ouvrir à une sensibilité permettant une communication saine et égalitaire.

Partager, dans notre société est une valeur noble, celui qui partage est le summum du bien élevé et du généreux. Et pourtant, est-ce que nous, adultes, on partage tant que ça? Je pense que nous sommes plutôt individualistes et des « solidaires à conditions » comme je le dis souvent. On aide à partir du moment où notre confort n’est pas dérangé, souvent pour se valoriser soi. Nous sommes donc souvent de piètres exemples, car nous n’avons pas appris à reconnaître nos émotions et les raisons du besoin de détenir.

Quelle leçon leur enseigne-t-on?

Par contre, pour partager il faut se sentir en confiance et rassasié. Cette petite fille aurait donc dû arrêter de jouer, alors qu'elle était dans sa bulle et dans son droit, pour bien se comporter et répondre aux attentes des adultes? C'est ainsi que les conflits arrivent, lorsqu'on force le partage. L’injustice était probante, cette enfant n’aurait pas retenu la « leçon » de partage mais elle aurait plutôt appris à mieux protéger ses acquis… La prochaine fois, elle serait sans doute plus stressée, plus agressive, plus déterminée à garder près d’elle les objets de convoitise.

Il est très fréquent que les enfants, lorsqu'ils sont apaisés, s'ouvrent instinctivement. Il est alors possible de modifier notre perspective et notre approche, en proposant :

- de penser à nous lorsque l’enfant aura terminé et qu’on sera heureux de récupérer les jouets ;  

- de proposer de jouer à proximité pour pouvoir observer voire même participer, mais surtout rassurer l'enfant qu'il n'y a aucune urgence à prêter et à se défaire de ce qu'il affectionnait à ce moment-là.

En respectant le rythme de l'enfant qui joue, on lui évite de rentrer en situation de stress et donc d'attaque. Bien vivre ensemble implique le respect de l'espace de l'autre.

Vers le comportement attendu

Lorsque j'étais plus jeune j'avais toujours peur de manquer de nourriture, j'avais faim ou plutôt envie de manger en permanence. J'avais besoin de me remplir et détenir pour me sentir exister, il était alors compliqué de partager ce qui me semblait si précieux, si capital à ma survie.

Je sais que l'on ne peut partager que lorsqu'on se sent plein, en sécurité, en ouverture et que nous ne sommes pas menacés. Nous avons souvent peur d’éduquer des enfants non sociables, mais c'est très souvent une construction culturelle. Pour les outiller, on les dirige vers le comportement attendu plutôt que de leur donner des clés pour s’y ouvrir naturellement.

Pour ÊTRE, l'enfant commence d'abord à s'approprier pour mieux délimiter ses besoins, son territoire, ses acquis et ensuite, l'espace commun.

Le « chacun son tour » prend soin des deux parties et invite au compromis équitable, à l'équilibre. Souvent, les enfants finissent par se retrouver dans une sphère commune car eux aussi trouvent leurs propres ajustements.

Le parent peut veiller à la justice pour que chacun se sente entendu et accompagné en toute sécurité. Et fasse sa place sereinement.


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